Ci-après, le témoignage du Colonel Benchérif recueilli par le fils du Colonel Amirouche en présence de trois témoins, MM Saad Dahleb, Chibane et Salim Saadi, ex-ministres (extrait du journal l’Evènement du 18 octobre 1992) : Boumediene est nommément mis en cause. Cette information a pu être publiée du temps de la récréation démocratique : aujourd’hui que les vis sont serrées de nouveau comme du temps de Boumediene, le Colonel Benchérif s’est rétracté et n’a pas hésité à charger un mort, Kasdi Merbah, pour dégager sa responsabilité. Il a peur. Pourtant, c’est un ancien membre du Conseil de la Révolution, autant dire un homme de pouvoir.
EXTRAIT DU JOURNAL L’EVENEMENT :
Noredine Aït Hamouda :” Le 8 mars 1982, à M’sila, on m’annonce que les dépouilles mortelles des chahids, colonel Haouès commandant de la wilaya 6 et colonel Amirouche commandant de la wilaya 3, tombés au champ d’honneur, se trouvaient depuis 1964 au siège de l’Etat-major de la gendarmerie nationale. Allant aux informations auprès de MM.Lekhdiri, directeur de la Sûreté Nationale, Lekhal Ayat, directeur de la Sécurité Militaire, Larbi Belkheir, secrétaire général de la présidence de la République, on me répondit que cette information, que j’avais recueillie aux sources du dernier combat de mon père, n’était qu’une provocation, menée par les “détracteurs de la révolution”. Poursuivant mon enquête, j’ai rendu visite à I’ex-colonel commandant en chef de la Gendarmerie Nationale de 1962 à 1977, M. Benchérif entouré de MM. Salim Saadi et Chibane, ministres du gouvernement et Saad Dahlab, ancien dirigeant de la guerre de libération.
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