R.Z pour « Algérie Politique »
C’est dérisoire et à la limite du grotesque, difficile de choisir le mot, même si les deux veulent dire à peu près la même chose. Oui, dérisoire et grotesque comme feuilleton. Insipide. Aussi fade que les navets ramadanesques de l’Unique et qui n’ont rien à envier à ceux qui continuent de nous venir du Nil, quoique… Ceux qui ont décidé ce blocus sur le livre égyptien, ne peuvent être que victimes d’une overdose d’excès de zèle et d’un nationalisme à un sou et qui pue l’allégeance. Et ma fois, les zélateurs, ce n’est pas ce dont risque de manquer le pays. Il peut manquer de pain, de lait, de démocratie, de justice, d’électricité, de tout ce que vous voulez, et il en manque, justement jusqu’à la déshydratation, mais jamais de zélateurs. On en a à en exporter.
Pour l’instant, et sans diminuer de la valeur de nos illustres écrivains (Kateb Yacine et Assia Djebar qui était pressentie à ce prix prestigieux), le seul homme de lettres arabe à avoir inscrit son pays au Nobel de littérature, c’est Najib Mahfoud. Bon, il se trouve que c’est un Egyptien, ce n’est pas de sa faute. On ne choisit pas sa nationalité. Il le méritait. Pas pour sa nationalité mais juste pour son talent.
Le talent on l’a ou on ne l’a pas. Une ministre peut toujours se consoler d’avoir de beaux talons qui raisonnent au contact du sol marbré d’un salon où on enferme le livre. Un raisonnement de tambour qui sonne le glas de la culture.
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