14 avril, 2010
Passeport biométrique: A quoi joue donc Zerhouni ?
Scanner pour « Algérie Politique »
Deux intervenants (Réserviste et Lahcène) ont déjà abordé cet aspect de la question, passée malheureusement inaperçu dans le flot des débats, pileux et hidjabiques, suscités autour du nouveau passeport biométrique. Avec votre aimable permission, j’aimerai y revenir brièvement vu le caractère très inquiétant du dit aspect, notamment en ce qui se rapporte à la sécurité du citoyen, du pays et des capacités de ce dernier en matière de défense nationale.
Au-delà de la forme, les nouvelles procédures imposées par le ministère de l’Intérieur aux citoyens algériens pour l’obtention d’une carte d’identité nationale ou d’un passeport biométriques se distinguent effectivement par leur caractère pour le moins étrange, singulier et alarmant, symptomatique d’une déchéance avérée et certaine de l’État algérien.
Mettre le citoyen dans l’obligation de citer par exemple les noms de ses collègues de travail, de ses camarades de classe et de contingent pour l’établissement de sa carte d’identité nationale ou de son passeport signifie, au bout du compte, l’obliger et le contraindre le plus officiellement du monde à communiquer, à une «compagnie» étrangère qui n’en demandait pas tant, des renseignements sensibles qui, une fois recoupés, permettent aisément d’établir l’effectif exact de réservistes de l’ANP disponibles en Algérie. Cela permet aussi de déterminer au sein de quelles armes ces réservistes ont effectué leur service militaire (air, terre, mer, défense aérienne du territoire…) et de répartir ainsi ces effectifs par arme… A partir de leurs situations familiales et de leurs âges, on peut facilement se faire une idée précise sur leurs aptitudes opérationnelles en cas de conflit armé… Leurs lieux de résidence permettent de cartographier leur répartition à travers le territoire national et de là, de procéder par exemple à une estimation du temps nécessaire à leur mobilisation, de déduire vers quelles régions, localités et points de défense ils seraient susceptibles d’être déployés, d’évaluer la logistique et les équipements nécessaires à l’intégration de ces effectifs…