Extrait d’un Algérien lucide

fln1.jpgLucide pour « Algérie Politique »

Mon sentiment est qu’il faut, 50 ans après l’indépendance, tirer un trait sur les privilèges dont bénéficient tous les vrais Moudjahidine, les faux maquisards de la dernière heure et leurs proches. La guerre d’Algérie est finie. Il est grand temps de repartir sur des bases plus saines. Il n’y a pas d’Algériens plus méritants que d’autres. Je reconnais aux soldats de L’ALN et à ceux qui se sont battus à leurs cotés, le droit de vivre dignement. Un ancien moudjahidine qui est malade ou handicapé doit être pris en charge par l’Etat mais pas sponsorisé par un ministère du “passé”.

Les pensions créent des fainéants ou des opportunistes, rarement des gens honnêtes. Et puis, je ne pense pas que tous ces moudjahidine qui se sont battus pour libérer l’Algérie, l’aient fait pour l’argent. L’argent et les privilèges des Moudjahidine est un moyen que le pouvoir a trouvé pour acheter une partie du peuple. Ces pensionnés sont en quelque sorte des corrompus pour leur grande majorité. Souvent ceux qui touchent une pension n’en ont pas besoin. Mais le plus important à mes yeux c’est qu’il faut tirer un trait sur le passé.

 

Il est flagrant que le pouvoir actuel se sert de l’Histoire et plus précisément de la guerre d’Algérie pour se légitimer. Bouteflika, le président mal élu et mal aimé, est à homme du passé qui légitime sa fonction par son passé que par ses compétences. Reparler de la guerre pour essayer de comprendre ou pour tirer des enseignements n’est pas malsain, c’est le rôle de l’historien qui cherche à informer. Mais ce n’est hélas pas le cas pour ce qui concerne l’Algérie. Le pouvoir algérien, les médias du pays et les associations font remonter à la surface cet épisode l’histoire pour se légitimer, pour s’enrichir ou tout simplement détourner l’attention du citoyen algérien de la réalité actuelle et le faire replonger dans un passé lointain pour 75% de la population.

Il est largement temps de cicatriser les plaies du passé et de construire l’avenir. Il est venu le temps du pardon. L’on doit permettre le retour à tous les harkis ainsi qu’à leurs familles, qui souhaitent redécouvrir l’Algérie. Mon sentiment est le même pour les pieds-noirs et leurs enfants. Ces deux populations ont souffert, au même titre que les algériens, de violences et de la séparation de leur terre natale. Il faut réouvrir les portes de l’Algérie à tous ceux qui l’aiment car en temps qu’algérien, je ne me sens pas propriétaire de mon pays mais garant de son respect et de sa prospérité. Rappelons à tous ces requins qui se nourrissent du sang des martyrs, que nos proches qui ont donnés leurs vies, se sont sacrifiés pour que les habitants de l’Algérie soit tous égaux et libres. Ils ne sont pas sacrifiés pour que des “porcs” engraissent sur leurs morts.

Commentaires

  1. anime dit :

    Pourquoi un ministere alors qu’un departement ou une direction suffiraient!!!et par ailleurs la force vive d’une nation c’est sa jeunesse certe il faut prendre soin des anciens meme si pas moudjahids mais delaisser les jeunes et une honte!!!

  2. en-deuil-de-boudiaf dit :

    Il faut veritablement prendre la juste mesure du tres grand et tres complexe probleme algerien
    ce la fait 20 ans que je lis un peu tout ce qui s’ecrit sur l’algerie ( livre , internet , etc… ) avec beaucoup
    d’interet .. je suis arriver au resultat suivant :
    ce qui se passe en algerie est un peu la faute de chaque algerien,
    – du citoyen lambda sans instruction qui a peur de son ombre et qui n’attends que ce que « l’etat » veut bien lui donner
    et dont le niveau de conscience tend vers moins l’infini, et qui ne comprend que par la violence

    – du citoyen moyen qui passe son temps a raler dans le vide, et qui dans le fond s’il a l’occasion de cirer quelques
    pompes pour avoir un tout petit privilege, il le ferais sans aucune hesitation , souvent avec grand fierte

    – du cadre ( instruit ) qui est soit en en fuite en france , au canada ou ailleurs et dont la participation
    se limite , au mieux , a donner son avis su le net ( ce qui mon cas pseronnel ) , ou qui est demeurer en algerie
    et qui se contente d’aller chercher son salaire , quand il a le privilege d’en avoir un

