Assassinat de Boudiaf: 18 ans déjà !
Karim Aimeur pour « Algérie Politique »
L’Algérie a commémoré timidement, ce 29 juin 2010, le 18eanniversaire de l’assassinat du président du Haut comité d’Etat, le regretté Mohamed Boudiaf.
Ceux et celles qui se souviennent de cette date maudite du 29 juin 1992 et fatidique pour le pays entier peuvent raconter l’évènement qui est passé en direct à la télévision à partir de Annaba.
Comme si cela s’est passé hier, je me souviens, alors que je n’avais que 10 ans, des larmes que ma mère avait versé, en apprenant par la voix de la chaîne 2 de la radio nationale, (en 1992, mon village n’avait pas encore d’électricité), que Boudiaf était assassiné. Je me souviens comment mon père s’était emporté en apprenant la nouvelle par la voix de ma mère, en versant sur elle toute sa colère. Ce jour là, mon père et ma mère avaient compris que l’Algérie ne pourra jamais être délivrée des mains des fauves qui la dirigent comme une propriété personnelle.
Dix huit (18) ans après cette date, nous regrettons aussi fortement que profondément le départ (prématuré !) de celui qui incarnait l’espoir de tous les Algériens, toutes tendances confondues, dans des circonstances «vagues ?» dont le dossier est qualifié par la justice algérienne, cette justice unique, d’« acte isolé ».
Boudiaf Mohamed est revenu, le 16 janvier 1992, diriger l’Algérie, après tant d’année d’exil, dans un contexte tout à fait exceptionnel où l’Algérie baignait dans des mares de sangs.
Boudiaf est revenu pour sauver ce qui pouvait l’être de cette Algérie malade de son destin.
Malheureusement, six (6) mois seulement après son retour, les ennemis de la nation, ceux dont la stabilité n’arrange pas, ceux qui profitent des maux des algériens, en ont voulu autrement.
Une balle dans la tête et c’est fini. C’est suffisant pour que l’Algérie traîne encore, patauge encore, s’écroule et se désespère encore.
Ce jour là, le défunt Boudiaf avait eu une partie de réponse à une question qui s’est, lui-même, posée en 1964 et pour laquelle il a consacré tout un livre : « Où va l’Algérie ». Une question reprise en 2001 lors des évènements douloureux du printemps noir en Kabylie.
Il a eu la réponse la plus dramatique qui soit. Il a eu la réponse la plus bouleversante qui soit.
L’Algérie va à l’inconnu. L’Algérie est dilapidée par une secte. L’Algérie est bradée. L’Algérie est trahie. L’Algérie est tuée.
Boudiaf était donc liquidé et l’Algérie a sombré davantage dans le noir. S’ensuivent des assassinats qui ciblent tous ceux et toutes celles qui, pour ne pas trop tartiner sur les mots, « bougent ». Six (6) ans après l’assassinat de Boudiaf, celui qui lui avait rendu un hommage énigmatique, feu Matoub Lounès en l’occurrence, a été liquidé.
Le plus regrettable dans cette Algérie que nous adorons, que nous chérissons, que nous voulons soustraire aux fauves par tous les moyens, c’est que la tendance se penche à l’oubli de ces repères, de nos repères.
Oublie entretenu ?
Nacer Boudiaf, fils du regretté déplore cet oubli «programmé ?» qui touche la mémoire de ceux qui ont voulu une véritable construction de l’Algérie.
« Le 29 juin, jour commémorant « l’acte isolé » ne retient pas l’attention du Ministre des Moudjahidin, ni celle de l’Organisation Nationale des Moudjahidin, ni celle des Chouhada. Ceux-là ont-ils oublié ce que tu as fait avant, pendant et après la Révolution. Cet oubli dont la première responsabilité incombe aux premiers responsables de la mémoire est tout simplement cruel et inacceptable. Inacceptable pour la raison simple que, d’une part, nous voulons tirer profit du football pour faire revivre le nationalisme et d’autre part on impose un silence cruel à la commémoration de l’assassinat de Boudiaf, un crime appelé ‘’acte isolé’’ », écrit le fils de Boudiaf.
