FFS: Rencontres avec la population à Béjaïa
Réunis le week-end dernier au siège de la Fédération de Béjaïa, les responsables du FFS au niveau local ont arrêté un programme d’action qui s’étalera sur plusieurs mois avec d’autres actions célébrant des dates symboliques. En effet, les responsables du FFS à Béjaïa seront appelés à occuper le terrain avec, comme principales actions, des rencontres avec les populations locales. Ces actions se veulent être une sorte de bilan de gestion à travers les 52 communes que veut établir le parti de Hocine Aït Ahmed. Ce parti, qui était incontestablement majoritaire à travers la majeure partie des communes, a connu, durant les dernières élections locales, un recul difficile à digérer.
C’est justement cet échec des élections de novembre 2007 que compte éviter le FFS en se préparant d’ores et déjà aux prochaines échéances électorales qui auront lieu dans moins de deux années. Comme première action, le FFS compte réhabiliter les grandes célébrations ayant marqué cette région, comme l’anniversaire du Printemps berbère qui coïncide avec le 20 avril de chaque année. On ne sait toujours pas si le parti de Hocine Aït Ahmed organisera le 20 avril prochain une marche populaire ou bien au contraire il se contentera d’une conférence publique qui sera animée par d’anciens animateurs du Mouvement culturel berbère (MCB), aujourd’hui complètement mis aux oubliettes.
Le FFS local décide, cette fois-ci, de célébrer, conjointement avec la fédération de la wilaya de Setif, le 65e anniversaire des massacres du 8-Mai 1945. C’est la première fois qu’une action commune entre les deux fédérations soit ainsi inscrite sur les tablettes de la Fédération de Béjaïa qui, pour rappel, connaît une nouvelle direction depuis quelques mois seulement, et qui semble vouloir redorer le blason de son parti qui a traversé des zones de turbulences avec comme conséquence un sérieux revers lors des derniers rendez-vous électoraux. Le Courrier
Si on se réfère au dernier message de Hocine Ait Ahmed adressé à tous les militants du FFS, le parti doit impérativement sortir de l’immobilisme et se lancer dans diverses actions de remobilisation des populations.Cette action qu’envisage faire les militants de Béjaia sera trés porteuse d’espoir de redonner sa grandeur et sa fierté au parti.D’ailleurs,toutes les sections ffs à travers tout le territoire national devraient en prendre l’exemple pour redonner une dynamisation ascensionnelle au parti.Des campagnes d’information à l’endroit des populations doivent être menées ponctuellement par l’ensemble des militants.Plusieurs conférences allant dans le sens de l’explication et de mobilisation doivent être organisées en tout lieu du pays.Des brigades de militants capables de sensibiliser doivent être mises sur pied pour mener un travail de sensibilisation à travers tout le territoire national car ce n’est que de cette manière que nous gagnerons les prochaines élections.
Le message du président du parti est clair là-dessus car il pose des questionnements importants auxquels il faudrait répondre rapidement;la première question que nous pose le président est de savoir si les militants ne cherchent que la survie ,l’existence du parti ou, veulent plutôt l’ambition de gagner.
En tout cas, la réflexion est lancée et chaque militant y mettra sa touche pour l’adoption de nouvelles stratégies pour le développement organique et politique du parti.
Salutations militantes.
Le courrier, intitulé « FFS: Rencontre avec la population à Béjaia », me semble trop axé, polarisé et obnubilé par les prévisions des élections de 2012, en plus de son effet d’annonce médiatique.
Cependant, l’initiative prise, ce 31 mars 2010, par la fédération FFS de Béjaia, de rencontrer sa population, est certes louable et mérite nos encouragements. Elle constitue, en effet, un appel en direction des autres fédérations et sections FFS à travers tout le pays, pour en suivre l’exemple au cas où elles ne l’auraient pas déjà entrepris.
D’autre part, sachant que les élections à l’algérienne ne sont crédibles que pour
l’Administration du pouvoir qui les organise malhonnêtement, mais toujours à l’avantage de sa politique politicienne, peut-on, alors parler, sans se tromper, de succès, d’échecs ou de revers électotaux ?
Personnellement, j’en doute.
Le FFS, n’a-t-il pas toujours donné la primauté aux résultats, non pas des élections, mais de l’application de la résolution du troisième congrès de mai 2000 reconduite par le quatrième congrès de septembre 2007, quant à l’ouverture du parti aux compétences de la société civile ?
Les instruments fiables pour estimer ces résultats d’une manière chiffrée, transparente et honnête, sont-ils opérationnels ? Car, il ne faut pas oublier le constat amer que le président, Aït Ahmed Hocine avait fait le 4 novembre 2004 devant le retard effroyable dans cette application de l’ouverture, du fait du freinage sournois de la part d’une « petite caste de notables » du parti.
Il disait en effet: » Le devoir du FFS, aujourd’hui et demain, est d’intégrer toutes les élites locales et régionales qui ont émergé, dans la société, des luttes sociales et culturelles. Quatre ans après, il faut dire qu’il y a quand même un déficit; ce n’est pas une raison pour se décourager. ».
J’espère que ce programme bougiote ne sera pas un simple parapluie. Il devra être différent, voire à l’opposé, des fameuses manifestations populistes, dans le genre d’averses d’été (hamallât) et spécifiques aux relents contagieux de la hideuse pensée unique. Allah yasttor!