    – du dirigeant ( voir decideur ) qui n’est pas conscient de sa cruaute ( je vous jure que c’est vrai ) ni des consequences
    de son incompetence
    je ne pourrais ne jamais m’arreter …bref

    tous ce que je veux vous dire, c’est que le temps du constat est terminee ( nous n’avons plus le temps ) :
    nous sommes plus bas que terre et qu’il est temps maintenant de se voir en face ( collectivement et individuellement ) sans hypocrisie et prendre conscience de nos tares et travailler sur soi s’ameliorer …

    nous devrions ecrire sur nos defaut personnel ( traits de caracteres algerien, les reactions impulsives , … la violence generalisee contre les enfants , les femmes …etc .. , ) et en parler pour s’ameliorer

    Dieu nous aideras inchallah …

  3. algerien d'en bas dit :

    LUCIDE ? CES PENSIONS Mr C’EST POUR COMPENSER LE MANQUE A GAGNER DE NOS VALEUREUX MOUDJAHIDINES QUI ABANDONNANT LEURS FEMMES ET ENFANTS SONT PARTIS AU DJEBEL POUR LIBERER LE PAYS AU MOMENT OU D’AUTRE SE LA COULAIENT DOUCE ÉTANT RESTER AU CHAUD CHEZ EUX PRES DE LEURS ENFANTS ET TRAVAILLANT COMME KHAMASSE CHEZ LE GAOURI ACCEPTANT AINSI LEUR STATUT D’ESCLAVES
    quecequi pourra remplacer le pere décédé en chahid pourque vous puissiez ecrire ces insanités ? ce ne sont pas ces zoudje dourou que ces ayant droit (quels droit!!!)persoivent Mr,
    comme dira le grand Ben mhidi rendez leurs leurs peres ils vous donneront 1000 fois l’equivalent de ces pensions ,taisez vous INGRAT

  4. hakim5 dit :

    depuis les premieres heures de l independance;ceux qui voulaient le pouvoir par la force ont eu besoin des faux moudjahidines pour elargir leur base ….d ailleurs leur recrutement fut simple(avoir 2 ou 3 temoins…pour la plupart « achetés » )…sans mettre des garde-fous tel qu’une commission de recour pour ceux qui apporteraient des preuves contraires…et c est de la qu a commencé la « dechirure ».
    d ailleurs, on a fait marcher ces bougres applat-ventriste par la menace de les devoiler(chaque fois que les tenant de la dictature en avait besoin…elections ,par exemple).
    ces faux moudjahidines sont les beni oui oui de la dictature.

  5. Godsilla dit :

    Extrait d’un algerien dont le pere egorge par le FLN.
    Ce qui va suivre est la contribution projetée d’un algérien ayant vécu (enfant) cette guerre et dont le père a été égorgé par le FLN.
    Adulte et cadre il a vecu dans une algérie qui est restée figée sur le mythe de la révolution « ayant chassé la France » et subit l’exclusion.

    Le plus difficile était cet acharnement de personnes qui voulaient garder vivaces des souvenirs qu’ils savaient insupportables mais qu’ils essayaient de faire revivre dans les esprits avec une espèce de sadisme qui cachait mal des rancunes refoulées ou peut être simplement par jalousie . Ils avaient l’impression de vous dire : « bien que vous ayez réussi dans la vie ; voilà ce que vous aviez vécu ou plus exactement enduré » ;souvent j’avais l’impression qu’ils me narguaient en me disant :  » votre place n’est dans notre société  » . Ces gens qui ne trouvaient pas des raisons et des mots ou tout simplement le courage pour injurier, essayaient de puiser dans la guerre de libération nationale pour le faire indirectement ou ,pensaient qu’en agissant ainsi ils portaient atteinte à mon l’honneur parce que j’étais fils d’un « égorgé du Front » donc un renégat.

