Procès de militants du FFS à Ghardaia: Aït Ahmed interpelle l’ONU

ait.jpgLettre de Hocine Aït-Ahmed, Président du Front des Forces Socialistes, à madame Navanethem Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Alerte pour une région particulièrement sous pression, dans un pays en détresse démocratique !

Depuis des semaines le Pouvoir algérien mène campagne en faveur de la militante sahraouie Aminatou Haidar tant sur la scène internationale que dans les médias publics et privés algériens. Pour ce faire il n’hésite pas à mettre dans la gène ses partenaires européens à l’instar de l’Espagne accusée de tous les maux.

Ceci aurait été tout à son honneur si le souci du pouvoir algérien avait été le respect des droits des peuples et particulièrement le respect de la personne humaine et la protection des défenseurs des Droits de l’Homme.

Or, il n’en est rien !

Depuis des années c’est dans le silence complice des plus grandes démocraties du monde que le peuple algérien est empêché de s’exprimer librement. Médias sous contrôle, espace public monopolisé, société atomisée et mise sous pression policière permanente.

Le plus scandaleux reste néanmoins le traitement réservé aux militants pour la démocratie et aux défenseurs des Droits de l’Homme. Le cas de notre militant à Ghardaïa, Kamel Eddine Fekhar, est à cet égard des plus emblématiques.

Alors que les ambassades européennes sont mises sous le contrôle quasi exclusif des créatures du régime, de véritables militants des Droits de l’homme souffrent, en plus du harcèlement policier, administratif et judiciaire permanent que leur inflige le Pouvoir, de l’indifférence des représentations diplomatiques de l’union européennes !

Pourtant des accords internationaux lient l’Algérie à ses partenaires qui l’engagent à respecter les Droits de l’Homme et à protéger les Défenseurs des Droits de l’Homme !

Or, il n’en est rien !

Et si le non respect par l’Algérie de ses engagements internationaux en matière de Droits de l’Homme n’est en rien une surprise, c’est avec consternation que les citoyens algériens soucieux de Démocratie et de respect des Droits de l’homme et en particulier les Défenseurs des Droits de l’Homme constatent la démission des Européens en matière de défense des militants et des défenseurs des Droits de l’Homme par crainte des représailles d’un régime qui use de chantage et de grossières manœuvres d’intimidation dont on peut comprendre l’impact sur une population sans recours mais dont l’efficacité sur les grandes démocraties occidentales est scandaleuse !

Nous avons l’intime conviction que seule la convergence des efforts des peuples épris de démocratie et des Démocraties véritables que peut s’opérer le changement vers plus de Paix, de sécurité et de démocratie dans le monde.
Et c’est pour cela que nous attirons avec insistance votre attention sur le sort de nos amis de Ghardaïa et plus particulièrement sur celui du docteur Fekhar soumis à des pressions intolérables et à un traitement indigne.

Avec l’espoir que nous pourrons trouver auprès de vous les preuves d’une solidarité effective avec les défenseurs des Droits de l’Homme et de la démocratie.

Hocine Aït-Ahmed

Lausanne, le 9 décembre 2009

Commentaires

  1. amghar azzamni dit :

    Les autorités algériennes soutiennent avec force la journaliste AMINATOU Haider dans son combat pour les droits de l’homme au Sahara Occidental ce qui est une bonne action de leurs part.Les autorités marocaines n’ont pas cessé d’ailleurs de crier à la manipulation algérienne dans cette affaire.Par ailleurs,les Organisations Mondiales de défense des droits de la personne humaine se sont toutes mises en mouvement pour aider cette militante des droits de l’Homme au Sahara Occidental et c’est aussi une trés bonne action il faut le souligner.
    Cependant,les exactions et les dépassements commis sur les algériens depuis la promulgation de l’état d’urgence passent inaperçus aux yeux de toutes ces organisations.Pas une seule intervention de la part de toutes ces organisations pour dénoncer notamment les harcélements policiers subis par des militants des droits de l’homme notamment à Ghardaia.
    Une manigance machiavélique a été montée ces derniers mois par une mafia politico-financiére à Ghardaia pour condamner à mort en premier lieu, puis à perpétuité aprés cassation de jugement, un jeune militant du FFS dont le dossier d’accusation présente aucune preuve dans son implication de meurtre.Malgré toutes les alertes adressées à ces memes organisations internationales , aucune suite favorable n’a été réservée à cette affaire : ce jeune militant de 24 ans est en train de pourrir en prison,privé de toute liberté pour un crime qu’il n’aurait pas commis.
    Dans quelques jours se tiendra à Ghardaia un autre procés intenté contre Dr Fekhar,militant des droits de l’homme,accusé à tort et sans preuves tangibles dans une affaire d’incendie de véhicule qu’il n’aurait jamais commis.
    L’action de soutien de Haminatou Haider dans sa lutte par les autorités algériennes n’auraient aucun sens si le Dr Fekhar venait à etre condamné.

