Le pouvoir veut faire disparaître la LADDH originelle
Narmotard pour « Algérie Politique »
N’est-ce pas parce qu’il y a deux LADDH en présence ? Elles ont sous le même sigle deux stratégies divergentes. Cette situation voulue rappelle celle d’autres partis ou associations où deux têtes se disputent un même corps, par exemple Benbeïbèche et Ouyahia se disputant le RND, etc.
Je considère que la LADDH où se trouve son créateur, maître Ali Yahia Abdennour, est logiquement plus légitime que l’autre car plus proche de sa mission originelle.
Ainsi, maître Bouchachi Mostefa et maître Ali Yahia Abdennour, respectivement président en exercice et président d’honneur de la LADDH, seront-ils poussés à bout jusqu’à ce qu’ils soient contraints de recourir à l’émeute violente, culture de la gouvernance du pays, type Diar Echems, pour obtenir enfin l’autorisation de tenir leur congrès réglementaire ?
Ou bien résisteront-ils pacifiquement jusqu’à ce que la saisine de la justice tranchera en leur défaveur, de la même manière humiliante et indigne que celle qu’ont subie récemment les syndicats des médecins, enseignants et ouvriers grévistes ?
Ni l’un, ni l’autre me semble-t-il. Ils doivent tenir leur congrès comme projeté, en attendant l’arrivée en retard de cette autorisation. Car j’estime que l’Etat, représenté par son commis de l’Intérieur, aurait plutôt intérêt à encourager la structuration d’associations telles que la LADDH, lesquelles constituent les véritables supports de la démocratie de proximité. Sachant que ce pouvoir, menteur jusqu’au bout des ongles, plaide dans ses discours en faveur de l’Etat démocratique et social, tel que formulé dans l’Appel du premier novembre 1954.
Quitte même à autoriser, éventuellement, l’autre LADDH à tenir son congrès avec sa sensibilité spécifique différente.
Mais bloquer toute structuration par l’Administration, signifie que le pouvoir veut soit récupérer un satellite, soit faire disparaître la LADDH originelle.
Il est vrai que la conjoncture actuelle, où le droit international est détourné de son objectif initial, en favorisant le droit de la force des régimes corrompus et corrupteurs, au détriment des peuples, est passagère.
En attendant, les peuples qui subissent cette misérable gouvernance, consolident leur résilience ainsi que leur mutuelle solidarité nationale et internationale.
Commentaires(1)
La Ligue représentée par son président Maitre Bouchachi est la plus légitmime et la plus représentative en matiére de défense des droits de l’homme en Algérie.Celle-ci se situe en dehors du cercle du pouvoir et n’ a jamais accepté sa mise au pas bien au contraire c’est elle qui a soulevé et continue de lutter avec les familles de disparus pour élucider cette question que le pouvoir veut mettre au placard de l’oubli.
La ligue version Bouchachi vient de tenir tant bien que mal son congrés malgré les entraves de l’administration qui a tenté de la dissuader en lui refusant son autorisation annoncée juste à la veille de la date retenue ( le 25 Mars à 20 h 10 ).Les membres actifs de cette ligue se sont démenés pour trouver une autre salle,celle des syndicats sise à la « Glaciaire » et l’événement eut lieu contre vents et marées.La salle s’est avérée exiguë pour contenir le monde qu’elle a accueilli en cette journée du 26 Mars 2010.Beaucoup de personnalités étrangères ont pris part à cette rencontre où la convivialité fut de mise.L’émotion était au rendez-vous lors du discours d’ouverture de Maitre Bouchachi qui a magistralement brossé en long et en large la situation des droits de l’homme dans notre pays.Après les interventions des quelques personnalités invitées pour la circonstance, la suite des travaux du congrès de la Ligue devait se poursuivre dans la soirée.
Par la tenue de cette réunion , le refus d’autorisation à la tenue de cette derniére, l’administration vient de démontrer toutes ses faiblesses en matière de gestion de la vie associative en Algérie malgré la loi promulguée par les pouvoirs publics régissant celle-ci encore une fois violée par ceux qui ont légiféré.