les familles de disparus continuent de faire honte au Président Bouteflika
«Vous me faites honte dans le monde, comme des pleureuses, avec vos photos » Abdelaziz Bouteflika[1][1]
Le 1er novembre de chaque année, une grande réception est donnée au Palais du peuple où sont invitées toutes les délégations étrangères et les «éminentes» personnalités du pouvoir. Les familles de disparus en Algérie ont, elles aussi, depuis quelques années, tenu à commémorer cet évènement. Pour les parents de disparus en Algérie, en majorité moudjahidin et moudjahidet, cette date est l’occasion de mettre en parallèle les espoirs de dignité et de justice pour lesquels ils ont combattu avec le déni et le mépris que leur infligent les autorités algériennes depuis la disparition des leurs.
Le rassemblement devait se tenir, comme à l’accoutumé, devant la CNCPPDH, place Addis Abeba, à une cinquantaine de mètres du Palais du peuple. Mais ce dimanche 1er novembre, la route menant à la placette était inaccessible. Policiers en tenue, policiers en civil, fourgonnettes et véhicules, bloquaient le passage. Les familles ont été contenues sur la route plus bas ; impossible de se rendre au lieu de rassemblement. Un parent de disparu, arrivé parmi les premiers manifestants, a été embarqué dans un fourgon de police, comme acte d’intimidation. Il a été relâché peu après.
La seule explication donnée par les policiers était qu’en ce jour de fête nationale, le rassemblement était interdit mais que les familles pouvaient revenir le lendemain si elles le souhaitaient. La vice-présidente de SOS Disparus, sans se démonter, a répliqué qu’en tant que moudjahida, elle aussi tenait à fêter le 1er novembre, à sa façon, en demandant
la Vérité et la Justice pour tous les disparus.
Après un long bras de fer avec les policiers qui tentaient de les disperser, une trentaine de familles résistantes est restée sur le trottoir, en contrebas de la CNCPPDH, et a réussi à sortir les banderoles et brandir les photos de leurs proches. Au final, de l’endroit où elles étaient contenues, les familles ont été plus visibles pour les délégations qui se rendaient au Palais du peuple que si elles avaient pu atteindre le lieu de rassemblement habituel.
Le CFDA et SOS Disparus déplorent cette nouvelle tentative d’étouffer l’action des familles de disparus qui se heurtent depuis plus de dix ans au mépris total d’un gouvernement qui promeut l’impunité sans le moindre égard pour les droits des victimes de disparition et leurs familles.
Alger, le 02 novembre 2009
boutef, sa famille et ses requins et vampirs continuent à nous faire honte !!!!