Cherif Abbes-Bernard Kouchner: Quand l’histoire se répète…inversement

abbes.jpgKarim Aimeur pour « Algérie Politique »

« La souveraineté nationale est une affaire de toutes les générations. Elle ne dépend pas d’une seule génération. Ce  constat est valable pour toutes les nations « . C’est la réaction du ministre algérien des Moudjahidine, Mohamed  Cherif Abbes, aux propos du chef de la diplomatie française  Bernard Kouchner sur les relations algéro-françaises.

Cette réaction faite en marge d’un colloque international sur les essais nucléaires français dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966 est la première réaction officielle du gouvernement algérien aux propos  de M. Kouchner. Ce dernier avait estimé que les relations entre les deux pays peuvent être améliorées lorsque la génération de l’indépendance algérienne ne sera plus au  pouvoir, dans une interview parue dans l’hebdomadaire français Le Journal du  Dimanche (JDD). Une déclaration qui a soulevé l’ire de plusieurs partis, associations et même médias algériens.

Pour apaiser la tension, le président français a dû déléguer en urgence son représentant à Alger. Mais pourquoi c’est le ministre des Moudjahidine qui est le premier à réagir ? Loin de toutes spéculations, il est à relever que dans ce chapitre, c’est l’histoire qui se répète mais inversement. Souvenons-nous qu’en novembre 2007, à la veille de la visite de Sarkozy à Alger, le même  ministre des Moudjahidine a tenu des propos peu amène sur le lobby juif qui serait derrière l’élection de Sarkozy à la tête de l’Elysée en se demandant même à quoi rime la venue de Bernard Kouchner au Quai d’Orsay.

Mohamed Cherif Abbes avait déclaré à l’époque que  » si la France ne reconnaît pas les crimes qu’elle y a commis pendant la colonisation, une normalisation ou une réconciliation n’est pas envisageable, du moins pendant le mandat de Nicolas Sarkozy ». « Parler d’un traité d’amitié ou de réconciliation sans excuses est impossible, et dès lors, les relations ne dépasseront pas le cadre des échanges commerciaux « , estimait alors le ministre algérien.
Une levée de bouclier a été observée en France et il a fallu l’intervention de Bouteflika en personne pour apaiser la tension en rappelant que la politique étrangère de l’Algérie relève de ses prérogatives.

En 2010, l’histoire se répète et s’inverse.

C’est Bernard Kouchner qui tient des propos peu amène sur les dirigeants algériens. « Nos rapports avec l’Algérie ont été à ce point sentimentaux, violents et affectifs que tout est très difficile et très douloureux. (…) la génération de l’indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera peut-être plus simple « , a déclaré récemment Kouchner au Journal de dimanche. A analyser et à lire entre les lignes ce propos, on peut déduire que Kouchner veut dire qu’ « une normalisation ou une réconciliation n’est pas envisageable, du moins pendant le mandat de Bouteflika « .
Des déclarations qui ont été fortement critiquées et vilipendées en Algérie. Mais cette fois-ci, ce n’est pas Bouteflika qui est intervenu mais c’est plutôt le président français Sarkozy qui a délégué son secrétaire général, Claude Guéant  pour remettre les pendules à l’heure.

Commentaires

  1. ali dit :

    M. Kouchner malheureusement a 1000 fois raison de parler de cette maniere.
    A vous M. le ministere des moudjahidines de démontrer qu’il a tord en faisant le ménage dans votre ministere déja des millions de faux moudjahidine a exclure de votre organisations et des sommes énorme seront économiser pour l’intéret du peuple

  2. hamidou dit :

    le Kouchner aurait dû recevoir la réponse suivante : « ce n’est pas tant la génération de novembre en Algérie qui bloque mais plutôt celle actuellement au pouvoir en France , génération des colons ,pieds noirs et autres juifs égarés dans les couloirs de l’Europe par l’histoire qui commence à se dérouler sans eux »

  3. l'observateur d'Alger dit :

    La vérité qui blesse! Que vivons-nous avec l’ancienne génération? les meurtres, les vols, les viols, la corruption, la misére, l’État policier, la discrimination raciale anti-kabyles, la talibanisation et la mise en quarantaine de l’Algérie, la liberté d’expression muselée, le fanatisme, la construction d’une mosquée ridiculisante…
    Un monde fou! Boutef libère des centaines de terroristes et leur offre des coffres de banque et en même temps, il se révolte contre le Mali qui libère deux terroristes! C’est fou!
    Kouchner n’a dit que la vérité! la vérité qui blesse! et qui se sent morveux se mouche!

  4. ZimZem dit :

    Salam,
    On n’a pas besoin de Kouchner pour la savoir la verite a travers sa bouche. Tout algerien, meme le ver de terre, connait la verite et la realite du bled.
    Normalement, il faut creer un nouveau parti politique ayant comme programme:
    - abolition du ministere des moudjahidines. Reconciliation totale pour aller de l’avant. Plus de fils de chahid ou fils de harki. Il y a des algeriens. C’est tout. Pas de pension aux fils, petits-fils de chahid. Il faut bosser comme tout le monde, et construire ce pays. Mais, augmenter la pension de nos chers valeureux chouhadas et chouhadates, car ce regime desposte, ils vivent dans la misere. Faire le nettoyage de ce cancer, de ces nouveaux colons au pouvoir, et constuire notre pays. La France, c’est la France. L’Algerie, c’est l’Algerie

  5. Anonyme dit :

    M.le ministre balayé devant chez vous, en stoppant de dilapider l’argent du peuple par distribution de rentre d’anciens moudjahid bientôt y’aura dans ce pays plus de rentier de moudjahid que de citoyen non moudjahid du jamais vus
    nul part ailleure
    Quant au dire de M. KOUCHNER je le cautionne a 10000%, donc parter, mourrais et l’Algerie sortira vainqueur

  6. ali dit :

    Ali tounis de la dgs est mort tué pr son collegue la mafia qui s’entretu

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