10 février, 2010
Que font les gendarmes chez SOS disparus ?
En une semaine, Sos Disparus a vu, à deux reprises, les gendarmes de la brigade de Bab Djedid se présenter dans ses locaux, au 3 rue Ghar Djebilet à Alger. Sos Disparus, préoccupé, tient à alerter l’opinion algérienne et la communauté internationale de cette intrusion du Ministère de la défense dans la vie associative.
Les deux gendarmes, qui se sont présentés jeudi 4 février 2010, un dossier sous le bras, ont d’abord demandé si c’était ici que se trouvait «l’ONG» puis ont voulu parler avec le ou la Président(e). Cette dernière s’étant absentée, les gendarmes s’apprêtaient à remplir une convocation, avant d’hésiter, puis d’indiquer finalement qu’ils reviendraient dimanche. Pour expliquer leur intrusion, ils ont demandé si l’association avait l’agrément en affirmant que trop d’associations qui ne disposaient pas d’agrément s’installaient en toute quiétude en Algérie et qu’il convenait de les identifier.
Dimanche 8 février, l’équipe de Sos Disparus et la présidente ont attendu toute la journée la venue des gendarmes mais ce n’est qu’hier, le 9 février, que ces deux gendarmes ont frappé à nouveau à la porte de l’association. Cette fois-ci, ils ont demandé à la présidente si c’était ici que se trouvait «l’organisation», combien de personnes étaient employées à l’association, s’il y avait d’autres bureaux, avec qui l’association était en contact et avec qui elle travaillait. Avant de répondre, la présidente a tenu à voir l’ordre de mission justifiant cette visite et ces questions. Les gendarmes ont affirmé que les recherches qu’ils effectuaient entraient dans le champ de compétences de leur brigade mais ils ont été dans l’incapacité de présenter le moindre document officiel. La présidente a clôt l’entrevue en expliquant qu’elle répondrait aux questions lorsqu’on lui présentera un ordre de mission. Affirmant que c’était son droit, les gendarmes sont repartis.