Samraoui: « J’avais communiqué au juge les noms des personnes qui auraient reconnu Hasseni »
« Quel est ce pouvoir qui m´autorise à dicter à la justice francaise ce qu´elle doit faire ou pas ? Je n´ai pas le droit de commenter une décision de justice, je peux seulement dire que si le dossier est momentanément clos c´est qu´elle a jugé les charges insuffisantes.
Pour votre information, concernant Hassani, j´avais communiqué au juge les noms de toutes les personnes qui l´auraient reconnu. C´était peu être insuffisant pour inculper un présumé innocent. Et puis soyons honnête, après la confrontation du 4 juin 2009 et sans entrer dans les détails, j´ai préféré nuancer mon accusation (non pas à cause des pressions exercées par le DRS mais par peur d´incriminer peut être un innocent, car ne l´oublions pas je n´ai plus revu Rachid Hassani depuis plus de vingt ans). En droit le doute profite à l´accusé.
La «raison d´Etat» a peut-être aussi prévalu dans cette affaire car je note que l´assassin et les commanditaires bénéficient d´une totale impunité en Algérie ; que la justice algérienne n´a pas donné suite à la commission rogatoire ; que des responsables francais n´ont pas été auditionnés ; idem pour Larbi Belkheir qui se trouvait dans un établissement hospitalier en France avant d´être rapatrier en extrême urgence.
Je termine avec une citation de F. Nietzsche: «il est impossible d´enseigner la vérité, là où la manière de penser est basse»; surtout que plus mes moyens ne me permettent pas de lutter à armes égales avec le DRS. Mais comme l´a dit si bien un internaute, heureusement qu´il y a la justice de Dieu, qui elle est implacable.
Quoi qu´il en soit, même si la justice n´a pas pu remonter jusqu´aux véritables commanditaires de cet odieux assassinat, et même si une certaine presse aux ordres ne s´est pas ménagée pour tirer à boulets rouges sur «l´accusateur», je retiendrai néanmoins deux enseignements:
- La preuve a été apportée que c´est bien le pouvoir qui a assassiné un de ses valeureux enfants. Et par voie de conséquence cette affaire a permis aux Algériens de mieux connaître la nature du régime en place depuis l´indépendance.
- Les «intouchables» ont tremblé et savent désormais ce qui les attend lorsqu´ils quittent l´Algérie.
Ce commentaire est posté dans le quotidien d’Algerie
Franchement, El Mouhtarem, il faudrait peut-être arrêter de mettre en avant M. Samraoui qui ne sait plus quoi dire ni quoi faire pour sauver la face.
Pour ceux qui ont, dès le départ, été des observateurs de bonne foi, il était clair que ce témoignage n’était pas crédible.
Et ce, avant même l’énorme bévue de ce témoin à charge qui,ainsi que le note l’arrêt de la cour d’appel, paru dans VLA ce jour, : »… selon ses propres termes, qu’il venait de préciser que sa reconnaissance antérieure du mis en examen sur des photographies parues sur le site Mediapart, avait été induite en erreur car il lui avait été précisé que cette personne faisait partie du protocole, de sorte qu’il en avait déduit qu’il s’agissait de HASSENI… »
Ainsi donc, il avait procédé à une déduction, ce qui veut dire qu’il ne connaissait pas Mohamed Ziane Hasseni. parce que quand on connait une personne, on ne déduit pas, on affirme et on est sur de soi.
C’est tout de même grave d’accuser quelqu’un par déduction!
Question à « Hadarate » SAMRAOUI :
Puisque depuis près d’une semaine vous êtes si loquace sur les sites WEB ON LINE ALGERIENS -tous titres confondus- vous ne terminerez pas ce « Mystérieux » Happy End de ce que l’on peut appeler maintenant « ex-affaire » HASSENI : Quelle est la teneur des AUTRES contreparties entre Services Français et « Srabesses » Algeriens dans le non-lieu de HASSENI, mis à part le dossier du SAHEL ????
Si vous éludez ma question , c’est que tout ce vous avez pondu précédemment dans les Médias , n’est que pure fabulation…..
