A l’intention de l’innominé auteur de « la mise au point de LNR »

imgpdfdujour.jpgNarmotard pour « Algérie Politique »

1°- Je dirai que dans cette affaire, La Nouvelle République s’est placée, en quelque sorte, sur le banc des accusées. Le chef d’accusation n’est pas la diffamation, mais l’introduction par effraction d’un débat-polémique contreproductif.

Conformément à l’éthique politique qui est essentielle au FFS, cette mise au point et effectivement publiée. Cela, malgré que ce grand parti d’opposition, reconnu à travers le monde, soit la victime directe d’une procédure d’attaque, digne d’une prise d’assaut d’un objectif militaire, qu’on peut qualifier de cavalière et qui est engagée à la une du journal en question. Quel argumentaire apporte donc cette mise au point, en dehors du fait de vouloir tester la capacité du blog à jouer l’équité impartialement ? Ceci me rappelle étrangement, au lendemain de l’indépendance, l’interpellation du président du Conseil, BEN BELLA Ahmed, par le député AÏT AHMED Hocine, dans ces termes: « Monsieur le président, donnez-moi la parole et arrachez-moi la vérité ».

2°- Vous dites dans votre mise au point du 10 mai 2010, que: “En politique, une déclaration d’un haut responsable d’un parti politique est sujette à une interprétation, à une analyse et à une critique qui ne font que créer un débat constructif. Maintenant que les critiques sont considérées comme une atteinte nécessitant une levée de boucliers, cela ne peut que nous donner une idée sur la maturité d’une scène politique qui a tout à gagner à écouter un autre son de cloche.”

Vous êtes servi, vais-je dire en ajoutant qu’aucune personne honnête ne peut être en désaccord avec ce que vous dites là. Personne, sauf qu’au lieu d’un son de cloche, vous avez peut-être, il faut que vous l’avouiez, vous avez peut-être brutalement et maladroitement tiré la cloche.

3°- Vous dites que: ”c’est au tour de celui qui s’est lancé dans l’invective à l’encontre de notre journal de rendre public son nom.”:

Bien sûr, c’est votre droit de vouloir connaître le nom de la personne qui porte le pseudonyme « carithastrophe ». Mais, ne pensez-vous pas que votre veux aurait été justifié si la personne vous avait saisie par lettre écrite sans signature, fonction, grade, etc. Cependant, s’agissant d’un blog qui se caractérise par les pseudonymes en général, vous n’allez donc pas avoir l’incorrection d’exiger le nom de votre correspondant virtuel électronique.

Vous savez bien, ou vous ne savez peut-être pas que dans un pays qui dispose d’un État de droit, d’un contre-pouvoir légalisé digne de ce nom et d’une justice indépendante que l’Exécutif n’osera jamais instrumentaliser, ni même penser le faire, la procédure d’un “débat constructif” n’y nécessite guère de recours au pseudonyme. Car, la libre expression des idées contradictoires n’est ni censurée ni bâillonnée. Elle y est même juridiquement et pratiquement encouragée dans des débats démocratiques télévisés entre l’opposition et les pouvoirs publics. Les citoyens s’imprègnent de l’information directe, participent quelques fois au thème du débat, et peuvent juger ainsi en connaissance de cause et d’une façon plus objective que subjective.
Est-ce le cas de notre pays ?
La question est mal venue dans cette RADP, république des camarades et de la fumeuse famille révolutionnaire qui est tenue en respect par le cordon nourricier fécond.

Vus ce que vous venez d’écrire dans votre mise au point et ce que je viens d’exprimer par ces quelques lignes, sous mon pseudonyme, vous deviez normalement orienter votre éditorialiste et vos journalistes, dans le sens de la défense des droits de l’homme, par exemple, ou bien dans la dénonciation des lois scélérates. Celles dont les dispositions empêchent tout changement politique véritable fondamental et constitutionnel, autre que le changement clanique dans la continuité du fait du prince, injuste et belliqueux. Cette scélératesse qui a poussé à l’exil nombre de nos meilleurs élites, ou laissé végéter nos cadres résignés, quand ils ne se font pas sauter comme des fusibles expiatoires pour la sauvegarde des requins qui nagent à l’aise et sévissent dans l’impunité que leur garantie intra muros leur RADP.

4°- Vous affirmez votre fierté devant la qualité de votre édition qui existe depuis 12 longues années. Je suis persuadé que cette qualité pourrait égaler, sinon dépasser celle du journal réputé à sensations, France Soir, à condition d’évoluer dans un État de droit tel que le sien. N’ayant aucun espoir de vous créer une telle condition enviable, vous vous êtes défoulé sur “le FFS se vend au Maroc” peuple frère du notre malgré tout, sous prétexte de provoquer “un débat constructif”, ou plus précisément un débat-polémique stupide, à mon humble avis.

