Quand revient novembre
Poème de Miloud Horry
Quand revient novembre, il secoue la mémoire
Le cœur n’est au beau fixe et rien n’est beau à voir
Mère patrie est malade et grande est sa souffrance
De voir ses enfants dans une telle violence
De voir sa base nation s’enfoncer dans la glaise
Et les hauteurs pourries menant la vie à l’aise.
Quand revient novembre, je pense au passé,
On croyait que tout allait bien se passer
Entre les frères et les soeurs et qu’on allait alors
Faire de cette terre meurtrie, un beau pays et fort.
Quand revient novembre, les médias reprennent
Leurs slogans stériles et moi j’ai de la peine
D’entendre et d’écouter des louanges mortelles
Qui sont devenues pour nous un rituel.
Quel dur moment pour un si beau pays,
Enfouit sous l’incertain comme sous les cendres Pompeis.
Il va falloir pour lui qu’il ressort de ce noir,
Qu’il secoue les cendres qui recouvrent son histoire.
Depuis sa renaissance si j’ose l’appeler ainsi,
Ou depuis l’indépendance pour être plus précis,
Il patauge dans le faux et dans le provisoire.
Tout va à tâtons, un aveugle dans le noir.
Le poète pleure son présent décevant,
En observant que tout va en s’aggravant.
Présents, les rois sont là, mais pas de monarchie.
Tout bête le peuple ricane, sa vie est un gâchis.
Du maire au président en passant par le ministre,
La même formule revient lugubre et sinistre.
Qui n’a pour la foule que mépris et haine
Et qui s’en résume en « citoyens citoyennes »
A quelques syllabes prés se ressemblent leurs discours,
Comme tous les chants de coqs quelque soit la basse-cour.
Dans ce beau pays unis et divisés,
ll y a les exclus, il y a les prisés,
Il y a les Chaouis, les kabyles et les arabes
Et d’autres qui à travers marchent comme des crabes.
Mais toutes ces fractions quelque soit leur nombre,
Un dénominateur commun (l’Algérie) les rassemble.
Partout la triche s’étire et tout est sournois,
Les parias regardent leurs enfants qui se noient.
L’œil du peuple est atteint d’une grande cécité,
Ne voyant plus claire, ne cesse de réciter,
La gloire d’antan pour en faire des berceuses
Et des carcans si doux et des brides affreuses.
Chaque fois que revient novembre, juillet ou mars,
On fait bercer la foule, le dindon de la farce
Qui acclame en chœur le nouvel arrivage
Des commis vénaux aux couronnes sauvages.
On embellit alors villes, villages et cités
Et on affiche partout l’affreuse complicité.
Il va falloir qu’un jour, au karcher on décrasse
Ce voile corrosive qui enveloppe la populace,
Pour que nul ne regrette l’inoubliable rixe
Qui nous avait permis de vaincre Obélixe.
La tâche sera grande, difficile et tenace,
Pour s’en débarrasser à jamais de cette race.
-Quand revient novembre et la mémoire avec,
Je me dis alors que font là ses mecs ?
Qui glorifient Bélial et condamnent l’innocence
Et où que va le vent, ils le suivent dans le sens.
Bénite était cette terre pour ses colonies.
Cent trente deux ans après, le rêve était fini.
Un vrai paradis que nul ne renierait,
Qu’on a osé détruire exprès on dirait
Par des mains de démence, venues droit de l’enfer ;
Une harde satanique qui n’a que ça à faire.
Elle détruit les chef-d’oeuvres et essore les âmes
De leurs valeurs humaines. N’est ce pas là un drame ?
Elle agonise la mère, son fils veut la tuer,
Pourtant belle et riche nous l’on restitué.
Certes nous avons beaucoup même souffert,
Mais la souffrance est pire quand elle vient des frères.
Il n’y a rien de beau à voir, vas-y mon frère circule,
Sous l’œil du destructeur, toutes nos valeurs brûlent.
Vénal et ignorant sont mis de connivence
Pour applaudir Bélial à chaque nouvelle danse.
Quand revient novembre, mon esprit s’éclaire
Comme la terre la nuit qu’illumine l’éclaire.
Je me dis, alors, sensée comme question,
Qui donne à réfléchir à toute une nation ;
Le sacrifice était de un million cinq cents
Pour sauver le reste de toute cette nation.
