Printemps amazigh: Ikhlef Bouaichi a animé hier une conférence
A l’occasion du 30ème anniversaire du Printemps amazigh d’avril 1980, M. Ikhlef Bouaichi, animateur du Mouvement Culturel Berbère (MCB) et ancien député du Front des Forces Socialistes, a animé dimanche une conférence-débat à la résidence universitaire 1000 lits de Béjaia. Le thème de la conférence: Identité, démocratie et citoyenneté, trois composantes intimement liées.
Le conférencier a indiqué dans son exposés que la commémoration de ce 30ème anniversaire du Printemps amazigh survient à un moment où le peuple algérien subit les pires souffrances et l’exclusion aussi bien politique, économique, sociale et culturelle. « Les atteintes aux droits de l’Homme sont quotidiennes. Les nombreux conflits, gérés par la violence, sont le résultat de la politique de négation des revendications populaires et de nos valeurs », a souligné M. Bouaichi. Selon lui, la négation et le refus de la reconnaissance de l’identité, de la langue, de la culture amazighs et de notre histoire poussent une partie de la jeunesse algérienne à adopter des repères culturels et identitaires étrangers à notre société. « La construction d’un Etat prospère avec des valeurs étrangères est une supercherie au profit de forces anti-démocratique cristallisées dans les sphères du pouvoir », a expliqué l’orateur. Soulignant que l’’identité ne se décrète pas, le conférencier a expliqué qu’elle (l’identité) est plutôt forgée à travers l’histoire. « L’identité n’est pas figée mais dynamique », a ajouté M. Bouaichi.
« Comme dans le désastre industriel où nous avons eu des usines clé en main, le pouvoir algérien a imposé au peuple un système éducatif «clé en main» en dehors des réalités nationales », a dénoncé l’animateur du MCB. Et d’ajouter: « On ne peut parler aujourd’hui de démocratie et de citoyenneté en Algérie. En effet, si la démocratie est le respect de la plurarité, de la tolérance, de la souveraineté du peuple ainsi que la gestion et le réglement des conflits par des moyens pacifiques, la citoyenneté s’articule autour des droits. Il ne peut y avoir de paix sans démocratie et ne peut y avoir de citoyenneté sans les droits », a déclaré le conférencier.
Concernant l’état d’avancement de la question amazigh, M. Bouaichi a indiqué la situation actuelle est identique à celle de 1980, « malgré les changements de formes ». « En 2010, il n’est pas interdit de dire «je suis Amazigh». « Si en 1980, le pouvoir a utilisé la répression pour combattre les militants de la cause amazigh, depuis les années 90, le pouvoir a ajouté la manipulation comme moyen pour donner l’impression d’avoir cédé à la rue », a affirmé l’orateur.
Evoquant l’enseignement de Tamazight en Algérie, M. Bouaichi a rappelé que l’introduction de la langue Amazigh à l’école dans 16 wilayas en 1995, n’était qu’une concession conjoncturelle, sans base juridique et sans préparation sérieuse. »Actuellement, l’enseignement de la langue amazigh se voit reculer en termes d’espace, du nombre d’écoles et d’élèves », a regretté le conférencier. « La constitutionnalisation de Tamazight en 2002 par un article minorité (3bis), au lieu d’un article plein et entier, se voit atomisée par »la promotion sous toutes ses formes d’expression », a dénoncé M. Bouaichi. « Pour l’officialisation de Tamazight, le pouvoir à travers Bouteflika a rendu son « verdict » en 2000, en jurant que cette langue ne sera jamais officielle », a indiqué l’animateur du MCB.
Par ailleurs, le conférencier a expliqué que la réconciliation de l’Etat avec le peuple passe par la reconnaissance de la réalité algérienne et la satisfaction des revendications justes et inaliénables notamment en permettant au peuple algérien de vivre librement son algerianité qui n’est ni orientale ni occidentale mais simplement algérienne dans sa diversité. « Il faut bannir l’exclusion c’est favoriser la culture de la paix, de la démocratie et de la prosperité dans notre pays ». « La lutte d’aujourd’hui et de demain s’articule autour des facteurs favorisant la paix et la démocratie pour que les algériennes et les Algériens puissent vivre librement dans une Algérie réconciliée avec elle-même et dans la prospérité ».
La conférence a été suivie d’un riche débat autour de ces questions et aussi sur le devenir de la Kabylie. A cette dernière question, le conférencier a développé l’idée d’une Union démocratique des Etats de l’Afrique du nord pour constituer une force politique, économique et culturelle au profit des peuples concernés et faire face aux nombreux défis présents et futurs.
je pense que la majorité du peuple algerien a soif de la paix et de la democratie pour le developpement du pays et le bien etre de chacun.Mais sont-t-elles possibles avec ce regime en place qui refuse tout changement ?
Un printemps national pacifique est necessaire pour aller vers une rupture avec la dictature.
je trouve aussi l’idée d’une union democratique des etats nord-africain comme une perspective salvatrice pour nos peuples meme si elle peut paraitre comme un reve mais ce genre de reves sont faits pour etre realisés pourvu que les democrates de ces pays se mobilisent et travaillent dans ce sens.L’heure est à la constitution de grands ensembles ou de regroupent regionaux comme en europe,en amerique….etc.
un regroupement dans une reelle africanité des pays comme la tunisie,l’algerie et la maroc peut constituer une force economique,social et culturel face à une mondialisation desastreuse.
ou sont passés tous nos cadres,nos cadres du FFS? Ceux qui font trembler le pouvoir
ENCORE TOI FAUX MILITANT mcb?