Comment expliquer ce silence dans lequel nous nageons tous ?

silence.jpgPoint de vue de Noureddine Ait Yahiatene

L’Algérie vit dans un climat lourd et tendu; s’y installe une situation de crise sans précédent au milieu d’une embellie financière certaine. Des centaines de milliards de dollars sont à la portée des pouvoirs publics, et pourtant le peuple dans sa quasi-totalité, n’a jamais été aussi malheureux et aussi pauvre. La colère monte et les raisons sont éminemment sociales. Paradoxalement, le chômage a atteint des niveaux record. Chez les jeunes, c’est la ruée vers la harga, déroutés par ce climat d’incertitude et de la hogra. A tout cela s’ajoute l’impunité qui sévit dans les affaires de détournement et des malversations dont nombre de personnes impliquées échappent toujours à la justice. Et les choses se passent au su et au vu de tous en l’absence de volonté politique des pouvoirs publics pour lutter contre la corruption et les fléaux sociaux. Nous l’avons toujours dit, va-t-il falloir le répéter : « Depuis l’indépendance, son objectif permanent est d’empêcher les Algériens d’exercer de manière effective leurs droits politiques par une succession de coups de force (assemblée constituante de 1963, coups d’état de juin 1965 et de janvier 1992).

« Il est maintenant clair que la stratégie du pouvoir qui sait miser sur la ferveur de son sujet, consiste à priver le peuple de ses droits politiques en marginalisant « les élites émergentes et les courants non-officiels »au niveau des partis politiques et les associations ou ce qui l’en reste optant ainsi pour le clientélisme, pour reprendre les termes du journal El-Watan. M. Salah Ziani avertit que c’est justement le clientélisme fait que « les partis n’ont plus l’ambition d’accéder au pouvoir mais juste de sceller des alliances avec le régime en place. Ceci fait que le pays a tendance à renouer avec l’unicité de l’époque du parti unique». 

Mais où est le reste de la classe politique et comment expliquer ce silence dans lequel nous nageons tous ?

Nous déplorons ce silence complice et dénonçons la fuite en avant des pouvoirs publics tout en rappelant que « Les Algériens n’abdiqueront jamais leur droit à la liberté et à l’autodétermination. Ils ne l’ont pas fait hier sous la colonisation, ils ne l’accepteront pas davantage aujourd’hui et on aurait tort de prendre pour de la résignation leur volonté de revivre après une décennie sanglante. Il n’y a pas de solution à la crise sans une rupture définitive avec un mode de gestion qui n’engendre que destructions et violences. La paix et la réconciliation n’ont de réalité que dans la démocratie, l’Etat de droit, et l’exercice effectif des libertés. »

Commentaires

  1. justice&verite dit :

    Oú sont les intellectuels algeriens?

    Algerie est malade dans tous les domaines et sens et nos intellectuels sont inexistants oú ils dorment dans leur fauteuil et/ou certains sont complices du nauffrage de la maison algerie.

    Hocine Aït Ahmed : « L’Algérie se disloque »
    http://www.lematindz.net/news/3010-hocine-ait-ahmed-lalgerie-se-disloque.html

    WakeUp&StandUp for your rights
    WhenToFreeVivAlgerie
    Au bon entendeur.

  2. amghar azzamni dit :

    A notre camarade YAHATENE auteur de cetexte lumineux,je voudrais juste lui dire que le pouvoir ne fera aucun cadeau à l’opposition si celle-ci existe réellement sur le terrain!Toutes les tentatives répététées pour détruire les démarches du pouvoir en place ont buté à la sourde oreille affichée par ce dernier!Peut-etre que les méthodes de luttes de l’opposition souffrent de beaucoup de cohésion, ce qui se définit par un essoufflement parfait des rangs.
    Que faut-il donc faire et quelle stratégie adopter pour venir à bout d’un pouvoir qui se veut totalitaire ?
    De mon avis, il faudrait un travail de fond,d’explication continue des masse populaires sur l’avenir qui les attend si elles elles persistent dans un immobilisme constant qui deviendrait pernicieux au point d’étouffer complétement et d’une maniére définitive toutes les libertés.
    Le camarade ci-dessus,Justice Vérité,a tout à fait raison de s’interroger sur le travail que devrait fournir l’intellectuel algérien car c’est avant tout de lui que pourrait jaillir la lumiére!De mon humble avis,ces derniers ne doivent pas se suffire de manifester pour une augmentation de salaire mais de soulever un certain nombre de questions pour aider le pays à se rétablir de la léthargie dans laquelle il est plongé depuis des décennies!
    Beaucoup d’espoir nous entoure si l’éveil des consciences se concrétise et la procession vers plus de démocratie restera plausible!
    Salutations fraternelles à tous les internautes de ce blog et particuliérement à Mr YAHYATENE.