« De quoi ont-ils peur de venir à El Alia. Ont-ils peur que tu te lèves encore une fois pour un nouveau 1er Novembre. Eux seuls peuvent y répondre », ajoute t-il, lui qui constate qu’un nombre cruellement limité de fidèles vient au cimetière d’El Alia, se recueillir sur la somptueuse tombe de son père.
regrettable est le destin de l’Algérie.
Trahison ou simple omission ?
Le feu Mohammed Boudiaf nous quitta il y’a de cela 18 ans. A chaque fois que je me rappelle de la façon tragique dont « on » a mit fin à sa vie, je regrette beaucoup sa naïveté pure et saine.
Il était une figure, un personnage, un homme sincère. Personne ne se doutait de sa sincérité. Il a répondu présent à l’appel. Il a été « adopté » par un peuple en un temps record. La génération qui l’ait mandaté ne le connaissait même pas. La foule qui a scandé en 1992 son arrivée au pouvoir été constituée en majorité de jeunes qui ne dépassaient guère les vingt ans, donc ils ne savaient rien sur l’histoire de cet homme. Ils avaient juste reçu sa sincérité de cœur-à-cœur. Sa main leur a été tendue, et la transmission était à cent pour cent.
Il avait « trainé » sa naïveté jusqu’à son dernier souffle. Au moment où l’assistance s’est mise à terre, après avoir entendu des coups de feu, Boudiaf continuait sa conférence. Il ne se doutait de rien. Il ne s’attendait pas que le coup allait lui parvenir par le dos. Il ne s’est même pas rabaissé, ni retourné. Une scène de crime horrible et indescriptible transmise en direct à tout un peuple qui misait beaucoup sur cet homme célèbre.
Alors après dix-huit ans de sa disparition, pourquoi cette indifférence et cette omission ?
Un vibrant et « solitaire » hommage lui est alors rendu en ce jour qui devrait être un deuil national dans l’histoire de l’Algèrie indépendante.
Où est l’ONM ? Triste temps!!
Grand hommage à Boudiaf et à tous qui sont tombés pour l’honneur de l’algerie.
Je crois bien que Boudiaf avait mal calculé l’influence du système mafieux dans le pays et même à l’étranger.
Et si jamais demanda le conseil de son ancien amis dans l’opposition ait Ahmed, ce dernier lui aurait dis de ne pas accepter l’offre des généraux sanguinaires.
Après le coup d’État pacifique, les généraux putschistes voulaient trouver un moyen de tempérer la population en colère à cause de la suspension du processus électoral. Pour contenter l’occident de ne pas voir le Front Islamique du Salut au pouvoir, et
pour retenir même symboliquement l’armée loin de la façade de l’état de commande. Ils étaient obligé d’agir derrière un pseudo-gouvernement civil.
Nezzar disait qu’il avait lui-même choisi Boudiaf, dans une réunion. C’était comme un propriétaire d’une boulangerie on dirait Boudiaf peut bien façonner la pate.
En bref, Boudiaf voulait être le vrais chef d’état, et cela peut déséquilibrer la fonction du système géré par les généraux qui l’ont désigné chef d’état.
Je pense Boudiaf connaissait peu le système algérien. Car il était loin de l’algerie depuis deux décennies et demi. Encor après la dissolution de son parti, il s’éloignait totalement de la politique, malheureusement cela lui a coûté sa vie.
y aura t’il quelqu’un qui peut juger ces bouchers à part dieu?
TRACY CHAPMAN said ;
[But somebody's gonna to have to answer
The time is coming soon
When the blind remove their blinders
And the speechless speak the truth].
@ Nacer BOUDIAF :
C’était un grand plaisir de vous présenter ce matin mes vives et profondes et condoléances au cimètière d’EL-ALIA lors de la triste cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt votre père. Que Dieu soit avec vous et je salut votre courage et aussi et surtout votre silence. Mais soyez persuadé que DIEU tout puissant entendra vos souffrances.
La chose que je regrette toujours est que la mort de cet grand homme n’a servi à rien pour ce peuple qui ne sait tirer profit de ce triste événement.
Soyez-en certain que vous n’êtes pas le seul à souffrir dans le silence. Mohammed Boudiaf était le père de tout Algérien fidèle à ce pays.
