JUSTICE POUR DJAMEL KELFAOUI !
Lundi 16 novembre 2009 à 8h du matin, Soufiane Ben Amar, officier de l’armée algérienne, comparaît devant le tribunal militaire de Béchar, dans le sud algérien, pour sa responsabilité dans la mort du réalisateur Djamel Kelfaoui, survenue le 22 mai 2009 à Laghouat suite à une altercation liée à un simple embouteillage sur la voie publique.
Deux jours auparavant, l’officier s’en est pris brutalement à Djamel Kelfaoui au moment où celui-ci s’apprêtait à relever le numéro d’immatriculation du véhicule, et lui porte un violent coup au thorax. Le réalisateur se rend alors en compagnie de son cousin, témoin de la scène, à la gendarmerie pour porter plainte. Il y est pris d’un malaise consécutif à l’agression subie. Après un pic de tension, il fait une hémorragie cérébrale. Transporté aussitôt à l’hôpital de Laghouat, il y décède après deux jours de coma profond.
Djamel Kelfaoui, Algérien né à Paris en 1961, a grandi à Bondy en banlieue parisienne, où il a été un des acteurs de la grande effervescence sociétale et culturelle des années 80. Par la suite, il a réalisé de nombreux reportages et documentaires, dont « Algérie, Mémoires du raï » et « Cheb Hasni, je vis encore ». Militant pour l’égalité des droits et homme de culture, il ambitionnait de faire partager ses passions aux publics des deux rives de la Méditerranée.
Sa brutale disparition a profondément choqué sa famille, ses amis et plus largement les milieux culturels en France et en Algérie. Dans la perspective de transmettre la mémoire et les engagements de Djamel Kelfaoui, de sauvegarder et de valoriser son oeuvre, ils ont constitué une nouvelle association. Celle-ci se donne aussi pour objectif de permettre que toute la lumière soit faite sur les conditions de la mort de Djamel Kelfaoui, et que justice soit rendue.
Les amis de Djamel ne peuvent se résigner à l’idée que le responsable de sa mort puisse circuler en toute liberté et que, de surcroît, il continue à exercer dans l’armée. C’est en ce sens qu’ils adressent la Lettre ouverte suivante au président de la République algérienne.
L’officier doit juger pour coups et blessures volontaires entraînant la mort sans l’intention de la donner et abus d’autorité comme sa famille doit se constituer partie civile pour demander des dommages contre le ministère de la défense ./
Bonjour,
Bien d’accord avec vous. Malheureusement, le verdict du tribunal militaire de Béchar va être rendu lundi 7/ 12, sans présence des avocats, qui se disent impuissants face à la procédure militaire qui verrouille le dossier. Est-ce qu’on peut faire appel d’un verdict militaire qui risque fort de contester l’existence même de coups portés à Djamel ??
Pour accompagner la famille de Djamel en France, nous voulons nous constituer partie civile ( d’ailleurs on ne sait pas ce qu’il en est en Algérie !? ).
Si vous voulez, contactez-nous au collectifdjamel@gmail.com
Avec nos cordiales salutations