3 novembre, 2009
les familles de disparus continuent de faire honte au Président Bouteflika
«Vous me faites honte dans le monde, comme des pleureuses, avec vos photos » Abdelaziz Bouteflika[1][1]
Le 1er novembre de chaque année, une grande réception est donnée au Palais du peuple où sont invitées toutes les délégations étrangères et les «éminentes» personnalités du pouvoir. Les familles de disparus en Algérie ont, elles aussi, depuis quelques années, tenu à commémorer cet évènement. Pour les parents de disparus en Algérie, en majorité moudjahidin et moudjahidet, cette date est l’occasion de mettre en parallèle les espoirs de dignité et de justice pour lesquels ils ont combattu avec le déni et le mépris que leur infligent les autorités algériennes depuis la disparition des leurs.
Le rassemblement devait se tenir, comme à l’accoutumé, devant la CNCPPDH, place Addis Abeba, à une cinquantaine de mètres du Palais du peuple. Mais ce dimanche 1er novembre, la route menant à la placette était inaccessible. Policiers en tenue, policiers en civil, fourgonnettes et véhicules, bloquaient le passage. Les familles ont été contenues sur la route plus bas ; impossible de se rendre au lieu de rassemblement. Un parent de disparu, arrivé parmi les premiers manifestants, a été embarqué dans un fourgon de police, comme acte d’intimidation. Il a été relâché peu après.