Algérie: Maintenir l’état d’urgence pour étouffer la société
Amdan n Soummam pour « Algérie Politique »
Non seulement l’état d’urgence en Algérie est illégal, en plus il sert d’instrument qu’on agite devant ceux qui travaillent pour une Algérie prospère. Le terrorisme est un alibi qu’on module dans le temps et dans l’espace pour réprimer toute expression autonome de la société. Une manifestation maîtrisée ou organisée par le pouvoir ou ses satellites est appuyée par l’administration et les institutions de l’Etat. Toute initiative, en dehors du sérail, est étouffée sous prétexte de la situation sécuritaire que les autorités considèrent pourtant depuis des années comme stable et paisible.
Depuis au moins 1997, Ahmed Ouyahia et autres clament que le terrorisme est résiduel. Toutefois les gouvernants ne sont pas à une contradiction près surtout quand il s’agit d’actions liberticides et de préservation d’intérêts. Les violations des droits de l’homme, au sens large, ne permettent pas une paix et l’instauration de la démocratie.
Le pouvoir justifie souvent cette violation par les atteintes à l’ordre public alors que c’est plutôt le non respect des droits des Algériennes et des Algériens qui suscitent des motifs de conflits (grèves, manifestations, émeutes etc.)
L’Algérie a bien adhéré à la charte des Nations Unies, celle-ci proclame solennellement dans son préambule « ..il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression…. ». Le pouvoir algérien qui a déjà ratifiés plusieurs traités et conventions internationaux ne respecte rien, il est même hors la loi par rapport à cela et même par rapport à sa propre constitution qui énonce dans plusieurs articles la garantie d’association et les libertés individuelles et collectives entre autres.
Cette situation engendre inévitablement la question lancinante: quels sont les moyens légaux, qui restent aux Algériennes et aux Algériens, pour défendre leurs droits ? A celle-ci s’ajoute la question: de quels moyens disposons-nous pour instaurer la justice et s’opposer à l’injustice ? Des questions qui se posent en Algérie depuis des décennies. Pour cela, créant aussi des émules dans la violence, la responsabilité du pouvoir est entièrement engagée. La seule solution, à mes yeux, est que le mouvement associatif, les partis politiques, la presse et les intellectuels s’investissent dans une culture de paix fondée sur la gestion et le règlement pacifique des conflits par le dialogue, la compréhension et le respect de l’autre, la justice….etc
Enfin un système de valeurs séculières participe à l’instauration de la paix et du respect des droits de l’homme. Le maintien injuste et injustifié de l’état d’urgence démontre malheureusement, une fois de plus, la volonté du pouvoir à étouffer la société mais l’histoire aussi a ses exigences, rien n’est immuable.
Tout d’abord, sa promulgation n’a pas été nécessaire et solidement justifié.Quant à son maintien , il rend beaucoup plus à la protection du régime qu’au secours des populations.Le pouvoir, vis à vis de l’opinion internationale, a définitivement vaincu le terrorisme même résiduel,tout ceci rien que pour soigner son aura.Le régime affirme avoir cédé toutes les libertés aux citoyens algériens, mais en vertu de cet état d’urgence, toutes les réunions partisanes sont automatiquement soumises à une autorisation préalable de l’administration.
Il faut aussi rajouter que l’esprit de la déclaration universelle des droits de l’homme est violé car le régime qui détient celle-ci d’une main , brandt en même temps une arme de l’autre main!Dans ce cas, où se situent les libertés individuelles?
Par ailleurs, il est à se poser des questionnements au sujet des scandales financiers qui se succèdent dans le pays et se dire tout simplement s’ils ne sont pas concoctés pour réajustement organique de la famille de la mafia qui gère les affaires publiques!
De mon avis, il faut donc réfléchir dans le sens où tout est manipulé par un groupe d’intérêts qui ne cherche qu’à perdurer et sucer toutes nos richesses sans faire participer le peuple!
La situation actuelle ne diffère en aucune manière de celle antérieure à 1962 avant l’indépendance. Les dirigeants du présent, ne font que copier l’arsenal juridique utilisé par les Français, à l’époque pour étouffer les revendications nationalistes des « indigènes » et leur interdire les libertés fondamentales : Etat d’urgence, lois d’exception promulgués à tour de bras, pouvoir exorbitant de police conféré à l’armée et aux services de la répression, tribunaux spéciaux,… etc. Qui a dit que l’histoire ne se répète pas ?
un pouvoir sanguinaire assassin et mercenaire ne vit/existe que grace á son etat de siege et/ou d’urgence pour voler et violer la nation algerienne.
Le peuple algerien a droit á la vie dans son propre pays et il doit reagir.
Le peuple algerien ne doit surtout pas compter sur les autres nations mais sur soi-meme.
Au bon entendeur.