L’Algérie des citrons
Citron pour « Algérie Politique »
Pour certains responsables avérés, la politique de l’importation des produits reste un filon juteux et sujet à la corruption.
L’Algérie va importer des citrons. Sur le marché algérien, le prix d’un kilo va avoisiner 500 DA (s’il n’y a pas encore une spéculation). Mais, à qui va profiter cette transaction, quand on sait que le salaire moyen d’un ouvrier est en moyenne de 15.000DA par mois. Cela va uniquement servir la petite bourgeoisie et la caste algérienne qui peuvent se le permettre. En Europe, sur le marché Européen, un kilo de citrons coûte au maximum 1 Euro. Cela veut dire que le citoyen algérien va payer 5 ou 6 fois plus cher, ce maudit kilo de citrons. Cela reflète encore un cynisme viscéral. Néanmoins, une question de bon sens commun que tout citoyen se pose: «Pourquoi importer des citrons ? L’Algérie n’est-elle pas capable de produire certains éléments de base (tomates, agrumes, citrons, etc..) pour satisfaire sa propre consommation ? Un fellah du fond de l’Algérie sait cultiver un citronnier ».
Certes, l’Algérie a besoin d’importer certains produits de base pour l’industrie, mais quant à importer certains produits que l’Algérie, elle-même peut produire, cela reste une énigme nationale. Du temps de la colonisation, l’Algérie est un grenier en céréales, agrumes, et elle exportait. Après l’indépendance, l’Algérie adore la politique d’importation. Tous ces produits importés sont payés en devises (dollars, ou Euros). Cet argent provient de la magne pétrolière.
La population actuelle avoisine les 38 millions d’habitants. D’ici, 30 ans ou 40 ans, cette population va augmenter, et les réserves pétrolières vont s’épuiser, d’ici quelques décennies. Par voie de conséquence, nos responsables vont-ils continuer encore à importer des produits ? Mais l’Algérie paierait avec quoi ? Certains se demandent ce que les hauts responsables présagent pour le futur de ce pays.
Encore, une fois de plus, cela démontre que la politique d’industrialisation et de l’agriculture est un échec et un fiasco. A qui incombe la responsabilité ? Au peuple algérien, non. Ce sont les responsables de cette politique du gâchis et du dilapidation des ressources du pays à des fins personnelles. Certains esprits crédules vont croire parce qu’il y a un manque de citrons en Algérie.
C’est plus insidieux que cela, car dans les mécanismes d’importation comportent plus charnières, en plus des commissions que le responsable reçoit discrètement (en devises) dans un compte à l’étranger. Chaque charnière est une pépinière à corruption. Et c’est à niveau-là, que certains responsables puisent pour s’enrichir. D’ailleurs, par exemple, certains produits comme les produits pharmaceutiques est un aussi un autre filon. Certains experts estiment que l’Algérie importe plus de produits pharmaceutiques dont elle n’en a besoin pour sa consommation. Si certains responsables le font de manière volontaire, en disant pour avoir des réserves en médicament. C’est totalement faux. L’excédent de médicaments est recyclé et vendu en noir.
Après tout, on se demande s’il y a vraiment, en Algérie, une politique pour bâtir ce pays, gérer de manière adéquate ce pays. Cela relève de l’hérésie mentale et d’un opportunisme véreux pour s’enrichir à tout prix. On parle de corruption. Mais qui va combattre ce fléau, qui est à tous les niveaux de la société ? Nos responsables qui sont en place depuis 1962. Mais non, c’est une aberration, car ils y baignent jusqu’au cou.
L’Algérie ne sait que gaspiller. Evidemment, une caste se vautre dans l’opulence tan disque le peuple doit lorgner un kilo de citrons qu’il ne peut offrir à ses enfants. C’est ironique et cynique pour une Algérie riche et fière. On a rendu l’Algérie malade. Pour la guérir, il faut des interventions chirurgicales à tous les niveaux, avec une autre équipe, car avec cette équipe, l’Algérie va sombrer tôt ou tard. C’est une impasse totale.
