5 août, 2010
Chakib Harrat à « Algérie Politique »: « 35 jeunes rejoindront le mouvement de grève de la faim »
El Mouhtarem »Algérie Politique »
Sept jeunes chômeurs de Hassi R’mel dans la wilaya de Laghouat ont entamé une grève de la faim depuis le 1er août devant le siège de la daïra. Par leur action pacifique, ces enfants du sud veulent faire entendre leur voix et faire aboutir leurs revendications.
Contacté aujourd’hui, Chakib Harrat, porte-parole des grévistes, explique que la grève de la faim est le dernier recours devant la fermeture de tous les canaux de dialogue. Notre interlocuteur explique que les grévistes de la faim revendiquent des postes d’emploi permanents; la réouverture du siège local de l’agence nationale de l’emploi (ANEM), transféré par les autorités locales vers la nouvelle ville de Bellil, située à 50 km de la ville de Hassi R’mel ; la fermeture du bureau de l’emploi au niveau de l’APC de Hassi R’mel. «Considérant que l’emploi n’est pas du ressort des élus locaux, nous exigeons la fermeture de ce bureau», affirme M. Harrat, dénonçant l’établissement des listes de chômeurs par l’APC. «Tout le monde sait que l’emploi est du ressort de l’ANEM et non pas des élus locaux. Malheureusement, chez nous, les listes de chômeurs sont établies au niveau de l’APC avec tout ce que cela engendre comme le népotisme», dénonce M. Harrat.
Au sujet de l’emploi, notre interlocuteur réclame l’envoi d’une commission d’enquête ministérielle. «La commission doit enquêter au niveau de certaines entreprises dont les patrons se comportent en empereurs et en hors-la-loi», explique le gréviste de la faim. Ce dernier revendique la création de postes d’emploi par Sonatrach et l’ouverture de ses infrastructures (piscine, stade…) aux enfants de Hassi R’mel. «Actuellement, ces infrastructures sportives et de loisirs ne sont ouvertes qu’aux enfants des employés de Sonatrach», déplore notre interlocuteur.