Algérie-Politique

Amokrane Nouredine, Boghni, pour « Algérie Politique » 

Cher ami cher «humain»

Le souvenir de plus de 1300 ans d’incompréhensions, de rivalités théologiques et de guerres a été ravivé dans la conscience collective occidentale ainsi que dans les autres aires de civilisations. Armes idéologiques, cultures et religions ont servi pour l’asservissement d’une grande majorité par une infime minorité occidentale toujours hégémonique depuis bien des siècles. Ainsi donc les logiques de domination se succèdent. Longtemps on avait cultivé la peur du communisme soviétique et des la chute du mur de Berlin en 1989 et la «fin de l’histoire»  chère au politologue américain Fukuyama, des faucons créèrent un nouvel ennemi et désignèrent la religion musulmane mise en concurrence avec «les démocraties occidentales» pour conditionner leurs populations et justifier les nouvelles croisades. Le résultat ce sont de milliers de morts en IRAK en Palestine en Algérie et des pays du tiers-monde renvoyés au moyen âge. La crise économique mondiale dés la fin de l’année 2008 avait désigné le véritable coupable de tous ces dérèglements du monde à l’aube du troisième millénaire. Les chiens de garde «vocifèrent» moins et les maîtres conscients de leurs turpitudes nous épargnent momentanément le temps de se refaire une santé et chercher un autre bouc émissaire. Et cela dure depuis si longtemps, cinq cents ans disent certains économistes révoltés.

Je t’avoue que j’ai encore de la peine à croire en la barbarie avérée de l’homme «civilisé» et cela est dû en grande partie aux souvenirs de ces franges de populations occidentales qui dénoncent de même que nous autres la folie meurtrière des puissants insatiables de ce monde impitoyable. C’est un tord de considérer le monde occidental comme un ensemble de personnes impitoyables même si tant de contraintes et de frustrations nous incitent à l’aveuglement ;  quand des murs sont érigés pour vous protéger de nous autres affamés , insatisfaits de nos conditions et éternels rêveurs de vos libertés.

Au fait rêvons-nous de vous, de vos pays avancés ?

Certains d’entre nous se sont accaparés de force de nos richesses et nous maintiennent sous un régime autoritaire. On étouffe dans ces prisons à ciel ouvert. Vos gouvernants nous ont légués des systèmes autoritaires avec lesquels ils commercent, ils festoient. La  démocratie, c’est quand chacun a un toit et un travail, ainsi que le droit de dire ce qu’il pense comme il le pense, quand il le pense. Depuis l’indépendance nous ne rêvons pas d’outre mer mais de DEMOCRATIE, de libertés qui vous sont octroyés et nous sont encore refusées. C’est cela certainement l’essentiel de nos ressentiments. Le soutien de vos gouvernants à nos geôliers brouille notre vision et nous amène à douter des VALEURS DES LUMIERES.

Ils veulent semer les divisions, compromettre les fructueux échanges passés entre le monde islamique et l’Europe. Vos résistances me font rêver d’une démocratie planétaire et de très grande fraternité entre les peuples. Même si le chemin est encore long, un jour les hommes briseront leurs chaînes.            

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