Les racines du mal
Le peuple s’est immortalisé dans le tourment
Après avoir vu s’éteindre la lueur d’espoir,
Qui édifia notre voie, et qui fut notre régent.
Viendra t-il le souverain à qui l’on peut croire ?
Connaître le secret, de ce martyr pudique,
La vérité dissimulée par les fils de Caïds,
Qui se reliaient en comité de salut public,
Contre le choix du peuple et de sa latitude, (36)
Pour soutenir le colonisateur à s’éterniser.
Pourquoi tant d’énigme au décor orchestrer,
Un scénario de faillite pour nous méduser
À l’astuce maligne, infâme au décor feutré.
Le martyr fut confiné dans un palais gracieux,
Jugeant illico qu’il n’était pas dans le vrai,
Un décor de tout bord par de faits mystérieux,
Ennoblis au mur par un modeste portrait.
Pourquoi tant de mal pour couvrir un arbitraire,
Imposteurs ! Contrefacteur de notre souveraineté.
Ne sont- elles pas risquées vos actions de corsaires,
Travestis et prématuré avant toutes commandités.
Bien avant la cession postiche du Chah d’Oran, (37)
Où vous étiez résolu à proclamer un bouc émissaire !
Un homme pour gouverner et en faire un paravent,
Pour justifier un coup de force type des corsaires
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(36) Liberté au sens figuré
(37) Appellation donné au président Chadli par le canard enchainé. Les oranais l’appelaient aussi ‘’Jeff Chandler’’ du nom d’un célèbre comédien américain acteur de plusieurs films notamment ‘’la muraille d’or’’
Mais vous ne représentez en rien la révolution
Vous qui fûtes engagé dans les rangs de sparte,
Pour combattre votre peuple et sa libération
Vous qui aviez injurié son combat et sa charte,
Incité, à prendre les armes, par l’ennemie,
Pour rejoindre le maquis où campait l’A.L.N (38)
N’est- il pas convenable qu’on vous démis
Et mettre fin à vos actes pleins de haine.
Votre égotisme vous a assombri la raison,
À tel point hasarder l’avenir de l’Algérie.
La paix civile en otage, un jeu déplaisant,
Et les rivalités menacent déjà notre patrie.
Prenez-en acte, et cessez votre paternalisme,
Le peuple s’est juré à s’épanouir de lui-même,
En excluant qu’il n’y aura pas de cataclysme,
Novembre de la Toussaint incarne son baptême
Et il a eu le temps de s’instruire des hommes,
Ceux qui bâtirent l’histoire de notre nation.
Ils sont vivants à l’heure où nous sommes,
Et vous ne pourriez, nous faire de confusion.
Ô ! Martyr repose-toi, éloigné de tous les torts,
Il n’y a point d’accalmie dans ce monde de mystère,
Où règnent la tyrannie et la loi du plus fort !
Vous fûtes trahi avant d’être étiré sur cette civière
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(38) Armée de Libération National
Sans que personne ne s’inquiète sur votre sort !
Vous étiez déjà le martyr par votre éloquence,
Et vos aides de camps vous blâmaient à tort,
Seule la jeunesse vous a gratifié l’importance,
Émue par l’appel sincère de votre discours,
Mais ne vous en faite pas !
Car votre peuple saura un jour faire recours,
Et faire passer de vie à trépas,
Tous ceux impliqués à cette conjuration.
Il saura se venger et punir les cabaleurs,
Leur faire payer leur crime sans caution,
Car il y va de sa fierté et de son honneur.
Mais de quel honneur, demain, s’agira-il.
Quand les fauteurs persistent à faire du mal,
À faire perpétuer l’absolutisme débile,
Par des gouvernances de cirque et de carnaval.
Qui n’ont su protéger nos valeurs doyennes,
Apparentés à une multitude coutumière et vive,
Où se prolifère à foisons la solidarité humaine !
L’amour de l’humain c’est d’elle qu’elle dérive
Continuant à plaider sa cause, d’être le dépositaire,
Des valeurs, avec une ténacité légitime et audacieuse
Puisée de nos souches et de nos mythes héréditaires.
