Un responsable politique algérien accusé d’avoir commis des actes de torture dans son pays en 2005 a échappé de peu à la justice fribourgeoise, affirme lundi l’ONG Trial dans un communiqué. Une plainte avait été déposée dans ce canton par une victime du tortionnaire présumé. Bouguerra Soltani, chef du parti islamiste du Mouvement de la société pour la paix et ancien ministre algérien, était en visite à Genève la semaine dernière et aurait dû poursuivre son voyage à Fribourg.
Mais selon l’ONG suisse Trial, spécialisée dans la traque aux responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de torture, Bouguerra Soltani aurait fui le pays en raison d’une dénonciation pénale déposée pour actes de torture auprès du juge d’instruction du canton de Fribourg.
Tout en regrettant la fuite de Bouguerra Soltani, Trial se félicite que «la justice suisse ait pris au sérieux ses engagements internationaux en engageant une procédure contre une personne suspectée d’avoir commis des actes de torture».
La plainte a été déposée par Nouar Abdelmalek, un ancien fonctionnaire du ministère algérien de
la Défense qui avait mis en cause les agissements de Bouguerra Soltani dans une affaire de recrutement d’un jeune islamiste algérien envoyé en Afghanistan.
Nouar Abdelmalek affirme avoir subi de nombreux sévices durant une séance de torture qui aurait été dirigée par Bouguerra Soltani le 1er juillet 2005 au centre de Châteaunef, «tristement célèbre pour être le centre de torture et de détention arbitraire le plus important du pays», selon l’ONG Trial. Swissinfo.ch * Titre d’El Mouhtarem