A quand une vraie alternance au pouvoir en Algérie ?
Mohand Tahar MOHAMMEDI pour « Algérie Politique »
La grande majorité du peuple algérien s’accorde à dire que l’absence de l’alternance au pouvoir et la longévité du régime Algérien sont devenus des freins au changement, au développement et à l’évolution de notre pays vers la démocratie.
Malgré le constat d’échec total d’une politique inique et abjecte, le régime continue à insulter la démocratie, et par la priver le peuple de choisir librement sa représentation politique, car comment expliquer qu’aucun pays au monde, exceptés bien sûr les pays sous développés, où le pouvoir a usé du changement de constitution que pour permettre à UN individu d’un autre âge de briguer un éternel mandat alors que le pays est en récession.
Et l’absence d’alternance, ce pouvoir permanent a engendré un état de désillusion et au recours à la violence comme moyen de résolution des conflits politiques qu’il entreprend systématiquement pour rendre le citoyen dépendant de cette logique sans issue, car l’agérie n’a pas besoin d’un sauveur, mais d’institutions démocratiques dans tous les domaines qui permettent au citoyen de forger son destin et de réaliser ses aspirations démocratiques.
Par ailleurs, au-delà des clivages idéologiques, politiques et ethniques artificiels qui divisent notre pays, la classe politique algérienne devra organiser une ferme protestation, et arracher notre avenir des mains de ceux qui nous ont prouvé qu’ils en étaient totalement indignes à notre situation et par cela permettre à notre peuple de recouvrir à sa souveraineté et préparer le terrain politique à l’alternance au pouvoir d’une manière démocratique qui est l’unique solution pour éviter le chaos et l’anarchie.
L’alternance doit d’abord être réelle dans nos consciences, puis dans nos esprits, ensuite dans nos paroles et enfin dans nos actes.
Ce qui est désolant, voire, parfois, désespérant, chez nous et notamment, chez ceux qui font de la politique d’une manière ou d’une autre, de prêt ou de loin et depuis longtemps ou récemment, c’est notre conviction que nous sommes, réellement, dirigés par des hommes possédant des convictions, ayant des buts et des projets pour notre pays et
dotés de compétences pour les mettre en oeuvre et les mener à leurs bouts.
Je suis sidéré par notre propension à croire qu’ils sont capables de composer avec la société civile sincère et les partis politiques prêts à en découdre pour proposer un meilleur que le leur.
Le leur qui est connu par eux et par nous: celui de rester au pouvoir, de se servir des privilèges au quel il donne accès de génération en génération jusqu’à la fin des temps et d’utiliser notre argent, nos lois, nos institutions (l’armée, la police, la gendarmerie, l’assemblée nationale, le sénat, la justice, les médias, la diplomatie et surtout les services de sécurités)et tout ceux qui les servent sans dignité et sans honte (les journalistes nègres, les intellectuels mangeurs, danseurs et buveurs, les courtisans, les flatteurs et les fraudeurs qui se contentent des miettes qu’ils leurs jettent pour service rendu).
Ceux qu’ils avaient fait pour notre pays, depuis, qu’ils avaient assassinat de Mr Abbane Ramdane (Allah irhmou) n’a pas de nom. C’est l’innommable !
C’est la barbarie dans toute sa pureté, dans toute sa beauté et dans toute sa clarté !
Guernica est une piètre oeuvre comparée à celle que les artistes d’oujda et ghardimaou avaient peint avec le sang, le deuil, la souffrance, la chair et la misère des Algériens et des Algériennes. Une oeuvre que le monde entier admire de loin et que maintes pays dits démocratiques encouragent à poursuivre et à achever. Parce que nos artistes du Drs et du pouvoir veulent obtenir la perfection. Ils veulent obtenir une oeuvre achevée mais perpétuellement vivante. Ce n’est pas la matière qui manque, ce n’est pas l’argent qui manque et ce n’est pas les artistes qui manquent, chaque jour, ils en forment des centaines prêts à relever tout les défis. Surtout celui d’obtenir une oeuvre remplie par un peuple triste, terrorisé, totalement divisé, soumis, impuissant, misérable et incapable de quitter l’immense cadre dans lequel, il sera à jamais figé: un territoire quatre fois plus grand que la France.
L’espoir demeure, le chemin de la délivrance sera très lent, jonché d’embûches très dangereuses mais elle nécessite une unité spéciale de toutes les bonnes volontés.
Une unité spéciale car, elle doit être sincère, pacifique, patiente, déterminée, courageuse et portée par un seul idéal: celui de libérer l’Algérien et l’Algérienne de tout tuteur et ensuite de le servir en le laissant choisir ses élus et en lui donnant la possibilité de les récuser s’il se sent trahi.
L’union de tous et de toutes est une obligation pour qu’une Algérie libre, fraternelle, tolérante, juste, démocratique, diverse et solidaire puisse naître un jour.
Elle est aussi nécessaire que l’union d’un spermatozoïde et d’un ovule pour donner vie à un foetus.
Fraternellement
La majorité des algériens sont plutot trés las d’attendre cette alternance au pouvoir!Le peuple , dans sa majorité semble etre résigné!Il a cessé de rever!Il a cessé de lutter contre un fantome!Il en a marre!Il est dépolitisé,devenu inconscient,impassible à ce qui se déroule autour de lui!Pour le peuple,la vraie démocratie n’existe pas,c’est devenu un leurre!Blessé dans son amour propre,il ne fait plus confiance à personne!