Algérie: Le soutien des défenseurs des droits de l’homme est un devoir humain
Narmotard pour « Algérie Politique »
« ALGERIE: Le droit des victimes à la justice et à réparation, doit devenir une réalité », dites-vous.
Je salue vivement les efforts constants et courageux des personnes et organismes autonomes, qui résistent sereinement aux pressions, répressions et tentations officielles malhonnêtes. Je salue également les organisations nationales et internationales qui les aident dans leur résistance légitime humanitaire ou politique
Il relève du bon sens commun que toute victime ait droit à la fois, à un procès diligent, à une justice équitable et à une juste réparation.
Une telle justice doit être capable de se donner les moyens nécessaires et suffisants pour le rétablissement de la vérité, dans la transparence et la probité. Elle fera en sorte que l’agresseur direct ou son commanditaire responsable, en vienne aux aveux, et que l’agressé(e) ou sa famille puisse accorder ou pas le pardon demandé.
Sans quoi, c’est la vendetta qui couve !
Des sages latins disaient: « Si vis pacem, colle justiciam », c’est-à-dire « si tu veux la paix, pratique la justice », en réplique à: « Si vis pacem, para bellum » ou « si tu veux la paix, prépare la guerre » des protagonistes de la violence et du tout sécuritaire.
C’est donc cette justice-là qui contribue à assurer la stabilité sociale et institutionnelle, dans un État de droit fondé sur les principes et valeurs démocratiques, dont l’indépendance de la justice. Ces principes et valeurs y sont respectés et surtout décrétés inviolables.
Ce n’est, hélas pas le cas dans le régime politique de la RADP qui a choisi, dès son auto proclamation en 1962, l’option de la violence, de la confiscation des richesses publiques nationales, de l’usurpation de la souveraineté nationale et du rejet de l’exercice de la démocratie par la population algérienne dominée. Ce régime s’est ainsi doté d’un arsenal juridique dont l’ordonnance référendaire de 2005, suscitée, dans le but de s’assurer l’impunité totale, de ne pas rendre de compte et de poursuivre sa néfaste politique de la carotte et le bâton.
Mais cette cuirasse est fêlée car ne répond ni aux normes internationales en la matière, ni aux exigences du droit international, ni à l’éthique politique, ni enfin, à la résistance exemplaire de ces vaillantes familles victimes de disparitions forcées et d’autres crimes de terrorisme d’État national et international.
Cette résistance gagne déjà, malgré les interdits des lois scélérats, en diffusant, largement dans la société, les exactions dont elles souffrent, en les enregistrant, et en en les explicitant dans des forums.
En Amérique latine, les États et les populations ont mis en place des “commissions vérité” qui sont différentes des commissions d’enquêtes classiques, car les premières revêtent en plus une dimension politique, sociale et éthique.
Au Maroc, le roi Mohamed VI a admis et encouragé la commission vérité, dénommée: “Instance Équité et Réconciliation” (IER).
En Algérie, la solidarité et le soutien actif de la juste cause des victimes, de leurs familles et des défenseurs des droits de l’homme, est un devoir humain et un droit politique. C’est une condition importante pour que tous les droits des victimes deviennent, le plus tôt possible, réalité. Inchaallah !
« Il ne s’agit, non pas seulement de partager la connaissance et la ré appropriation du passé mais aussi, de faire surgir dans le présent et le débat contradictoire, les normes et des règles communes de vivre et bâtir ensemble le futur. » Cette citation aussi intelligente que perspicace de Driss BENZEKRI , homme politique marocain , grand défenseur des droits de l’homme, en dit long non seulement sur la recherche de la Vérité mais aussi sur la réconciliation.
Si l’état algérien, qui a souscrit à toutes les promulgations inhérentes au respect des droits de l’homme, se résolvait à observer scrupuleusement ces dernières,la question des disparitions forcées et les victimes de la tragédie nationale, ne serait plus la pierre d’achoppement qu’il traine depuis de longues années.La justice et l’équité sont un droit politique incontournable.
En Algérie, le travail de mémoire passe d’abord par la recherche de la vérité avec une forte dose de transparence sur les faits de disparitions forcées et de tortures.