Encore l’ironie du paradoxe de la corruption en Algérie
La corruption pose un sérieux défi à l’Algérie. Dans le cadre politique, elle entrave la démocratie, et la bonne gouvernance, en rendant perverses les processus formels. La corruption dans les élections et dans les corps législatifs réduisent la transparence, l’accountability et la représentation des décideurs politiques. La corruption dans le système judiciaire entrave l’application de la loi. La corruption dans l’administration publique résulte dans la mauvaise qualité des services. En général, la corruption érode la capacité des institutions, des procédures, et cause le gaspillage des ressources. Les gens sont recrutés et promus sans tenir compte de leur performance, etc……En conséquence, quand certains responsables parlent de la corruption. Il y a plusieurs formes de corruption, à tous les niveaux de la société civile. De quelle corruption s’agit-il exactement, en Algérie ? Si c’est de la déclaration du patrimoine des hauts responsables, le gouvernement prend le peuple algérien pour des ânes. Même si cette campagne à la FLN est entamée, le malaise de l’Algérie n’est pas résolu, car la problématique de cette caste est à géométrie variable. Les gens qui vont s’occuper de ce dossier, ont-ils les compétences adéquates pour éradiquer ce fléau ? Non. Donc, à notre avis, c’est encore une manœuvre dilatoire pour gagner les élections et garder la situation telle qu’elle : Rien ne va changer. Le peuple algérien veut un changement radical et pur. Chemin faisant, pour préparer le nouveau mandat, et aussi séduire l’électorat, le gouvernement lance une campagne anti-corruption. Certains pays l’ont fait avec succès, car la base politique est saine et transparente. Et, cela renforce le développement économique du pays. Pour combattre la corruption, il y a des outils. Pour cela, il faut la transparence et l’accountability d’un gouvernement. En Algérie, ces 2 éléments fondamentaux pour la lutte anti-corruption sont quasi-absents. Alors, entamer une campagne anti-corruption sans aucun fondement préalable devient en tout état de cause un nouveau paradoxe d’ironie : C’est une gifle qui serait donnée au peuple algérien. Durant l’Empire Ottoman, le Dey a donné un coup d’éventail au Consul de France, car la France n’a pas payé ses dettes. L’histoire se répète : Pour s’occuper de la corruption, c’est une deuxième gifle qui se produit sur le sol algérien. Comment peut-on parler d’anti-corruption ? Par ailleurs, le FLN a gouverné le pays depuis 1962. Tous les responsables sont issus en majorité de ce parti. Le Président et la caste d’Oudja sont dans le gouvernement depuis 47 ans. Le constat des choses est qu’il y a une caste opulente et un peuple dans la misère. Donc. Cette caste s’est enrichie aux dépens du peuple. Comment, parmi un groupe de voleurs, le chef des voleurs va désigner un voleur pour s’occuper de la campagne anti-corruption. Le commun des mortels dirait tout haut, c’est un paradoxe et une aberration à la FLN. Pour faire une politique anti-corruption, il faut une nouvelle équipe, et attaquer les causes et les diverses de la corruption, à tous les échelons de la société, sur base d’une transparence et d’une accountability, sinon le futur de l’Algérie sera connu d’avance : Pas de changement et assurer la continuité avec la progéniture du FLN. C’est au bon sens du peuple qu’il faut appeler cette fois-ci, et à une nouvelle équipe.
Cher El Mouhtarem : j’ai perdu le mot de passe de mon mail et je vous écris à travers ce commentaire. Je vous prie de publier cette contribution avec pour titre
« Les faux démocrates ».
Il y a un problème pendant qu’il faut dénouer : on ne peut pas se proclamer démocrate et casser du sucre sur la gestion de Bouteflika et en même temps faire l’apologie d’une dictature quel que soit les mérites supposés de son leader. Cette position contradictoire peut être illustrée par deux exemples flagrants qui concernent des personnalités ayant assumé des responsabilités ministérielles : Sid Ahmed Ghozali qui a fondé un parti dont le nom même intègre le mot démocratie (Front démocratique) et Ahmed Taleb Ibrahimi qui a créé un parti dont le programme vise un état démocratique fondé sur les libertés individuelles et collectives. Malgré leur profession de foi actuelle, dès qu’il s’agit d’apprécier la période Boumediene, ils ne sont plus démocrates. C’est le cas aussi de grands journalistes comme Farah Maamar du Soir d’Algérie qui se proclame grand démocrate devant l’Éternel et qui s’aplatit devant Boumediene. Ceci, pour les plus connus, mais il y a des milliers d’autres moins connus.
Je pense qu’à mon avis, il ne faut pas laisser entre parenthèses la période Boumediene : ou Boumediene a eu raison, ou il a eu tort. C’est à l’aune de cette analyse et de celle qui l’a suivi que l’on pourra construire sérieusement un avenir pour notre pays.
Aussi, il faut reconnaître que ceux qui assument l’héritage de Boumediene et le proclament ouvertement devraient être remerciés pour leur franchise qui permet de leur porter la contradiction et de débattre pour arriver à un résultat au bénéfice de notre peuple.
Ainsi, je mets mon grain de sel pour les convaincre qu’ils sont dans l’ erreur : il suffirait normalement de leur demander de reconnaître une seule chose, à savoir que le système qui a été instauré avec la prise du pouvoir par l’Armée des frontières en 1962 et qui survit malheureusement jusqu’à aujourd’hui (la promesse de Boumediene a été tenue), a créé deux catégories d’algériens : la première, minoritaire composée des militaires, de leur SM et à laquelle on peut ajouter leurs brosseurs civils ; cette catégorie est gratifiée de tous les privilèges et toutes les institutions de l’état sont à sa disposition. La deuxième catégorie est composée de la majorité des algériens qui n’arrivent même pas souvent à faire valoir le moindre droit élémentaire. C’est ce double collège ignoble, inacceptable, qui continue à sévir malgré la mort de Boumediene depuis plus de 30 ans. C’est la raison pour laquelle, il ne faut pas se focaliser sur la personne de Boumediene, mais sur le système ignoble qu’il a mis en place de manière implacable et qui reste encore aujourd’hui sans possibilité de le réformer pacifiquement.