25 janvier, 2010
Il y a 20 ans, la marche du MCB à Alger
Le 25 janvier 1990, des centaines de milliers de manifestants répondent à l’appel du Mouvement Culturel Berbère (MCB) en participant au rassemblement devant l’APN (Assemblée Populaire Nationale) à Alger. Cette marche, prévue lors du deuxième séminaire du MCB, et dont le mot d’ordre était la réalisation d’un institut ou département de la Tamazight à Tizi-Ouzou, a confirmé l’enracinement du mouvement berbériste au sein de la population. Une délégation du MCB, conduite par le chanteur Matoub Lounès, est reçue à l’APN.
Le 23 janvier, un groupe de dix « militants » du MCB (Abdennour Abdeslam, Arezki Graine, Hakim Saheb, Mourad Bounab, Amar Amireche et Khaled Bouredine) rendent public une déclaration intitulée « la raison et l’instinct ». Dans cette déclaration, ils se démarquent de l’appel au rassemblement du 25 Janvier et appellent les militants à un maximum de vigilance.
Le 16 janvier, le Rassemblement pour la culture e la démocratie (RCD) s’oppose à l’appel du MCB pour 1e rassemblement devant le Premier ministère prévu pour 25 janvier 1990. Dans une déclaration intitulée « question amazigh: dépasser la confusion et prévenir les dérapages » le RCD qualifie l’appel d’anonyme puisqu’il ne porte aucune signature. Il se demande: « qui est effectivement derrière cet appel ? Un parti, plusieurs partis, une association ou des individus ? Comment s’appellent-ils ? Qui va prendre la parole ? Pour dire quoi ? ». Pour le RCD, il y a « trop de doutes, trop de manœuvres trop d’anonymat, trop de confusion » qui « accompagne l’action du 25 janvier ». http://www.afrique-du-nord.com/article.php3?id_article=707