Lettre ouverte à Monsieur Samraoui,
Monsieur,
Malgré toute la considération que je vous porte je ne voudrais pas être à votre place. Après les moments douloureux que vous avez traversés, après votre itinéraire professionnel de militaire, isolé, en exil, sous la menace permanente des services avec lesquels vous gardez encore des relations (comme cela a été transcrit dans une conversation avec un honorable correspondant) nous ne savons pas la vie que vous menez aujourd’hui.
Je vous souhaite de trouver la paix au sein de votre famille que vous avez le devoir de protéger et de prendre du recul par rapport aux problèmes de votre pays pour lesquels vous ne pouvez rien maintenant dans votre posture.
Nous pouvons comprendre votre désarroi et votre impuissance face à un régime que vous avez approché et dont vous connaissez la nature réelle.
Ceci étant, si vous voulez faire encore quelque chose pour votre pays et son espoir démocratique toujours vivant, je vous recommande de rejoindre une des organisations qui se battent aujourd’hui avec les(faibles) moyens dont elles disposent pour préserver la dignité d’un peuple et qui mènent le combat depuis longtemps.
Devenez un militant de la démocratie et des droits de l’homme, un vrai. Vous y gagnerez en crédibilité plus qu’à vous battre seul.
Avec toute ma sympathie
@Idir16:
Plus le temps passe et plus il devient difficile de prouver quoi que ce soit sur la tragedie algerienne. On decouvre plein de contradictions dans les differents temoignage et ça devient de moins en moins credible. C’est triste et ça n’arrange que le pouvoir en place.
Mr samraoui je vous recommande cette vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=vRNWc0ZeY_Q&feature=fvsr
Même « de dos »(02 min 29 sur la vidéo) vous étiez sûr de votre témoignage et maintenant vous dites carrement le contraire.
Je n’ai aucune connaissance sur le dossier mais je suis certain d’une seule chose :
encore une personne du DRS qui a infiltré ce site
a voir son commentaire sur semaraoui ca metonne pas de plus remuneré en dollar
Une chose est sûre, les commanditaires, les exécutants et les complices de Ali Mécili sont encore en liberté. Charles Pasqua est encore en liberté. Au pays des droits de l’Homme, avec son slogan: égalité, fraternité, liberté, la France a montré qu’elle est tenue en otage par la Françalgérie. Sa justice a montré ses limites. Il y a un crime sans criminel et une victime sans bourreau, car les véritables bourreaux sont les deux pouvoirs français et algériens. Il faudra dénoncer les deux, ou saisir la cour européenne de justice. Il ne faut pas baisser les bras ou se résigner, le combat pour la vérité et la justice doit continuer.
Lorsque l’on lit attentivement cette déclaration de Samraoui, on se rend compte qu’il n’y a aucune certitude, alors que les conditionnel et autres approximations foisonnent.
Par exemple, sur les personnes censées conforter son témoignage, il s’exprime au conditionnel: ainsi ces
: “ personnes auraient reconnu Hasseni”.
Ensuite, sur ces mêmes personnes, et le fait que la justice n’ait pas tenu compte de cette énième trouvaille, il fait valoir que: » C´était peut-être insuffisant pour inculper un présumé innocent ».
Dont acte .
Il poursuit en déclarant: » après la confrontation du 4 juin 2009, par peur d´incriminer peut-être un innocent car ne l´oublions pas je n´ai plus revu Rachid Hassani depuis plus de vingt ans ».
Bizarre ce recul car à FR3, il avait assuré reconnaitre le dos d’une personne perdue de vue durant plus de deux décennies et avait été catégorique.
J’ai noté que le précédent internaute s’indigne que l’on puisse accuser quelqu’un sur la base d’une simple déduction.
Comment vouliez-vous que ce témoin à charge puisse voir ses affirmations prises au sérieux ?
