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Le pays est au bord de l’explosion: «Misère et vive l’Algérie»

alger1.jpgKarim Aimeur pour « Algérie Politique »

«Même si la dépouille s’étiole, l’idée ne meurt pas. Même si les temps sont rudes, on aura raison de la lassitude. Même s’ils ont fauché tant d’étoiles, n’en sera jamais dépouillé». Matoub Lounès, 1993.

«Miziria ou tahia El Djazair», ce slogan scandé par une foule de jeune après la défaite de l’Algérie face à l’Egypte en demi-finale de la dernière édition de la coupe d’Afrique des nations nous met globalement dans l’état d’esprit des Algériens dans cette conjoncture actuelle pas du tout favorable pour leur vécu. «Misère et vive l’Algérie» risque d’être le prélude d’un scénario 88 bis.

Le pays traverse, en effet, une situation difficile sur tous les fronts. Sur le plan aussi bien social, économique que politique, les conditions ne sont pas reluisantes.

C’est là l’avis de tout le monde: citoyens, syndicalistes, politiques, universitaires, analystes, observateurs et même de point de vue des officiels.

Le tableau est sombre. Il est noir. En voila quelques indices d’une explosion sociale certaine. Plusieurs syndicats paralysent leur secteur sous la sourde oreille des tutelles; l’état d’urgence perdure depuis plus de 18 ans, les partis politiques signent leur démission, les produits de première nécessité atteignent des prix vertigineux.  Le tout est ajouté à l’évaporation de plusieurs milliards de dinars de l’argent du peuple avec les scandales financiers qui éclatent chaque jour.

Un véritable bouillonnement social qui prélude l’explosion. La sonnette d’alarme est de nouveau tirée. Que chacun assume sa responsabilité.

Les Algériens découragentLa situation actuelle fait craindre aux citoyens un retour à…Octobre 1988. Les prix des produits alimentaires affichés dans les étals font craindre le pire.

Le sucre qui est un produit vital se vend à 100 dinars devant le désarroi ambiant des citoyens qui voient leur pouvoir d’achat se dégrader de jour en jour. Les prix des féculents comme les lentilles et les haricots ont atteint les 180 dinars le kilo et deviennent un luxe que les Algériens ne se permettent plus comme avant.

Dans les marchés, les citoyens ne font qu’admirer les marchandises avant de maudire les responsables qui ne peuvent pas «limiter les dégâts» et de revenir à la maison les sacs presque vides. Les pères de familles ne peuvent plus se permettre une virée en compagnie de leur progéniture. Scandaleux.

Comment peut-on admettre que le sucre soit vendu à 100 dinars le kilo ?, se demande-t-on, dépité, comme cette députée qui craint de crier sa rage devant le fait qu’elle siège à l’APN rien que pour lever son bras.

L’on trouve donc anormal que cette flambée des prix puisse arriver simultanément avec la révélation de plusieurs affaires de corruption qui concernent les sociétés poumons de l’économie algérienne. Et ça devient exagéré quand des députés, walis…déclarent leur fortune au même temps de l’éclatement de ces scandales alors que la loi qui veut qu’on déclare notre patrimoine avant qu’on occupe un tel poste est instituée depuis belle lurette. Eh bien, OUI. Rien ne va plus dans ce pays. Des citoyens pensent à vendre tous leurs biens et quitter le pays parce que, tenez-vous bien, les distributeurs automatiques d’Algérie-Poste, acquis et installés à coup de milliards, ne fonctionnent pas.

Pays foutu

Alors que l’oignon est cédé à 80 dinars le kilo et des Algériens ne trouvent pas de quoi se sustenter, des milliards de dinars se découvrent détourner des…poches du peuple. Sonatrach, autoroute Est-ouest, secteur de la pèche…les Algériens ne savent plus à quel saint se vouer.

Une situation inédite qui annonce une tempête inévitable. «Comment peut-on ne pas être découragé et se révolté quand on voit notre argent détourné par les responsables ?», s’interroge-t-on, scandalisé par ses affaires.

 

A cela, faut-il ajouter les grèves cycliques qui paralysent notamment les secteurs de l’éducation et de la santé qui découragent les Algériens. Les enseignants et les médecins sont réprimés et bastonnés. Honteux.

Les écoles et les hôpitaux font le reste

Les Algériens se découragent plus quand ils découvrent que leurs enfants sont renvoyés d’une manière régulière de leur salle de classe. Les grèves dans le secteur de l’éducation les achèvent. Ils se disent contrariés par l’ampleur qu’ont prises les choses devant les revendications légitimes des enseignants. Cet état de fait ajoute de l’amertume au quotidien déjà amer des citoyens. «Comment peut-on concevoir que les enseignants soient réprimés à chaque rassemblement ?», se demande-t-on. «Comment les cadres algériens à l’étranger peuvent-ils revenir en voyant que les médecins et les enseignants sont bastonnés comme des chiens», doit-on demander aux responsables qui appellent ces derniers à rentrer. La maladie du secteur de la santé fait également beaucoup de mal à la société.