Notre peuple est brave, et sa volonté est prétentieuse.
Riyad le 4 juillet 1992
Je dédie ce poème à la fondation
Mohamed Boudiaf
L’Algérie, ma belle contrée
Ton relief est si rebelle, une gracieuse armoirie
Univers réputé, et fief des combattants disais-je
Où tes bosquets contribuèrent à leur privilège,
Une ramure en surabondance et une ambroisie
Une richesse de surcroît engloutie sous la terre,
Avec une célébrité fédérative encore scellé,
Que nul ne veut l’écrire délibérément mêlé,
Pour faire de l’Algérie sa chasse et sa pinière.
Tant d’agressivité contre notre marquise
Tant de jeunes téméraires qui te rajeunies
Jaloux, par ta bravoure inscrite à l’infinie
Témoignant ta liberté chèrement acquise !
Tant de légendes, de chants et de délires,
Pour une méditation qui prophétise d’ailleurs,
L’appel d’un Lundi de Novembre à zéro heures, (39)
Un projet médité pour un meilleur avenir,
Qui n’a pris forme précise laissée à son initial aval.
Depuis les temps obscurs on s’enrage à te posséder,
Et Jusqu’à maintenant où l’on commence à accéder
À l’ère d’une confusion des mœurs au style Vandale.
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(39)Proclamation du 1er novembre 1954 par un lundi
Ils veulent te diviser, du sort de leader, de la chance
D’être libre, souveraine parmi les nations du monde.
Tu es l’Algérie verte par ta frondaison qui t’inonde
Et blanche qu’exprime votre esprit de non-violence.
Et le sang rouge du supplice qui a tracé ma voie
Au mitan de la cohue où bat le cœur de ta jeunesse
Qui fait bouger l’amour, l’honneur, et l’allégresse
Ton étoile qui aveugle les affamés voulant ta proie
Par le sang de tes enfants qui ne cesse de couler
Et d’arroser ta glèbe pour que tu subsistes sans trêve
À l’infini, rehaussé dans nos cœurs et dans nos rêves.
Aujourd’hui j’ai parlé à foison de toi à la foulée,
À mes amis du rêve que j’ai vu au petit matin.
J’ai humé le désastre et son danger qui s’y invite
Un nuage ténébreux délestant l’éclat de ton zénith
Où se fusait un écoulement d’un volcan mutin !
Crachant une lave pyrotechnique créant la frayeur
Sur l’afflux qui se montrait déjà indifférent et passif.
Je me suis écarté aussitôt pour saisir ce grand récif
Où se Libérait des éclats qui nourrissaient ma peur,
Et que je n’ai pu aux instants percevoir leur lisière
Car en soubresaut, je fus réveillé de mon lit agité.
Ô ! Mon pays je veux te voir auguste en aparté
Contre la risée de nos rivaux et loin de la misère.
Je ne veux pas t’apercevoir mourir en fataliste
Car tu es encore jeune pour périr sitôt
Relève le défi et passe outre les propos,
Madrés, (40) qui dérivent de tout antagonistes.
Que vient la trêve et que ce mirage se fige !
Car nos jeunes ont trop cédé, ils souffrent durement.
Venez donc emprunter la voie de la raison sûrement,
Afin de bâtir ensemble, pour que la paix s’érige.
Pour d’autres générations qui viendront par assurer,
L’héritage, et guider au bien notre peuple affranchi,
Des influences exogènes et à la discipline des fléchis.
Soyez- en certains, de mon vœu, et plus que rassuré,
Venez donc avec moi user la voie de la loyauté,
Et n’applaudissait point tous ce qu’on vous discourt,
Ce chemin que je trace à l’étreinte lumière est court
Et vous ne pouvez profiter de ma haute sincérité.
Venez ! Renoncer à vos rancunes et vos brutalités !
Taisez vos dissemblances qui vous séparent,
Car l’abdication chaque jour nous fait rempart,
Elle freine notre élan qui nous rassure à la fatalité.
Celle qui conforte la voie d’un avenir avéré,
L’Algérie est au dessus de toutes les nuances
Elle veut une paix inaltérable en permanence
Pourquoi vivions-nous éternellement séparés ?