  2. algeriedivers dit :

    OULD ALI MOHAMED OUSSALEM A INJUSTEMENT PERDU SA QUALITÉ D’ANCIEN MOUDJAHID

    Barré au rouge, ses enfants déterrent une archive-clé Par : Farid Belgacem

    Du quotidien LIBERTE

    En février 1997, quand ce révolutionnaire décéda, le wali de Tizi Ouzou envoya un message de condoléances à sa famille. Les démarches de sa veuve auprès des institutions du pays sont restées lettre morte. Aujourd’hui, malgré des preuves à l’appui, le parcours du combattant bute sur la justice. Rebondissement dans l’affaire du défunt moudjahid Mohamed Oussalem Ould Ali (décédé en février 1997), un combattant de première heure contre le colon français dont le nom et la qualité ont été barrés au rouge à Tizi Ouzou. Un document-clé, attestant sa véritable qualité d’ancien combattant de la glorieuse Révolution, vient d’être déterré par un ami à la famille Ould Ali, originaire du même village Ouacifs en Kabylie, dans les archives d’une bibliothèque à Paris. “C’est un document qui atteste, en effet, que notre défunt père a bel et bien été un chef de front et responsable durant la guerre de Libération nationale. C’est aussi un document-clé qui met fin au doute que des mains occultes ont semé au sein de notre famille. Nous savions que notre père était un valeureux moudjahid, mais la négation nous a fait très mal au point où nous avons frappé à toutes les portes pour avoir une explication. En vain. Aujourd’hui, Dieu merci, la vérité est entre nos mains et nous faisons confiance à la justice de notre pays”, nous a révélé son fils Amirouche Ould Ali, un digne héritier de ce guerrier qui connaît du bout des doigts l’histoire de son père. Que s’est-il exactement passé ? Qui a semé cette zizanie au sein de l’administration au point de nier le combat d’un homme ? Qui est derrière cette diabolique machination et quel sera le verdict de la justice algérienne ? Seul un procès transparent fera éclater la vérité et rétablir un nom, un symbole, mais surtout la dignité d’une famille en quête de vérité. En ce sens, notre interlocuteur avoue être convoqué, il y a quelques semaines, par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs pour être écouté par le procureur de la République, et ce, après une requête envoyée en janvier 2009 au Chef du gouvernement et actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia. “Le procureur de la République m’a fait savoir que notre famille est en droit de rétablir la qualité d’ancien moudjahid à notre père. Cela nous a soulagés à partir du moment où l’État est prêt à nous écouter. Nous ne voulons rien à part la vérité. Nous ne sommes pas en quête d’argent, mais d’une dignité injustement amputée sur la personne de notre père. De son vivant, il refusait tout privilège ou un quelconque bénéfice en qualité d’ancien combattant”, nous dira encore M. Ould Ali qui enchaîne : “Ce document révèle que notre père était financier jusqu’en 1957 et recherché par l’armée française jusqu’à 1962. Il atteste même que notre père était en compagnie de son ami de guerre, en l’occurrence Ould Amrouche Belkacem, originaire de Tiaret, toujours vivant, et prêt à témoigner.” Selon notre source, le dossier a été envoyé par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs à la sûreté de daïra de Bouzaréah qui, à son tour, l’a transmis au commissariat de Béni Messous. Car, selon lui, cette affaire relève du civil et, par ricochet, devra être traitée par une autre instance juridique. “Nous comptons déposer une plainte à Tizi Ouzou où l’affaire a commencé. Nous avons même contacté un avocat. Notre objectif est de savoir pourquoi ce mal gratuit, et qui est derrière cette manipulation gravissime, mais aussi rétablir la qualité de moudjahid à cet homme”, dira M. Ould Ali. Pionnier du parti de l’Étoile nord africaine (ENA), Mohamed Oussalem était aux côtés de Messali El-Hadj, Imache Amar et bien d’autres noms et symboles de la glorieuse Révolution 1954-1962. En février 1997, quand ce révolutionnaire est décédé, le wali de Tizi Ouzou avait envoyé un message de condoléances à sa famille. Les démarches de sa veuve auprès des institutions du pays sont restées lettre morte. Aujourd’hui, le parcours du combattant bute sur la justice.

  3. radjef said dit :

    Bonjour tout le monde. En lisant les lettres de Hocine Ait Ahmed, j’ai toujours un pincement, un regret au coeur. Quel gachis pour l’Algerie! Quel temps et quels drames nous aurions evité , quel chemin nous aurions parcouru sur les sentiers de la democratie, Si Ait Ahmed etait president de la republique. Mais quelle providence avons nous profané pour être condamnés au regne d’EL gourda?

  4. TPI dit :

    Ya bourab!!!!!!!!!!!!
    Donner nous des noms avec des photos (si possible) pour les afficher au monde entier, ces SOUMIS de la tyranie et pouvoir ainsi portez plainte contre ces excutants gratuit du régime sauvage.

  5. soummam dit :

    ce qui se passe à ghardaia ne vise pas, à mon avis ,exclusivement les militants du FFS mais l’ensemble de la population de region « insoumise » à l’ordre ou plus au desordre du pouvoir algerien nul en democratie et tres fort en maniere violente dans la gestion et le reglement des problemes qui se posent à la societé.toutefois,je me pose la question qui « pourquoi tant d’efforts du FFS à ghardaia mais peu de voix aux elections locales ? ».je rejette l’alibi de la fraude quand un parti est fort une region ou dans une commune.en effet la fraude se developpe et s’entretient là ou l’opposition est faible,quand elle est forte le pouvoir ne peut echappé au controle des militants.

  6. justice&verite dit :

    Ce Grand Homme merite plusieurs prix des DROITS de l’homme pour ses inlassables engagements pour le droit et la justice dans le monde.
    Nous (etudions) allons suggerer son nom á toutes les organisations des droits de l’homme sur terre et á ONU.

    A chacun d’agir dans ce sens…

    Au bon entendeur.

  7. yougouten dit :

    La démocratie n’a jamais arrangé les tenants d’une dictature, car il ont peur d’affronter en public la vérité de leur personnalité. Ils utilisent l’injustice et le despotisme pour s’imposer. Que sont-ils devenu tous les dispots dans le monde? A chacun son tour. c’est une question de temps. vive la démocratie et vive le contrôle populaire sur le politique et son armée.

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