La règle à présent, est-elle erronée ?
Ou est-ce nos commis qui n’on plus du nez ?
On ose sacrifier toute une majorité
Pour que se la coule en douce une minorité.
Quand revient Novembre, revient le remord
Pour certains de nos vieux qui ne sont encore morts.
Leur souhait était que tout irait en rose,
Ils ne s’attendaient guère à ce présent morose.
Quand un de ces vieux à moi s’est confié,
-« Des renégats, on aurait dû beaucoup se méfier.
-« Je n’aurais jamais cru vivre ces jours et voir,
-« S’évader de ce bled nos propres espoirs.
-« Cherchant je ne sais quoi au delà de la mer,
-« Fuyant les richesses du tell et du désert.
-« Quand revient novembre, je médite simplement,
-« Qu’in-chaallah demain sera autrement
Novembre est revenu depuis peu!Novembre est un mois sacré pour les algériens épris de liberté et de justice!
Quelle ironie du sort et quelle chance pour les vrais amoureux de ce pays!Un événement d’une importance capitale va se dérouler justement pendant ce mois sacré,c’est celui d’un autre combat sportif et rien que sportif,le match de qualification aux championnats mondiaux de foot ball qui vont avoir lieu en Afrique du Sud.
Ce match tant attendu par les algériennes et les algériens opposera notre équipe nationale à celle d’un pays frére l’Egypte le 14 Novembre prochain au Caire.Tout le peuple algérien aspire à une performance semblable à celle du Premier Novembre 1954 mais dans une atmosphére plus fraternelle et hautement sportive.
Ironie du sort je disais car ce mois de Novembre coincide avec l’achat de moutons pour le sacrifice de l’Aid El Adhha prochain.
De coutume,les rues d’Alger à une encablure du jour J de l’Aid,des troupeaux de moutons défilent au plaisir des enfants et des personnes désireuses d’une acquisition de ce produit animalier qui rend joyeux nos familles.
Cette année,les discussions de tous nos foyers algériens,portent beaucoup plus sur l’événement sportif prochain qui a élu domicile en Egypte.
Est-ce une chance qui est donnée par Dieu à nos pauvres moutons de ne pas etre sacrifiés en cet fete religieuse?
En tout cas,nos moutons jubilent de joie en cette occasion et préferent sacrifier sportivement l’équipe égyptienne sur un terrain de foot ball!
Nos moutons ne veullent plus de l’esse à laquelle ils sont habitués à etre pendus en cette période de l’Aid!
Le sacrifice du Mouton de l’Aid et la qualification de l’&quipe algérienne de foot ball en jeu pendant un mois jugé sacré pour l’ensemble des algériennes et algériens épris de liberté et de justice sociale!Le mois de novembre est de retour!Les foyers algériens portent leurs discussions familiales autour d’un événement sportif d’une importance capitale pour le pays:la qualification de leur équipe nationale aux mondiaux en Afrique du Sud.Cette rencontre qui doit revetir un caractéré uniquement sportif,peut-il etre assimilé au combat de novembre 1954 mené par nos ainés pour la libération de notre pays?Est-ce prémonitoire,le fait que ce match se déroulasse pendant le mois choisi par nos révolutionnaires pour déclencher un combat qui devait nous amener à notre indépendance?Force est de croire que les dieux des stades consentiraient à donner la qualification à notre équipe en ayant choisi ce mois sacré pour la décision finale!
De l’autre coté,une chance est également donnée à notre cheptel de moins subir l’atroce sacrifice de l’Aid El Adh ha,l’attention de tous nos concitoyens étant tournée vers le déroulement du match prochain au Caire.Les places de marché ,les rues de toutes nos villes sont desertées par les revendeurs de moutons.
En tout cas,bonne chance à notre équipe nationale et à nos pauvres moutons pour échapper aux couteaux de bouchers bien affutés pour la circonstance!
je m’en veux à mourir de voir que le mois de novembre ne rappelle pour certain que le foot-bal et croient que la nation n’attend que ça pour être une nation digne du nom; après tout je ne leur en veux pas, on leur a inculquer que le mot Alerie ne veut dire que « m’aak ya el-khourda »
l’Algérie ce n’est guère cela. en deux mots et tout simplement l’Algérie c’est notre mère patrie et une mère à besoin de beaucoup plus que ça.