Votre intitulé, “Le FFS se vend au Maroc” tombe comme désagréable sentence qui soulève des questionnements. Le moins douloureux de ces derniers est de savoir le coût de la vente. Est-ce plus cher que le pétrole et le gaz ou l’uranium, seuls produits que le régime vend pour entretenir ses rentiers, alimenter les comptes des multinationales et doter le budget. Cette rente permet au régime de se passer de la contribution des citoyens contribuables afin qu’ils n’aient pas le droit d’exiger des comptes ou de prétendre à une représentation parlementaire forte et intègre qui soit capable de participer à la prise des décisions politiques. Cette rente permet au régime totalitaire de la RADP d’éviter la situation qu’avaient vécue les Américains en exigeant la représentation politique contre la contribution en impôts: “No contribution without participation”.

Le régime algérien a facilité, pour perdurer, le marché noir ou informel ou encore trabendo, dans le but d’y fixer une partie de la population. Il a dévalué la valeur du travail afin d’écarter de la sphère dirigeante et de la scène politique verrouillée, les travailleurs, les hommes de l’art, les médecins , les enseignants, etc, tous sous payés, alors que des milliards de pétrodollars sont mis à la dispositions des banques étrangères contre un minable intérêt.
En vendant, sans le contrôle du peuple souverain puisque ses parlementaires ont été achetés par l’augmentation conséquente des émoluments, les richesses publiques non renouvelables, le régime vend en fait son âme ainsi que celle de tous les Algériens qui souffrent de la mal-vie engendrée par la mauvaise gouvernance politique dans tous les secteurs.

5°- Si l’on se réfère à l’esprit de votre mise au point, l’on s’attend à ce que vous soyez irrité et révolté par l’unanimisme officiel qui ne supporte ni réserve, ni critique sérieuse pertinente. Je suis persuadé que l’effet de votre scoop contre le FFS, aurait été de loin plus populaire et plus profitable aux citoyens algériens, si vous aviez pris la défense de leurs justes causes, à l’instar de ce même parti qui assume cette mission démocratique, malgré vents et marées, depuis 1963.
Vous savez très bien que depuis 1989, le pluralisme politique s’est avéré inopérant face à un parlement assimilé à une caisse de résonance, incapable de récupérer “l’indépendance confisquée” et encore moins libérer les droits et libertés démocratiques bridés. De même les syndicats autonomes autorisés sont soumis à l’hégémonie de l’UGTA qui est au service du régime.

Vous savez, en fin, que si ce pluralisme politique de 1989 est impuissant et qu’il le restera tant qu’il n’accepte pas d’unir ses efforts, ainsi que les vôtres, à la seule force qui lutte réellement contre l’ennemi commun des libertés algériennes et contre la démocratie, depuis 1963. Cette force, ne vous y méprenez pas, s’appelle le FFS.

Commentaires

  1. justice&verite dit :

    une modeste contribution … historique!

    08/04/2009
    An election against change- By Hocine Ait Ahmed

    Paper Of Hocine AIT AHMED about the masquerade of 09 April.

    « Yet, the danger which not just the regime but the country itself are exposed to – a political, economic and moral defeat resulting from the disastrous decisions taken by a military-commercial oligarchy determined to deprive the algerian people of their rights and resources – this danger, Bouteflika and those who have dubbed him won’t see it. As a matter of fact, they’re quite comfortable with it. »

    http://www.ffs-dz.com/An-election-against-change-By.html

    Au bon entendeur.

  2. NARMOTARD dit :

    Yes, sir justie&vérité, thank you ! You write true.

    Il faudrait que le régime se rende compte, enfin, que le danger qui le guette se situe en réalité au niveau de ses propres turpitudes. Ce danger, dans le contexte juridique actuel, n’est ni le FFS, ni les forces qui s’organisent autour du FFS, sauf si les forces populaires patriotiques décident en masse autrement. Ces forces du changement fondamental politique et constitutionnel, sollicitées par le FFS depuis 1963, seront certainement capables d’assumer, honorablement et avantageusement en faveur des droits et libertés des citoyens algériens, l’alternative démocratique et sociale à la tête de la Deuxième République Algérienne, dans le cadre de l’État de droit (EDDAWLA) tel que voulu par les Algériennes et Algériens d’hier et d’aujourd’hui.

  3. Kadder dit :

    Mr Narmotard, vous accordez une importance totalement indue à cette feuille de left (navet) nommé LNR, dont le staff est viscéralement anti démocratique. Les locataires de la caserne de la presse surnomment le patron de LANR, par dérision, « EDDAWLA ».

  4. NARMOTARD dit :

    Merci, Kadder, j’ignorai ce « left »-là que vous venez d’évoquer. Mais en salade ou dans la sauce d’un couscous royal, le left n’est pas si méprisable que ça.

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