Riyad le 15 Juillet 1992
Dédicacé à mon amie Lucy Caggini
14 Février 2010
Je rends ici un vibrant hommage à tous les amis femmes et hommes qui se souviennent de l’auguste personnalité inoubliable du défunt si Mohamed Boudiaf Allah Yarhamou. Je tiens à signaler, que M. Boudiaf était un homme qui était très populaire auprès des démocrates européens, français, allemands, belges, espagnols, italiens, suédois, anglais et canadiens. En 1965, durant cette année, je me trouvais à Paris en vue de poursuivre mes études de droit. Au cours de mon séjour parisien, j’ai eu la chance, et l’honneur de faire la connaissance de femmes et d’hommes célèbres, du monde du cinéma, du théâtre , et du monde politique, notamment, des cinéastes tels que Claude Chabrol, Robert Hossein, Francis Leroy, Gérard Duvivier, des comédiens de grand talents tels que Jean Muselli, acteur de théâtre, Laurent Terzief, Jacqueline maillant, Claude Roy, écrivain, Michel Rocard homme politique fondateur du PSU, jean Ferrat le chanteur et Barbara la célèbre chanteuse. Madame Germaine Tillon, Marie Laforet, jeanne Moreau et d’autres dont j’ai oublié le nom.
Tout ce monde avait une grande admiration pour M Boudiaf, que je ne connaissais pas, bien que j’ai entendu des échos dans les milieux des étudiants, que l’ancien dirigeant du F.L .N. dirigeait un parti politique et qu’il avait une antenne à Paris.
après mes études, chaque soir je voyais mon un ami, M. Jean Muselli ,acteur de théâtre, il fut très engagé en faveur de la lutte du peuple algérien, pour son indépendance, il faisait partie du Club animé par le Dr Paule Thevenin, et le célèbre écrivain Français Claude Roy. Il avait pour toute conversation que le théâtre et la personnalité fascinante et rayonnante de M. Mohamed Boudiaf. IL ne cessait de parler que de lui, et ce, tous les jours de sa lutte, de ses projets pour le peuple algérien, pour la construction d’une société moderne et prospère mais aussi performante et dynamique et des bienfaits de la révolution algérienne dans le monde pour la libération de tous les peuples encore sous domination du joug colonial .Un jour il m’a proposé de me faire une surprise agréable d’une rencontre avec un homme historique, je n’avais aucune idée du personnage, et Ce jour Madame Dr Paule Thévenin, avait organisée une rencontre de démocrates avec M. Boudiaf, il y avait au moins une centaine de personnalités les plus célèbres
à ma grande surprise, je me suis trouvé en présence de M Boudiaf, assis au milieu de hautes personnalités françaises et européennes, j’ai été bouleversé et ému par tout ce monde intellectuels parisien de haut niveau. Après les salutations respectueuses, j’ai été invité à prendre place et j’ai eu l’honneur d’avoir écouté pour la première fois M. Boudiaf parlant de l’avenir de l’Algérie, de la démocratie et de la liberté dans ce pays et lors de cette intervention au sein de ce club, il avait attaqué le régime dictatorial de Ben Bella, et un mois après ce discours, Ben Bella fut renversé et la vision de M Boudiaf s’avérait juste et logique, que les révolutionnaires ne bénéficieront jamais des fruits de la révolution. D’autres rencontres ont été organisées, par les amis de M Boudiaf et tous ses amis étaient de vrais démocrates, ils étaient de gauche et soutenaient le peuple algérien. C’est dans ce cadre, que j’ai été initié à la politique et je me suis engagé dans le parti de M. Boudiaf, pour le socialisme moderne scientifique démocratique et conforme à nos valeurs. Bien que tout petit, au milieu de grands intellectuels de la place de Paris et d’une bonne partie d’hommes et de femmes venues d’Europe. Je me sentais toujours depuis la première rencontre, fier et heureux, d’être algérien engagé pour la liberté et la démocratie .
