9 février, 2010
Qui est le DRS ?
Said radjef pour « Algérie Politique »
Malgré la multitude de journaux nationaux et étrangers disposés à donner un sens à ses mensonges et à ses tartufferies, le régime militaire algérien avec ses opposants fictifs de la démocratie et des droits de l’homme, semble avoir totalement perdu le contrôle de la situation. Le DRS, le noyau central du régime, peine à trouver la recette magique pour se maintenir. Outre les mises en scène rocambolesques qui ont provoqué des effets désastreux pour la junte au pouvoir, les Algériennes et les Algériens ne croient désormais à plus rien. En dépit d’une avalanche d’appels déchirants de l’opposition en vue d’éviter le pire au pays, le peuple reste impassible, préférant agir seul.
Le supplice quotidien des violences, du mercantilisme, du mensonge, de l’imposture, de l’abjection et des faux semblants reste évidemment l’élément déterminant dans le désengagement du peuple. Mais à cela s’ajoute la désillusion d’avril 80 et d’octobre 88 lorsque l’ouverture démocratique s’est soldée par une «sale guerre» qui dure à ce jour avec un bilan particulièrement macabre. Les Algériennes et les Algériens ne sont pas près d’oublier comment ils ont été instrumentalisés au cours de ces deux dernières décennies et servis de chair à canon dans une guerre de clans qui a permis au pouvoir de se recycler. Si les partis politiques suscitent le doute et la méfiance en raison des faux opposants et des faux militants des droits de l’homme qui se sont engraissés en se jouant des attentes et des ressentiments légitimes du peuple, le pouvoir, lui, en revanche, suscite la haine du peuple…Certains observateurs honnêtes se sont demandés à juste titre où Bouteflika est allé chercher les 85% d’électeurs qui lui ont assuré un troisième mandat.