L’ANFD* dénonce la répression du rassemblement des familles de disparus
L’absence du gouvernement sur le terrain, relevée par la presse, ne semble pas concerner le nouveau Ministre de l’intérieur.
Tôt le matin du 04 août un impressionnant dispositif policier a été mis en place sur toutes les artères menant au siège de la CNPPDH pour empêcher les familles de disparus de tenir leur rassemblement hebdomadaire.
La violence et les propos haineux des membres des services de répression renseignent sur la détermination du Ministre de l’Intérieur d’en finir avec l’unique espace de solidarité et de revendication des familles. Les attaques contres le rassemblement visent à faire croire à l’opinion publique que l’humiliant dispositif d’indemnisation imposé à certaines épouses « isolées » ne peut venir à bout de la profonde injustice infligée aux familles.
L’ANFD dénonce avec force la répression et les tentatives d’interdire le rassemblement hebdomadaire des familles. Elle s’élève contre les mensonges récurrents du président de la CNPPDH qui en déclarant, le même jour, que seule une poignée de familles « persistent » à refuser les indemnisations, appelle à la répression et réduit le drame des familles à des considérations financières indignent de sa profession.
L’ANFD réaffirme qu’aucune réconciliation ne peut être viable en l’absence de transparence, du respect des libertés et de la démocratie. Le combat pour la vérité et la justice est avant tout un combat pour la dignité et la mémoire.
Alger, le 05 Août 2010
Le Bureau National de l’ANFD
Association Nationale des Familles de Disparus
« L’ANFD dénonce la répression du rassemblement des familles de disparus », dites-vous.
La répression de la manifestation pacifique du 4 aout 2010 est tombée de nouveau sur les manifestantes, manifestants et leurs sympathisantes et sympathisants, ce matin du mercredi 11 aout 2010.
Le régime du pouvoir diviseur et divisé, corrupteur et corrompu, cherche, ainsi, à neutraliser la résistance pacifique et à étouffer l’exigence moderne d’un État policé et non pas policier.
Il prétend fallacieusement vouloir instaurer un État de droit, alors qu’il est englué dans sa trabendiste république des camarades de la RADP, c’est-à-dire l’État de la « maffia politico-financière ».
La lutte de résistance est âpre et sera peut-être longue, mais la victoire est certaine.