    Face à mon intégrité morale et mon dévouement ces gens m’opposaient le passé . Quel que soit le sujet abordé ou la discussion entamée le thème récurrent pour combler le déficit intellectuel et la faiblesse morale c’était la révolution et les événements y afférents. Pour faire face à ces comportements j’avais toujours été fort intellectuellement. Je m’étais moi-même étonné du calme et de la sagesse avec lesquels j’avais toujours affronté ces comportements . Mais une tare est restée quelque part en moi c’est celle de ne pouvoir exprimer ,raconter tous ces souvenirs que je ne peux refouler en moi; parce que les refouler risque de me nuire mentalement sans que je ne m’aperçoive . Surtout ce qui est très important de mon point de vue, je veux que « les autres » sachent la vérité, le point de vue d’une «victime » des moudjahidine ou des révolutionnaires de Novembre 1954, ceux qui avaient libéré l’Algérie. Je veux assumer ma responsabilité vis à vis des « autres » qui doivent savoir faire la distinction et éviter les amalgames entre victimes des exactions de la révolution et les gens qui n’aiment pas leur pays ou qui se mettent automatiquement contre leur patrie quelques soient les circonstances; car cet amalgame est malheureusement sciemment entretenu pour des raisons de profits et de conservation de la rente . A travers mon histoire je veux que ceux qui se trompent sur certaines choses rectifient leurs erreurs .Je veux rétablir certaines vérités, non pas historiques, je n’en ai ni la stature, ni l’envie, ni la prétention ; et encore moins la compétence ; mais, être un témoin, qui, bien que n’ayant pas été mêlé, en subi les conséquences en l’an 2001: c’est à dire un témoin des temps modernes des conséquences des actes irréfléchis. Des ignorants au sens propre du terme qui, sans s’y être préparés, s’étaient trouvé investis par les circonstances du moment, que les tenants actuels du pouvoir appellent les  » nécessités révolutionnaires « , du pouvoir de supprimer quelqu’un pour des raisons personnelles et souvent mesquines ;plus grave encore ,la manière atroce et horrible de l’acte ( égorgement) qui pèsera lourdement pour l’avenir des enfants qui restent marqués à jamais. Notre société est impardonnable dans ce genre de situations.

    C’est pour dire que subir le mal peut être un stimulant dans la vie comme c’est dans mon cas .C’est l’adage  » à quelque chose malheur est bon  » qui est vérifié .

    L’épreuve que peut vivre une personne malheureuse surtout pour un enfant tel que j’étais peut servir de catalyseur pour réussir dans la vie .Je prétends que j’ai réussi dans la vie surtout quand je me compare aux épreuves que nous avions enduré moi et ma famille mais je le sens plus que les autres membre de la famille parce que d’une part je suis le fils unique ensuite de part ma position intellectuelle et « administrative » parce je suis confronté quotidiennement aux contradictions de la société et tentatives de brimades morales de la part de personnes avides de vengeance et impitoyables ;ceux là même qui, par leur ignorance et leur inculture avaient causé et causent encore beaucoup de mal au pays . Ce sont ces mêmes personnes , aux quels le régime attribue, malheureusement, des pouvoirs soit directement en leur donnant les moyens matériels et légaux, usant à satiété des biens publics, soit indirectement en les poussant par des moyens insidieux à se distinguer du peuple « ordinaire », qui essaient de maintenir le clivage en remuant le couteau dans la plaie parce que ces personnes n’ont aucune compétence ni aptitudes intellectuelles à faire valoir. Ils essaient alors d’éliminer d’autres algériens par la résurgence de souvenirs malheureux et douloureux qu’eux ou leurs semblables avaient manigancé. Ces personnes , je les rencontre et côtoie quotidiennement. Cette division du peuple entre ceux qui étaient pour l’indépendance de l’Algérie, « les vrais nationalistes, patriotes et révolutionnaires » et ceux qui étaient contre, « les renégats, vendues à la France », s’est perpétuée pour devenir dans les années soixante dix « ennemis de l’intérieur et de l’extérieur  » et  » contre révolutionnaires « . Dans les années quatre vingt dix, l’expression « famille révolutionnaire  » fit son apparition pour distinguer les rentiers du régime du reste de la population. En fait cette évolution dans la terminologie sert les rentiers de l’Algérie pour s’adapter aux situations politiques et socio-économiques du pays .C’est leur manière de perpétuer la domination par des moyens insidieux, populistes et démagogiques d’où l’exclusion de franges entières de la population.

  6. Belaid dit :

    Il y a beaucoup de dossiers bloques au niveau du Ministere des Moudjahidines…et sont entasses et la poussiere commence a les jaunir. Personne ne les regarde et ne les prend en examen pour donner suite. Qu’attendent les responsables de cette organisation , ou bien pourquoi aucun homme politique digne de nom, ou les quotidiens nationaux (El watan, le Soir, etc..) ne soulevent ce probleme: Nous sommes dans la maladie du silence. Dans ces dossiers bloques, il y a de vrais Moudjahids, et leurs veuves ne touchent rien et elles vivent dans la misere, et elles n’attendent que la mort pour que le temps ferme le volet, et l’ONM a bien sur regle le probleme

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