En tout cas, toutes ces combines lui auront permis de gagner du temps, mais pas beaucoup car maintenant que l’affaire est renvoyée au juge d’instruction et que la fausse piste désignée par Samraoui s’est effondrée faute de preuves convaincantes, il faut espérer que tous les protagonistes de cette tragédie seront concernés par une mise en examen.
ET à ce moment là, Samraoui ne pourra plus jouer les témoins providentiels et continuer à abuser la famille Mecili. Il aura à s’expliquer sur son rôle exact à Skikda.
Ceux qui sont trop sensibles aux écrits et aux déclarations du colonel Samraoui, ils seraient bien inspirés de déménager vers d’autres journaux ou forums. Dans ce forum, heureusement, les pours et les contres de l’affaire Hassani s’affrontent sans trop de débordement. Chose qu’il faut saluer et encourager.
Pour ceux qui appellent au bannissement de Samraoui, il y a quelques adresses très utiles où ils seraient très satisfaits et ne risquent pas d’être importunés par les apparitions du colonel qui pèserait comme une masse sur leurs poitrines. Voici une liste non exhaustive des médias qui ne lui font pas de cadeau…
L’ENTV; Alger chaine 3 ; Canal Algérie; Liberté (avec son fameux « AO); Ennahar; Echourouk; le soir d’Algérie (qui vient d’avoir les félicitations expresses de Ouyahiya, celui qui traita le colonel de traître tout soulignant l’obédience du journal); TSA; El Watan; El fejr; Echaab; El Moudjahid; El Khabar; El Massa; l’Expresse; le Matindz; le Jeune indépendant; la Tribune; etc.
La liste est longue; il est facile de s’y rendre. Personne ne peut prétexter la crainte de s’égarer dans ce fouillis de médias « démocratiques » qui fait la chasse à Samraoui.
La plupart de ces organes de presse sont dotés de forums où les sensibles au colonel trouveront leur compte. Alors, pourquoi persister à venir dans les rares endroits où Samraoui s’exprime librement pour s’en plaindre ?
Hier, c’était un diplomate de faire des « reproches », aujourd’hui c’est le tour à d’autres internautes de s’y essayer L’insistance de certains à vouloir détourner le site de sa ligne éditoriale est consternante. S’agit-il de « normaliser » Algérie-politique pour faire partie de la longue suite de la presse « normale » et de transformer son modérateur en un autre Anis Rahmani ?
Quand une personne du système est impliquée dans une affaire scabreuse, les valets du système se tiennent le coude et veulent imposer leur vision.
La première chose que savent faire le DRS et ses suppôts est de museler les voix « discordantes » et suspendre les journaux libres. C’est un réflexe naturel et un instinct de survie chez eux. L’unité de pensée et le déni d’opinion sont leur seul mode de vie et de fonctionnement. L’appel au bâillonnement des esprits rebelles est même une de leurs marques de distinction.
El Erg Echergui,
D’abord, il ne vous appartient pas de décréter qui doit intervenir sur ce site et qui ne le doit pas. Il y a un modérateur en la personne d’El Mouhteram et nous devons tous, et quelques que soient nos convictions, lui rendre un grand hommage car il gère ce site, notre notre, de main de maitre et met vraiment en pratique les valeurs qui guident son action politique, dont la liberté d’expression.
Pour le fond du sujet, vous m’excuserez de ne pas être d’accord avec ceux qui encensent Samraoui. Je n’ai rien de personnel contre lui mais le personnage ne passera jamais.
C’est avec ça que vous voulez lutter contre le régime en place ?
Excusez moi mais on peut trouver mieux qu’un déserteur, non repenti de surcroit, qui multiplie les 400 coups et qui encore aujourd’hui dans l’affaire Mecili magouille afin de ne pas se retrouver impliqué alors qu’il l’est jusqu’au cou !
On apprend aujourd’hui avec effarement que le diplomate algérien a ETE ACCUSE PAR DEDUCTION!!!!!
L’histoire des écoutes est tout aussi bidon puisqu’il est derrière ça et prétend avoir conversé avec un ami de longue date. Mon Dieu, gardez moi de cette ami là qui n’hésite pas à trahir une personne proche !!!
