Bouteflika, la date de péremption sonne le glas ?

gremibouteflika.jpgHouari BENSAFI pour « Algérie Politique »
 
«L’Anesthésie administrée aux Algériens en 1999 était périmée, tout comme l’était Bouteflika!», s’est écrié un jeune chômeur du quartier de Diar Echems, à Alger. Ces émeutes ne sont que l’hors d’œuvre puisque le plat principal mijote, et il mijote depuis 1999, depuis qu’on a fait revenir au pouvoir, une famille appâtée par l’argent, une famille chargée à bloc de rancœur, une famille avide de haine et de mépris…

Si Bouteflika était visiblement déjà périmé depuis décembre 1978,  son retour, fut et reste selon les experts en la matière,  la plus grave erreur commise par ce qui est convenu d’appeler «le cabinet noir». En effet, en 1999, le cabinet manquait de recul, les généraux n’avaient  pas trop le temps de choisir leur  »homme »,  mais lui, le pseudo ami de Boumediene, avait du temps et de la visibilité car fin connaisseur de la junte, grâce aux conseils de ses amis de l’armée française à qui il n’avait d’ailleurs pas tardé à témoigner sa gratitude par la signature de juteux contrats d’armes.

Faut-il aussi rappeler ici, la main forte prêtée à notre homme par les incontestables stratèges militaires israéliens, à qui il avait très vite renvoyé l’ascenseur par l’historique  »shaking hand » à Ehud Barak. Grâce à ceux-là et à d’autres,  Monsieur BOUTEFLIKA pouvait alors damer les pions au cabinet noir devenu bizarrement gris car Abdelaziz était certain de réussir un exploit: celui de diviser pour régner ! car qui, avant 2004, excepté Bouteflika, avait osé semer la zizanie parmi les différents clans de l’armée? Personne ! Tellement les enjeux étaient et sont grands, tellement le gâteau était et est alléchant, tellement le pétrole coulaient et coule à flots, tellement le gaz sentait et sent les dollars et les euros, tellement la dose d’anesthésie administrée au peuple meurtri était et (est?) forte et tellement la tentative menée par le clan anti-Boutef visant à remplacer la famille régnante par Ali Benflis en 2004, allait avorter! Même si selon des sources bien informées, la décision de reconduire Bouteflika pour un deuxième mandat s’était fait en derniers moments. 

La vapeur disait-on se serait renversée quelques heures avant l’annonce des résultats des  »élections ». Benflis serait parti gagnant mais le clan adverse avait décidé de faire maintenir aux affaires, Abdelaziz, Saïd, Abdelhak et Abdelghani, et tout le monde connaît la suite…  Remarquez que tout se fait à la hâte en Algérie, car comme pour un braqueur de banque, le temps c’est de l’argent! Enfin, reste que pour mettre fin à un 3eme mandat avant terme, les algériens visiblement misent sur les jeunes même s’ils représentent un atome de lueur d’espoir! La date de l’anesthésie semble avoir périmé, elle n’a plus d’effet sur les jeunes, il faut juste que les autres forces vives du pays soutiennent cette Intifada de ces millions de jeunes qui, hormis les portes ballantes du chômage, de la drogue et la prostitution,  toutes les autres portes leurs sont hermétiquement fermées même celles d’appartements salubres où ils peuvent, à l’abri des curieux regards, se cacher pour mourir un peu, non pas à tour de rôle, mais au moins une famille à la fois. Alors, la date de péremption du monarque et ses nervis, sonne t- elle vraiment le glas ? 

Commentaires

  1. amghar azzamni dit :

    Ainsi vont les nominations dans les pays africains!
    Oui se sont des nominations ou désignations mais jamais d’élections propres et démocratiques pour sortir un président de la république!
    A quand la fin de ces parodies d’élections,Dieu seul le sait!

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