Les praticiens de la santé en grève menacés de révocation
Le ministère de la Santé a décidé lundi de « mettre en oeuvre » des mesures contre les médecins, dentistes ou pharmaciens du secteur public en grève depuis deux mois, dont une révocation. Le ministère « a décidé de mettre en oeuvre des mesures prévues par la réglementation du travail » en raison de cette grève des praticiens de la santé publique, dont une « retenue sur salaire pour l’ensemble des journées de grève et l’envoi de mises en demeure individuelles à l’ensemble des praticiens en abandon de poste », a indiqué un communiqué.
« Les mesures de révocation seront entamées contre tout praticien qui n’aura pas rejoint son poste de travail », ajoute le ministère qui « réitère son invitation au dialogue ». « La justice a tranché et déclaré la grève du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) illégale et nous allons prendre les dispositions nécessaires », avait déclaré le 14 mars le ministre de la Santé Saïd Barkat.
Les deux syndicats, qui assurent un service minimum, ont malgré tout annoncé samedi la poursuite du mouvement qu’ils reconduisent chaque semaine pour des revendications socio-professionnelles. Ils réclament notamment la révision d’un statut particulier promulgué fin 2009, l’ouverture de discussions sur le régime indemnitaire ou l’octroi d’un quota de logements de fonction. Les syndicats « persistant dans leur attitude », le ministère « se voit dans l’obligation de mettre à exécution toutes les mesures prévues par la réglementation régissant les relations de travail pour que cesse la prise en otage des malades et leurs parents », indique le communiqué du ministère.
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