Enfin, si tant est que cette énième dérobade soit avéré, ce dont je doute fort, sinon la justice en aurait tenu compte.
Aujourd’hui, il prétend avoir remis des noms au juge… comme si pas sur de son témoignage, il avait besoin de se renforcer…
Et tout ca est non vérifiable, bien sur.
Allez sur VLA et lisez l’arrêt de la cour le concernant. Vous serez édifié sur la crédibilité du personnage.
Mes pensées, à la suite de cette tragédie, qui est venue s’ajouter à celle concernant notre grand frère A. Mecili, vont à deux familles aujourd’hui, à qui Samraoui aura causé un très grand tort: la famille Mecili et la famille Hasseni, toutes les deux meurtries par l’irresponsabilité criminelle d’une barbouze en perte de vitesse et qui, il convient de le rappeler, n’a pas déserté parce qu’il avait des états d’âme mais parce qu’il ne concevait pas d’être privé des gras privilèges qui avaient été les siens en Allemagne durant quelques années.
Il ne m’appartient pas de décréter qui doit parler sur ce site et qui doit se taire. Loin s’en faut. Il est vain d’en donner l’illusion à travers une lecture tendancieuse. Mon commentaire était une révolte justement contre ceux qui veulent limiter la liberté d’expression y compris celle de Samraoui qu’ils veulent faire taire tout en rendant hommage au site… Voyez-vous, l’exercice est très subtil, mais usé jusqu’à la corde en Algérie. Ne me faites pas dire le contraire de ce que j’ai dit.
Vous voyez en la personne du colonel un « renégat », un complice ? D’autres y voient un pionnier de la libération de l’Algérie contre la junte militaire. A partir de là, je comprends la révulsion pathogène qu’il donne à certains au point d’appeler à lui couper la parole dans les rares forums algériens dont il jouit d’un respect certain. Ce respect est une conséquence directe de la démocratie qui règne dans ces forums et traduit une large opinion dans la majorité silencieuse. Chose qu’il est difficile d’observer dans les médias contrôlés par le pouvoir, cités dans mon dernier commentaire. Les intervenants craignent la persécution s’ils témoignent de la sympathie à ce colonel et à d’autres rebelles de la tyrannie qui les a obligés à tuer et à se compromettre.
Quant à la famille de Mecili, je ne pense pas qu’il eut un seul Algérien digne de ce nom qui eut voulu et l’eut aidé à s’approcher de la vérité comme l’a fait monsieur Samraoui. Il a fait tout son possible, mais la raison d’Etat a eu raison de ses tentatives de faire éclater la vérité. Certains ne veulent pas qu’on lui permette de révéler qu’il a remis une liste de témoins qui auraient pu aider à l’identification de Hassani et ont demandé à El Mouhtarem de cesser de publier les déclarations de Samraoui. Pourquoi ? Pour les observateurs, c’est pourtant très important de savoir que cette liste a été ignorée par le juge du tribunal d’appel. Le refus de considérer cette liste pourrait avoir un lien avec la raison d’Etat et toute la thèse de l’homonymie tomberait dans l’eau. N’oublions pas que Hassani a bénéficié d’un non-lieu par manque de preuves seulement. Espérons que la liste en question soit considérée par le juge d’instruction. Toutes les voies doivent être explorées pour arriver à la vérité.
Les gens comme Samraoui sont des témoins qui peuvent donner des indices ou des preuves sur des crimes commis par les Services au nom du peuple. Leur rôle ne s’arrête pas à un crime donné, mais concerne le drame national. Ils peuvent lors d’un tribunal indépendant sur les crimes contre l’humanité éclaircir les lanternes des juges et de l’opinion publique sur ce qui s’est produit dans l’un des pans d’histoire les plus noirs de l’Algérie.