M. Boudiaf a été parmi les premiers fondateurs de notre glorieuse révolution libératrice du joug colonial, il s’est sacrifié pour notre indépendance et il lutté courageusement u péril de sa vie, contre la dictature et contre la tyrannie, il a été parmi les tous premiers hommes historiques M. Khider et M. Ait Ahmed Hocine à fuir le pays placé sous domination militaire et dictatorial de Ben Bella. Dans le but évident de lutter et de combattre la dictature imposée par la force. IL fut l’artisan et le bâtisseur de la revendication légitime de la liberté pour le peuple algérien. Comment, les dirigeants actuels pouvaient ignorer la place de ce géant de l’histoire, il n’est pas seulement, un homme historique algérien, mais une personnalité mondiale de la lutte contre le colonialisme et contre tous les jougs prédateurs qui exploitaient les peuples et les populations des pays colonisés. IL était un fervent combattant pour la justice, contre l’arbitraire et la hogra, contre les actes arbitraires et contre toute domination d’un quelconque pouvoir qui ne tient pas sa légitimité populaire. Il détestait les hommes corrompus et les hommes corrupteurs. S’il ne reçoit plus les hommages de la part de c pouvoir mafieux, c’est encore une bénédiction, dans sa tombe il n’a pas besoin de témoignages d’hommes hypocrites qui l’on assassiné lâchement et cela s’explique, ils ont des remords, mais ils ne sont pas capables d’avouer et de dire toute la vérité au peuple. Ils ont toujours peur des morts, car ils n’ont pas de consciences tranquilles. M Boudiaf, n’a pas besoin, de cérémonies hypocrites de la part de ses assassins, il est le vrai Président de l’Algérie, le plus aimé par le peuple, il est dans le cœur de tous les algériens femmes et hommes, il est martyrs chahid, sa place honorable au Paradis acquise par son sacrifice et au milieu de tous les chouhadas ( depuis notre sublime prophète à nos jours) il n’a pas besoin de chiens qui viennent encore salir ce cimetière, bientôt ils vont quitter ce monde, mais ce ne sera pas au Paradis, mais dans l’enfer eternel, chacun doit rendre compte de ses actes et le Tribunal divin n’est pas complaisant pour pardonner aux assassins leurs crimes et tous les désordres et les souffrances qu’ils ont infligés au peuple algérien depuis l’indépendance à ce jour.
Sa mémoire est souvent évoquée par respect et par la plus grande admiration d’un grand révolutionnaire, non seulement pas par les algériens et algériennes, mais par tous les démocrates du monde entier, ceux et celles épris de libertés et de justice et qui luttent encore pour se libérer des dictatures des militaires criminels. Je garde en mémoire de précieux souvenirs, inoubliables, de M. Boudiaf, qui fut pour moi, un guide, un père, un frère, un chemin que seul les hommes honnêtes et intègres peuvent suivre, il fut pour moi, l’enseignant, le maitre et je suis heureux d’affirmer, que ce fut pour moi, un grand bonheur et une chance inouïe d’avoir été l’élève d’un grand homme de l’histoire de l’humanité et tous les algériens sont fiers d’avoir de si augustes personnalités historiques des héros de notre révolution et qui fait la fierté de toute l’Afrique, comme le fut le regretté défunt M Patrice Lumumba, héros Africain, qui demeure toujours dans nos cœurs. Les deux héros assassins sont au Paradis . Les usurpateurs et imposteurs se cachent devant la mémoire des héros. Le peuple algérien ne mérite pas d’être gouverné par une bande de racaille, une malédiction divine pour rappel à ce peuple qui ne bouge plus et ne veut plus faire d’efforts pour se libérer d’une mafia criminelle, qu’il doit payer pour avoir cautionner les voleurs et les assassins. Allah, n’aime pas le désordre et les hommes pervers. Qu’ALLAH nous préserve de cette mafia qui n’hésite donc pas à assassiner même les héros de la révolution, les vrais moudjahidines. Peuple réveille de ton profond sommeil, la mafia va te laisser dans un désert vide biologiquement et tu n’auras point de quoi vivre. Haute considération respectueuse à tous les membres de la famille du Chaid si Tayeb Mohamed Boudiaf.Fraternellement à vous tous. KADIRI Jilani.
A mon humble avis le destin d’un grand Nationaliste comme Boudiaf, qui a consacrer sa vie pour l’Algérie était de mourir en martyr pour sa patrie.
