Les parents des victimes du Printemps noir: « Les Aârouch nous ont utilisés à fond ! »
Saïd Mokrab, 64 ans, père de Azzedine, assassiné le 28 avril 2001, dans le village Thaourir Amokrane, à Larbaâ nath Irathen, wilaya de Tizi Ouzou, est déterminé à relancer la justice. Atteint d’une balle au niveau de la gorge, le chauffeur de bus de 23 ans meurt sur le coup. Son père Saïd, qui n’a pu retenir ses larmes, pleure son fils comme s’il venait de l’enterrer. «Il me manque de plus en plus. Chaque mois d’avril, ma famille est en deuil, chacun de nous pleure en cachette. Si mon fils était un malfrat, qu’on le juge et qu’on le condamne, je lui mettrais moi-même des barreaux sur sa tombe. A-t-il mérité de mourir de la sorte ?»
La perte cruelle de son fils n’est pas l’unique source de sa souffrance. Pour Saïd, certains ont profité de cette situation d’amalgame pour instrumentaliser les victimes. «J’en veux à ceux qui se sont servis des parents des victimes. Les Aârouch nous ont utilisés à fond ! », dénonce-t-il vigoureusement, avant de continuer :«Pour légitimer leur mouvement, ils ont profité de la détresse des parents de victimes. Combien de fois ai-je participé aux conclaves des Aârouch ? Combien de fois m’ont-ils promis de combattre pour la vérité et la justice ? Aujourd’hui, je suis abandonné, et je ne suis pas le seul à l’être», déplore-t-il. Même son de cloche chez Abdennour Sidhoum, père de Karim, mort à l’âge de 17 ans à Akbou (Béjaïa).
« En 2001, j’étais soutenu par les membres du mouvement des Aârouch qui ont pris notre affaire en main. Après la division du mouvement entre dialoguistes et intransigeants, nous, parents de victimes, nous nous sommes retrouvés livrés à nous-mêmes face à un pouvoir arbitraire qui fait tout pour clore le dossier du printemps noir », regrette le père de Karim d’une voix entrecoupée de sanglots, témoignant d’une succession de malheurs qui s’abat sur sa vie et celle de sa famille. En effet, le jour où nous avons rencontré A. Sidhoum, il préparait la commémoration du 40e jour du décès de son deuxième fils qui portait le prénom du martyr du printemps noir, Karim. « Mon “deuxième’’ Karim est né trois mois après la mort du “premier’’. C’était un cadeau du ciel, pour qui j’ai donné le prénom de Karim à la mémoire de son grand frère assassiné. El Watan
A propos des Arouch et de la SM-DRS (faux jetons et sigles terrorisants par excellence):
Le FFS avait très vite compris la manipulation des Arouch par le secteur politique informel du pouvoir de la RADP.
Il avait aussitôt avisé la population de la KABYLIE qui, malheureusement, s’est faite avoir, ainsi que viennent le confirmer ici, entre autres, les témoignages poignants des victimes dans leur chair.
Mais, cette « secte politique informelle » du pouvoir s’était déchargée sans gloire des Arouch, pour prendre » glorieusement » en charge, la lutte contre la corruption ! Et, s’il vous plait, au niveau de SONATRACH qui représente le Trésor national et dont le président directeur général est entre les mains des enquêteurs de justice !
Là aussi, en tant que sympathisant du FFS, je tire la sonnette d’alarme devant ce loup qu’on introduit dans la bergerie; bergerie qu’il n’a jamais quittée, me diriez-vous, comme le reste des institutions qu’il a toujours hantées. Que les forces vives et honnêtes populaires prennent leur responsabilité, enfin !
J’ai pleuré votre détresse. Ne baissez pas les bras et pensez à ce qui est arrivé à Amirouche. L’argent à tout altéré sauf la vérité, valeur inaltérable. Affectueusement.