Le premier jour de Ramadhan, violemment cassé à 11h, devant le siège de la C.N.C.P.P.D.H
Narmotard pour « Algérie Politique »
La place Addis-Abeba, où siège, sous un écriteau ronflant en lettres dorées, la Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme, a été interdite d’accès, ce mercredi, au regroupement hebdomadaire des familles des victimes de disparitions forcées.
C’est un spectacle odieux qui devrait couvrir de honte, et même donner envie d’ester en justice, les quelques trop zélés policiers, parmi leurs nombreux partenaires présents sur les lieux. Ces quelques policiers donc, entrent, par accoups, dans une espèce de crise hystérique de violence contre les paisibles manifestantes et manifestants, ainsi que dans un mépris affiché du citoyen et de la citoyenneté qui fondent pourtant les Droits de l’homme.
Espèrent-ils gagner ainsi des galons, des décorations ou des échelons professionnels ? Ou bien, sont-ils chargés de donner à leurs jeunes collègues, drapés comme eux dans des uniformes bleus foncés ou plus claires, sans numéro d’identification lisible, un cours pratique de brutalité dans l’art de terroriser les manifestants pacifiques ? Ils rappellent ainsi tristement les méthodes haineuses employées pour la formation des légionnaires français qu’on envoie en Algérie pour nous terroriser et nous casser le moral.
Pourtant, ces manifestantes et manifestants n’ont pas perturbé l’ordre public, ni détérioré quoique ce soit, ni gêné la dense circulation de véhicules. Ils ont longé le trottoir qui conduit vers le siège de l’énigmatique CNCPPDH. Ils crient pour réclamer la vérité, la justice et la transparence dans le traitement des dossiers reconnus de leurs parents disparus. Ils espèrent ainsi pouvoir pardonner et accomplir leur deuil, d’une façon définitive, de leurs parents disparus forcés de la part des services de sécurités et, ou, victimes innocentes des groupes armés intégristes de tous bords.
Aussi, honteux et abjecte est le sort que la police du pouvoir en place a réservé à ces manifestations légitimes et pacifiques, entre le soit-disant “palais du peuple” et l’inconvenante CNCPPDH:
Maître Mostefa Bouchachi, président de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme,(LADDH), des avocats et des militants du FFS ont été brutalement refoulés en même-temps que les parents des victimes dont certains ont été arrachés violemment et embarqués d’une manière haineuse inouïe.
Ces policiers zélés et casseurs du moral casseront, peut-être en bonne conscience, leur carême à l’heure de la rupture, puis se rendront à la mosquée dans l’espoir qu’une prière efface leurs forfaitures.
Cependant, sur insistance d’un médecin manifestant, une ambulance de la protection civile a été appelée pour conduire au service des urgences médico-chirurgicales une femme et un homme qui sont tombés, évanoui ou prise d’une crise de dystonie neuro végétative. Ils sont laissés là par leurs parents refoulés qui auraient pu fournir les éléments d’identité nécessaires. N’était-ce l’assistance d’urgence prêtée sur place par ce médecin, en attendant l’arrivée de l’ambulance.
Accompagné d’une manifestante, le médecin s’engouffre avec les deux brancards dans l’ambulance à destination de l’hôpital Mustapha. Dans un vacarme et une ambiance désordonnée, pour le moins qu’on puisse dire, les deux patients ont été remis en état. Ils ont pu rejoindre, quelques heures après, leur domiciles respectifs.
Ce premier jour de Ramadhan avec tous les qualificatifs théoriques dont on l’affuble, a été cassé avant l’heure par des Algériennes et Algériens innocents et réclamant pacifiquement et seulement leurs droits légitimes. Ils y ont été contrains par la répression inhumaine des agents zélés d’une police qui se détourne de son rôle d’être au service de la citoyenneté et non pas seulement de celui d’une gouvernance qui perd la raison.
Cette gouvernance se maintient illégitimement au pouvoir en, maintenant l’Etat d’urgence, et en fraudant et falsifiant, légalement, les résultats des urnes et le suffrage universel, au point où les électeurs ont compris qu’il fallait déserter les urnes pour mettre à nu les manigances de ce régime d’échec politique de la RADP.
Mais il faut croire que qui sème le vent de la haine et l’arbitraire, récoltera la tempête du genre Roumanie ou URSS.
Le dossier des disparus est un panier de « scorpions venimeux » entre les mains du pouvoir, qui, faute de courage politique et de justice, tente coûte que coûte d’enterrer sans donner suite aux revendications des ayants droits. Maintenant quand à la manière d’agir de nos policiers, il est tout a fait clair que les revendications scandées publiquement dans le climat d’Etat d’urgence, amèneront leurs auteurs à une confrontation avec les services de sécurité spécialisés dans la répression. Il faut apprendre à ne plus condamner les exécutants, mais condamner les commanditaires. Le policier avec son gourdin n’est qu’un petit« Boumaarafi » qui fait son boulot exactement comme mentionné sur son ordre de mission. Le problème des disparus est un problème politique majeur dépourvu de solutions en raison de sa complexité.
SOLIDARITÉ AVEC LES FAMILLES DISPARUS !
Cette répression est une preuve de plus de la nature autoritaire à façade « démocratique » du régime politique algérien. Ils appliquent la même humanité que dans une caserne en temps de guerre. Jusqu’à utiliser la « mère courage » une des drogues les plus dures administrées à leurs commandos-tueurs.
Le pouvoir panique. Il croyait avoir réglé le problème lorsque les 90% des familles de disparus avaient accepté les « indemnisations ».
Maintenant, avec certaines orientations américaines, qui pensent qu’il est temps de sacrifier leurs agents algériens à la real politic, des rassemblements de ce genre contredisent le régime qui jure aux américains qu’il a réglé le probleme, et qu’il n’y a plus lieu de remuer la M….
Donc, il faut mettre fin à ces rassemblements, sinon ca va réveiller la question « qui tue qui » Il faut s’attendre à une campagne du DRS contre ceux qui soutiennent le projet d’une enquête internationale. Le combat a déjà commencé par journaux web interposés, le Matin et LQA. C’est Djebbar mhena lui même qui a lâché le Matin contre LQA. Et attendons nous à un engagement de toute la presse algérienne contre la presse libre du web.
C’est la lutte finale