Mohand pour « Algérie Politique »
J’ai lu dans un journal algérien un article voulant accréditer l’idée que le PDG de Sonatrach aurait été mis en examen à cause notamment de contrats d’assistance technique passés avec ERNST and YOUNG www.ey.com/fr. Cette information montre combien on ne fait aucune analyse des faits et on lance des informations avec légèreté. Je veux dire ce que je sais en quelque sorte sur ce sujet.
Le groupe Sonatrach www.sonatrach-dz.com, dispose de contrats d’assistance technique et financière avec des Algériens également et pas des moindres. Il s’agit de Benmansour, Kechelal Ali, Badsi Mocef et Guerza Ahmed, notons au passage que Badsi est le fameux expert qui brûle les archives…c’est le fameux qui s’est occupé moyennant 500.000 DA par mois de la liquidation deu groupe Khalifa et qui continue de liquider Khalifa http://www.algeria-watch.org/fr/article/eco/khalifa/badsi_liquidateur.htm Qui donc va lui intimer l’ordre de dissoudre le Groupe ? Personne, alors il continue à percevoir chaque mois une fortune sans se soucier de respecter sa mission, qui en principe est régie par le code de commerce qui lui fixe des limites et des obligations. Disons que ces experts comptables examinent annuellement les comptes du Groupe moyennant des facturations énormes.
Pour revenir à Ernst and Young, le bureau d’études, Anglais à l’origine, mais c’est la filiale française et la filiale tunisienne qui sont depuis plus de 20 ans intervenues en Algérie, à l’occasion de contrats avec les plus grandes sociétés algériennes telles que la CNEP, la Banque d’Algérie, le CMA sans oublier la BADR pour laquelle Ernst Young a effectué un audit. Ernst and Young a crée une filiale en Algérie en début d’année dernière (février 2009) http://www.zoom-algerie.com/article-680-Ernst-Young-s-installe-en-Algerie.html. La Tunisie, où c’est un Tunisien qui est le patron de la filiale. En Algérie c’est un Français, autour duquel gravitent plusieurs Algériens. En écrivant cela nous voulons montrer que ERNEST et YOUNG est présent en Algérie et a eu plusieurs marchés de gré à gré, mais aussi des marchés après appel d’offres avec les plus grandes institutions financières algériennes.
Nos 4 experts comptables ci dessus mentionnés tètent la grasse vache “SONATRACH” depuis longtemps et ils veulent sans doute continuer à téter c’est tellement bon et juteux qu’ils ne veulent pas lâcher les mamelles. En effet en 2004, nos 4 experts comptables écrivaient dans un document officiel ce qui suit:
“Le Bilan de l’exercice 2003, Sonatrach ne consolide pas les comptes de ses filiales, y compris celles pour lesquels un contrôle exclusif est exercé. Cependant une situation des titres est annexée au document. La Sonatrach a lancé un PROJET d’implantation d’un système de consolidation des comptes groupe en collaboration avec le cabinet International » En termes clairs, nos 4 experts, dégagent leurs responsabilités par cette formule laconique. Elle implique que les Participations de SONATRACH dans la multitude de sociétés ne fait pas l’objet de consolidation et de vérification et ce compris les sociétés dont elle est propriétaire exclusive.
En d’autres termes les finances de SONATRACH ont continué à être gérées de façon parcellaire et non consolidée, et nos grands experts incapables de faire une consolidation du Groupe , ont touché des honoraires royaux jusqu’à maintenant. La réorganisation de la trésorerie du groupe serait l’une des raisons de l’intérêt subit pour Sonatrach, ce n’est que tout récemment qu’un contrat a été signé pour cette réorganisation qui implique un diagnostic strict des circuits particuliers de cette organisation des finances de Sonatrach pour laquelle Transparency International l’a épinglé fin 2009 en la mettant dans la liste des 30 sociétés du monde dont la gestion est opaque
Partant de ce constat, nous pouvons émettre deux hypothèses, l’analyse, l’organisation, et la remise en ordre de la trésorerie de SONATRACH, éveille des inquiétudes. La transparence n’est pas le for de nos experts et de certains de nos dirigeants, il ne faut donc pas qu’ERNST and YOUNG puisse s’ingérer dans ce dossier spécial. Nos experts comptables pourraient également avoir vu dans cette prise en charge par ERNST and YOUNG du dossier, un risque pour eux de perdre leur part du gain.
Donc d’un coté on bloque cette opération qui pourrait donner de la lisibilité dans la gestion de la trésorerie. En même temps on montre au plan international et à Transparency International que les pouvoirs publics ont pris les mesures pour répondre à leurs inquiétudes et leurs remarques, et on laisse la situation en l’état dans l’intérêt tous les bénéficiaires de cette opacité dénoncée par Transparency Internationale.
Et lorsque l’on sait qu’ERNST and YOUNG fait intervenir du personnel qualifié algérien, il y a péril en la demeure, et pour préserver la poule aux œufs, on peut en effet sacrifier une équipe, encore que le sacrifice ne soit pas encore consacré. Ils vont procéder à la manière de BRC … on liquide. Ici on va résilier les marchés qui gênent et le tour est joué.
Nous souhaitons cependant nous tromper, et nous espérons qu’il s’agit bel et bien d’une politique d’assainissement qui commence par les gros dossiers et qui se poursuivra par tous les cas qui font dire aux businessmen que l’Algérie est pourrie d’argent que malheureusement se dispute les voyous qui osent.