Mais son sacrifice ne sera pas vain, car l’histoire retiendra son nom, et servira tôt ou tard a illuminer les futurs générations d’Algériens,ce qui ne sera pas le cas, des tyrans et autres larbins qui nous ont et qui nous gouvernent, par le meurtre, le vol et la corruption (Ben Bella, Boumedienne, Chadli, Kafi, Bouteflika, etc…)ces tristes energuménes seront honnies à jamais.
Quand à dire que Boudiaf etait naïf, je suis désolés de répondre que c’est vous qui êtes naifs en colportant la propagande de ses assassins et traitres (Kebch El Aïd).
Croyer vous sincérement qu’un militant du PPA-MTLD, membre de l’OS, et instigateur principal du déclechement de la guerre d’indépendance soit un naif.
C’était un militant vrai de vrai, qui savait pertinement les risques qu’il encourait, il a risqué sa vie en connaissance de cause, parce que un nationaliste ne pouvait pas rester bras croisés en spectateur de la tragédie de leur pays, tels sont les vrais hommes.
Il était un homme de conviction, Oui, Il était sincére, Oui, Il était Idéaliste, Oui.
Mais Naïf,non.
Cette propagande de Kebch El Aïd, est diffusé par ses assassins dans le peuple par les larbins de la DRS, ceci uniquement pour décourager de futurs hommes de se lever comme lui.
Vive l’Algérie Algérienne libre et démocratique.
salut le grand valeureux révolutionnaire. mohamed boudiaf (si tayeb ettouil) grand homme il a consacrer sa vie pour nous. pour l´algerie libre. el marhoum mohamed boudiaf n´etait pas naif.il a ete roulé par les traitres. assassiné par les (DAF) (manhaslou hata fi ouahed rahi bayna) (wa mazel les DAF iwalou ykhrou wa yboulou alla rouahoum 3nd elkayb) inchallah. hachakoum ya ybed allah. merci
Le commentaire ci-haut a subi une légère rectification.
Boudiaf, dont le nom de guerre est « Si Tayeb El Watani » n’est pas à présenter car son nom figure parmi les chefs historiques de le grande Révolution de Novembre 54. C’est l’homme juste et intègre vêtu de la légitimité historique qu’il fallait pour redresser la situation en faveur des généraux. Il était visible que la conjoncture pendant laquelle on a fait appel à lui était plus que désastreuse et douloureuse, c’est pourquoi il fallait choisir nécessairement un homme de sa trempe. Ainsi, Boudiaf s’est retrouvé devant un fait accomplit qui n’avait que deux alternatives. Décliner l’offre, aurait été compris comme une trahison ; cautionner le coup d’Etat, s’apparenterait à une course au pouvoir devant l’opinion nationale et internationale. A la première approche, on peut parier que Boudiaf aurait refusé. Reste alors la persuasion, et il fallait quelqu’un en qui Boudiaf avait entièrement confiance. Les généraux ont trouvé en Ali Haroun, l’homme capable de persuader Boudiaf d’accepter l’offre pour sauver l’Algérie. Ali Haroun est arrivé à convaincre Boudiaf en lui insinuant que c’est le peuple algérien tout entier qui lui fait appel et qu’il était un devoir pour lui de ne pas laisser le bateau Algérie couler. C’est pourquoi lors de son premier discours, il a tendu la main à tous les algériens sans exception aucune, dans l’espoir de trouver aide et assistance pour remplir la mission qui lui a été dévolue. Cependant, Boudiaf ne savait pas, qu’en l’accueillant avec du lait et des dattes, les hyènes du pouvoir de l’ombre lui ont déjà préparé le linceul qui l’ensevelira dès que les lueurs d’espoir de renouer avec la culture macabre du système se présenteraient. Oui, je contredis certains commentaires pour dire que Boudiaf, en étant loin de l’Algérie, n’avait pas la connaissance du terrain ; Il a donc agit par un instinct trop naïf et il l’a payé de sa vie.
BSR Amar,
1 – le Nom de guerre de Boudiaf était Si Tayeb El Watani et non Si Mohamed El Watani.
