Abbes Said pour « Algérie Politique »
«Si on aime la démocratie, on ne peut pas se satisfaire d’institutions de façade telles qu’elles existent», avait dit récemment un opposant politique africain. Pourtant, en Algérie, les partis politiques à quelques exceptions prés se sont accommodés de cette situation et se prêtent même au jeu électoral sans espoir de gagner les élections ou de concevoir une approche partisane capable de damer le pion aux trois partis hégémoniques qui se sont constitués autour de l’Alliance présidentielle.
La classe politique dans son ensemble semble se complaire de la situation actuelle marquée par la non gouvernance, la corruption à tous les échelons de la hiérarchie, la cooptation, le règne de la médiocrité, le clanisme et tout récemment le régionalisme qui commence à produire ses effets dangereux sur la population. Et pourtant, le président Bouteflika continue à clamer haut et fort que la démocratie n’est pas une solution miracle.
Dans un message lu en son nom par son représentant personnel, Abdelaziz Belkhadem, et répercuté par l’agence officielle l’APS, le chef de l’Etat vient d’affirmer ceci : «nous savons parfaitement que la démocratie n’est pas une recette miracle prête à l’emploi, valable pour toutes les sociétés quels qu’en soient les lieux et les époques» a-t-il décrété avant de préciser sa pensée négationniste en indiquant péremptoirement: «ce que les pays de la rive nord ont accompli au fil de plusieurs générations ne saurait être raccourci ni réalisé en un court laps de temps dans nos pays», car, a-t-il expliqué, «nous savons parfaitement que la démocratie n’est pas une recette miracle prête à l’emploi, valable pour toutes les sociétés quels qu’en soient les lieux et les époques».
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