  3. said dit :

    ait ahmed adit dans son message au CONSEIL NATIONAL :Mieux, il s’est demandé «comment expliquer autrement le silence, la bienveillance, voire la complaisance envers un régime qui ne peut moderniser, stabiliser et encore démocratiser le pays.
    allah ataouel omrek ya si lhocine

  4. amghar azzamni dit :

    Allah Itawal la vie de si El Hocine pour qu’il nous enseigne le vrai militantisme!Amin ya Rabi!

  5. Amar dit :

    Eh oui, pourquoi voulez-vous qu’une caste, bien assise, acces aux privileges, va-t-elle ecouter le bon sens du peuple? Il ne faut pas deranger l’odre celeste des choses. Si le peuple affronte ouvertement cette caste, c’est le mur de Berlin qui va se dresser, avec une repression farouche. L’opposition doit travailler, sensibiliser les masses, et etre credible avec des resultats. Pour evincer cette caste, soit la force vient de l’exterieur ou de l’interieur (en masse, toute la nation comme au temps du Chah en Iran). De l’exterieur, elle ne va jamais venir, car cette caste arrange certains interets strategiques des etrangeres (USA, Europe). Ces pays ont besoin d’avoir des regimes poupees, et en echange on leur assure la protection et la perinnite, comme au Maroc, l’Egypte, la jordanie, les pays du Golfe.
    Donc, une deuxieme revolution venant du peuple s’impose et inevitable: C’est la seule cle: Vivre librement ou mourir comme un rat dans une cage de mensonges, de hogra, de servitude.
    Cela dependra de la volonte des hommes et femmes courageux. L’histoire nous a appris, il ne peut pas y avoir de progres, ni de changement, sans violence, ni sacrifices, ni effusion de sang. C’est une loi intangible du progres et d’aspiration de tout peuple esclave pour chasser ses bourreaux

  6. Tigre dit :

    Evidemment, cela fait des decennies que l’on fait que constater la degringolade de ce pays, divise en 2 categories: Le maitre enrichi, nageant dans le luxe, et l’esclave force a manger une fois par jour de la viande.
    Maintenant, on a assez parlote, pleurniche, il faut se battre, passer a l’action. Au moins, on aurait dit et nos enfants vont se dire, ils se sont battus comme des hommes fiers et libres, qui n’admettent plus le joug colonial a nouveau.

  7. ait yahiatene dit :

    merci tres cher camarades AMGHAR AZAMNI et internautes de ce blog.dans toute revolution ,la jeunesse et les etudiants sont la locomtive du changement avec biensure une maitrise d oeuvres de la majorite silencieuse y compris les politiciens et sirtous les intelectuels.
    rana DAYMAN SAYMIN DEPUIS 1962 EL ADHAN MAZAL MA ADHANCH 3LINA….MAIS HOUMA FATROU KBAL EL ADHAN..elfahem yefham.
    Salutations fraternelles a amghar azamni et el mouhtarem et tous les internautes de ce blog

  8. drifa de tizi dit :

    depuis des années c’est dans le silence complice des plus grandes démocraties du monde que le peuple algérien est empêché de s’exprimer librement. Médias sous contrôle, espace public monopolisé, société atomisée et mise sous pression policière permanente. » Extrait de la lettre de AIT AHMED adressée au haut-commissaire des nations unies le 09/12/2009

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