2 – Ce n’est pas les généraux qui ont mandatés Ali Haroun pour convaincre Boudiaf, c’est au contraire Ali Haroun qui a cru bien faire en proposant Boudiaf aux généraux.
3 – L’assassinat de Boudiaf n’était pas programmée d’avance, mais a été décidé suite à la panique crée par Boudiaf vu qu’il refusait totalement de se soumettre a leur diktat, en étant pas une marionnette et qu’il prévoyait de démocratiser l’Algérie.
En fait son assassinat était un echec des généraux.
4 – Le point faible de Boudiaf, c’était qu’il n’avait pas de clan.
Et ceux qui ont réfusés de le soutenir, malgrés justement sa main tendue, devraient se questionner et faire leur Mea-Culpa, s’ils n’ont pas été objectivement complices de son assassinat.
5 – Pendant la crise de l’été 62, Mohamed Boudiaf était surnommé « Mohamed Sec » pour son intégrité Morale.
Les généraux s’ils avaient un peu d’intéligence n’aurait jamais dû lui demander de rentrer au pays en esperant qu’il joue le rôle de marionnette.
Il est mort oui mais il est mort debout.
Et ce sera une leçon pour tous les Algériens.
Comment pensez-vous qu’on a pu mettre fin à 132 ans de colonialisme.
La liberté se paye et elle se paye par le sang des patriotes.
Merci Salim pour votre rectification, malgré que je me suis aperçu à temps pour avoir rectifié le nom de Guerre de Mohamed Boudiaf, c’est vrai qu’il s’agissait de « Si Tayeb El Watani »et non Si Mohamed El Watani.
Toutefois, je ne crois pas à la thèse que Maître Ali Haroun aurait agit seul et de son propre gré pour avoir fait appel à Boudiaf afin de présider le Haut Comité d’Etat créé après l’annulation des élections législatives, œuvres des généraux qui ont contraint Chadli Bendjedid à la démission. Comme je ne crois pas aussi que Boudiaf n’aurait pas posé d’avance les conditions avec lesquelles il exercerait son pouvoir. Ô ! Combien était difficile la mission pour un homme qui avait passé des décennies durant à l’exile en tant qu’opposant au régime qui lui a refait appel ! Oui, Boudiaf n’a pas pris ses précautions pour la simple raison qu’il aimait trop l’Algérie et son peuple. Je suis persuadé que ses fidèles lui auraient conseillés de ne pas accepter l’offre satanique, mais comme il est né WATANI, il a accepté cette entreprise difficile au détriment de sa vie. J’ai suivi toutes ses déclarations publiques et je n’ai compris la gravité de la situation que le jour où il avait déclaré ceci : « Hier, nous nous sommes sacrifiés pour l’Algérie, et s’il en faut d’autres sacrifices pour cette Algérie, ça ne serait qu’un devoir de plus». Il faut être vraiment un Grand Homme pour accepter à l’automne de sa vie, le « sacrifice suprême» comme devoir absolu dévolu à la nation. Pour vous convaincre d’avantage que se sont les généraux qui ont porté leur dévolu sur « Si Tayeb El Watani », il n y a qu’à revoir l’émission diffusée sur Médi1 SAT, dans laquelle le général Major Khaled Nezzar raconte avec précision s et détails le déroulement de la genèse de cette étape cruciale de l’Algérie. Par ailleurs, si j’ai dit que ceux qui avaient ramenés Boudiaf, avaient dans leur sac quelques manigances macabres, ce n’est ni par instinct, ni par autre prémonition. Comme tout algérien intéressé par la vie politique de son pays, je m’attache d’être constamment à l’écoute des déclarations de toute personnalité politique influente. A cet effet, je n’hésiterai pas à cette occasion de rappeler ici la réponse de Mouloud Hamrouche à un journaliste qui lui demandait son avis sur Boudiaf et sa façon de présider à la destinée de l’Algérie. Hamrouche a été bref, sec et catégorique : « Il (Boudiaf) ne tiendra pas 6 (six) mois ! Faite le compte entre janvier et juin et vous constaterez que Mouloud Hamrouche était un géni ! Il faut être un visionnaire éclairé pour ne pas se tromper d’un iota sur ses prévisions.