Fouloulou pour « Algérie Politique »
Ce qui intéressant dans ce débat est de vérifier la nécessité ou non de soutenir une lecture critique du FLN Historique et du mouvement national en général avant de débattre si le FFS est ou non son prolongement historique.
La personne du premier secrétaire lui-même est moins intéressante que sa fonction politique, la responsabilité de ses déclarations et la nature de son agenda politique.
S’il y a lieu d’opérer un rapprochement, avec toute précaution, entre le FLN historique et le FFS, il se situerait à ce niveau d’engagement: le FLN historique s’est positionné comme unique organisation politique à laquelle il serait judicieux d’ajouter l’organisation militaire ( FLN-ALN )- qui s’est appropriée la mission de la libération de l’Algérie et avec elle son mode opératoire: première république. Le FFS quand à lui se positionne comme porteur d’un nouveau projet politique de la seconde république: construire l’alternative démocratique et sociale.
Or, l’affirmation selon laquelle le FFS est le prolongement du FLN historique- entendue comme filiation- implique l’existence d’une sorte de ‘mécanique identitaire’ propre au FFS ou aux organisations politiques en Algérie et en vertu de laquelle il y aurait des mécanismes de d’acculturations et de formations internes instituant à titre exclusif la transmission, d’une génération à l’autre, d’une culture politique au sens large (impliquant des visions, des stratégies, des concepts, des préceptes, des outils …).(1)
Première nécessité donc: essayer de définir cet ‘FLN Historique’, puis les pratiques qu’il a instauré et vérifier leur prolongement dans le temps et dans l’espace.
Le ‘FLN historique’ d’abord est lui-même tributaire à des fondements préhistoriques. Préhistorique dans le sens de ce qui a précédé ou ce qui a été à l’origine de ce qui est devenu historique, c’est-à-dire une référence spatio-temporelle ou épistémologique.
(Lire la suite)