 

Autant de facteurs qui mettent en garde contre une explosion sociale qui n’est qu’à quelques… mouvements.

Pour les Algériens, tous ces facteurs augurent quelque chose de grave. Et octobre 1988 est convoqué par les mémoires. Surtout que l’état d’urgence est toujours de mise, surtout que la classe politique ne veut pas sortir de son état comateux. Surtout que tout est manigancé. Et le remède ?

 

Les médecins humiliés ne peuvent plus l’ordonnancer et les enseignants, intimidés, ne peuvent plus l’enseigner. Il est dans le camp des responsables. Eux, ils savent qu’est ce qu’il faut faire pour guérir le pays. A bon entendeur.

Commentaires

  1. fadel dit :

    CEUX QUI SEME LA MISERE RECOLTE TOT OU TARD LA REVOLTE ET MEME LE TSUNAMI.CE QU ILS ONT FAIT POUR L ALGERIE NE PEUT QUE MONTER ET UNIR LES ALGERIENS CONTRE CETTE BANDE DE MAFIA QUI NOUS PERSECUTE.PRIONS POUR QUE VOTRE FIN SOIT PROCHE ET QUE LA LIBERATION DU PAYS DES MAINS DES ASSASSINS,VOLEURS ET CORRUMPUS AVANCE A GRAND PAS.

  2. justice&verité dit :

    one two FREE Algerie.
    Yes We Can.
    Au bon entendeur.

  3. sartana dit :

    La pauvrete,le risque d’etre pauvre se sont accapares de la vie des Algeriennes et des Algeriens. Tout cela est du au manque de confiance de la part du peuple d’une autorite ignorante,sale,voleuse et assoiffee de pouvoir!Le cauchemar a deja commence et seul le reveil montrera la realite de ce que la vie doit etre!L’ignorance et l’hypocrisie ne peuvent durer a jamais!

  4. naftchez dit :

    lu dans le journal le matin.dz

    osté par AKAVACHE, 20 Février, 2010
    le FFS comme les autres partis font figure d’opposition ,ils entre en fait dans le jeu du système monstrieux actuel . Qu’es qu’il a fait Karim Tabou ? une conférence pourquoi fire ? pour dénnoncer ce qu’on sait déja ,proposer des solutions que’on revendique déja . Rien d’extraordinnaire en fait . Pourquoi nous voyons pas ce soit disant partis pomitiques dont une vrai action d’opposition de désobeissance civile continue voir de résistance intence à l’instar de ce que a été fait dans les anciennes républiques soviétiques . Karim on l’enttend de temps à autre surtout lors des rendez vous éléctoralistes que le systéme met en place pour laisser aboyer l’opposition le temps d’une figuration pour l’image internationale .dénnoncer un systéme qui n’a aucun respect pour l’algérien n’est pas en soit le rôle d’un parti ,les simples journalistes le font trés bien et mieu même . l’algérien qui ne se laisse pas manipuler ,qui ne partcipe pas aux elections ,ne partcipe pas à l’acclamation d’une équipe de foot en chantant la révolution ,qui ne profite pas des pseudo aides de l’atat sous forme de corruption de l’éléctorat Ceux qui ont la haine viscérale pour ce systéme et le rejette en bloc jusqu’a l’entv attendent plus que ça pour virer les voyoux malheuresement on est pas

  5. aka athrouh dit :

    Ça toujours été ainsi. Sauf qu’aujourd’hui avec l’embellie financière que l’Algérie a connue, la vraie nature de nos responsables est dévoilée au grand jour. Sauf qu’à mon avis je ne suis pas d’accord qu’un soulèvement populaire à la 88 est possible aujourd’hui. Je sais qu’une chose, l’écrasante majorité du peuple algérien n’est même pas au courant de ces détournement et pire ne sais même pas que l’argent de SONATRACH est celui du peuple.

  6. aalgerien d'en bas dit :

    tahya el djazair malgre kouchner et ces acolytes algeriens

  7. moi-même dit :

    simple question qui demande reflexion de ceux qui semblent etre en lethargie ou disant le peuple:
    a qui appartient la sonatrach, qui aux yeux des nations donne la légimité pour diriger ce pays, qui, qui, qui peut changer durablement le cours de l’histoire de ce pays, qui est celui dont tous profitent sans se soucier de son existence si ce n’est que pour l’instant delta d’un vote. Ecrire, dénoncer, pour ceux qui ont les rennes de ce pays c’est l’histoire des chiens qui aboient et tranquillement la caravane alourdie de leur richesse passe, lachons les chiens ils sauront qui mordre.

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