27 janvier, 2010
Opposition en Algérie: Ces questions qui dérangent
Karim Aimeur pour « Algérie Politique »
Quel rôle pour l’opposition dans la construction démocratique quand au lendemain de la reconnaissance du multipartisme, tout le pays a été noyé dans un cycle de violence sans nom ? Quel rôle pour l’opposition quand la liberté de la presse et d’expression est bâillonnée et quand les syndicats autonomes sont muselés ? Quel rôle pour l’opposition dans ce processus quand le délit de presse est pénalisé ? Quel rôle pour l’opposition quand elle n’a pas accès aux moyens lourds de la communication ? Quel rôle pour l’opposition quand toutes les échéances électorales sont entachées d’irrégularités ? Quel rôle joue l’opposition dans la consécration de la démocratie quand aucun parti politique n’est agrée depuis plus de 11 ans ? Quel rôle de l’opposition dans tout ça quand l’état d’urgence est observé et maintenu plus de 20 ans après son instauration ?
Autant de question qui doivent être posées pour répondre à la question du rôle de l’opposition dans l’émergence de la démocratie en Algérie. Mais la question la plus cruciale reste toujours posée: la démocratie a-t-elle émergé un jour en Algérie ? Aucune de ces questions n’a été posée lors de la journée parlementaire organisée par le Front nationale algérien (FNA), le 27 janvier 2010 sur le rôle de l’opposition dans l’émergence de la démocratie en Algérie.
Par ailleurs, aucun représentant des traditionnels partis de l’opposition (FFS, RCD, MDS, PLD…) n’a été invité à ce rendez-vous. C’est dire que toute est bricolage dans ce pays.