31 juillet, 2010
Le champ politique algérien est dépassé par les évènements depuis 1999
B. Amar pour « Algérie Politique »
Le champ politique algérien est des plus ambigus, miné, obsolète et dépassé par les évènements depuis l’année 1999. Le constat est ainsi fait, et la suite des opérations programmées a démontré que la date marquante du 5 octobre 1988 qui a donné naissance à un espoir démocratique a été tout simplement trahie par les partis qui se prétendaient faire l’opposition au cruel pouvoir qui nous gouverne. Le constat est amer et, on ne peut cacher qu’en dehors du FIS dissout et a un degré moindre, le FFS, il n’y a aucune opposition crédible, capable de faire obstacle au régime actuel.
Le pouvoir actuel fait et défait la politique de son régime selon son bon gré, et ce en raison de l’acoquinement des partis clientélistes qui se prétendent lui faire une opposition politique pacifique. Une fois encore, il est nécessaire de rappeler qu’il n’existe pas d’opposition réelle en Algérie, mais juste une façade de partis pour embellir la vitrine politique en faisant semblant d’émerger du lot, afin de paraître parmi les pays démocratiques de la planète. Aucune organisation, ni même tous les partis réunis, ne pourront venir à bout de la coalition qui a fait allégeance au Président de la République pour la réalisation du programme promis pendant la campagne électorale.
Le jeu est buté d’avance, car le triangle FLN-RND-MSP est un espace dont le périmètre est hermétiquement fermé à toute politique qui n’épouse pas l’idéologie du système. Ce n’est donc pas par hasard, que M. Abdelhamid Mehri, un mentor de la politique algérienne, avait déclaré que « le changement politique en Algérie ne pourrait provenir que de l’intérieur du système ».