Il est très étonnant d’affirmer que Samraoui a fui ses patrons pour vivre dans les délices de l’Occident et mener une vie paisible et luxueuse. Ce n’est pas sérieux et c’est une insulte gratuite qui entache la crédibilité de son auteur. D’abord, la vie d’un officier supérieur des renseignements algérien est cent fois meilleure que celle d’un Algérien qui vit en Allemagne. L’Allemagne pour lui était une occasion de fuir l’enfer dans lequel il vivait. Ensuite, s’il voulait simplement quitter l’armée, il n’avait qu’à présenter sa demande de radiation ou sa demande de retraite anticipée comme l’ont fait tant d’autres; il n’aurait pas couru le risque de se couper de sa terre natale et de sa grande famille. Quelle est cette vie luxueuse qu’il imposa à ses enfants en les privant de leurs racines ?
@ Taous
Il ne m’appartient pas de décréter qui doit parler sur ce site et qui doit se taire. Loin s’en faut. Il est vain d’en donner l’illusion à travers une lecture tendancieuse. Mon commentaire était une révolte justement contre ceux qui veulent limiter la liberté d’expression y compris celle de Samraoui qu’ils veulent faire taire tout en rendant hommage au site… Voyez-vous, l’exercice est très subtil, mais usé jusqu’à la corde en Algérie. Ne me faites pas dire le contraire de ce que j’ai dit.
Vous voyez en la personne du colonel un « renégat », un complice ? D’autres y voient un pionnier de la libération de l’Algérie contre la junte militaire. A partir de là, je comprends la révulsion pathogène qu’il donne à certains au point d’appeler à lui couper la parole dans les rares forums algériens dont il jouit d’un respect certain. Ce respect est une conséquence directe de la démocratie qui règne dans ces forums et traduit une large opinion dans la majorité silencieuse. Chose qu’il est difficile d’observer dans les médias contrôlés par le pouvoir, cités dans mon dernier commentaire. Les intervenants craignent la persécution s’ils témoignent de la sympathie à ce colonel et à d’autres rebelles de la tyrannie qui les a obligés à tuer et à se compromettre.
Quant à la famille de Mecili, je ne pense pas qu’il eut un seul Algérien digne de ce nom qui eut voulu et l’eut aidé à s’approcher de la vérité comme l’a fait monsieur Samraoui. Il a fait tout son possible, mais la raison d’Etat a eu raison de ses tentatives de faire éclater la vérité. Certains ne veulent pas qu’on lui permette de révéler qu’il a remis une liste de témoins qui auraient pu aider à l’identification de Hassani et ont demandé à El Mouhtarem de cesser de publier les déclarations de Samraoui. Pourquoi ? Pour les observateurs, c’est pourtant très important de savoir que cette liste a été ignorée par le juge du tribunal d’appel. Le refus de considérer cette liste pourrait avoir un lien avec la raison d’Etat et toute la thèse de l’homonymie tomberait dans l’eau. N’oublions pas que Hassani a bénéficié d’un non-lieu par manque de preuves seulement. Espérons que la liste en question soit considérée par le juge d’instruction. Toutes les voies doivent être explorées pour arriver à la vérité.
Les gens comme Samraoui sont des témoins qui peuvent donner des indices ou des preuves sur des crimes commis par les Services au nom du peuple. Leur rôle ne s’arrête pas à un crime donné, mais concerne le drame national. Ils peuvent lors d’un tribunal indépendant sur les crimes contre l’humanité éclaircir les lanternes des juges et de l’opinion publique sur ce qui s’est produit dans l’un des pans d’histoire les plus noirs de l’Algérie.
Il est très étonnant d’affirmer que Samraoui a fui ses patrons pour vivre dans les délices de l’Occident et mener une vie paisible et luxueuse. Ce n’est pas sérieux et c’est une insulte gratuite qui entache la crédibilité de son auteur. D’abord, la vie d’un officier supérieur des renseignements algérien est cent fois meilleure que celle d’un Algérien qui vit en Allemagne. L’Allemagne pour lui était une occasion de fuir l’enfer dans lequel il vivait. Ensuite, s’il voulait simplement quitter l’armée, il n’avait qu’à présenter sa demande de radiation ou sa demande de retraite anticipée comme l’ont fait tant d’autres; il n’aurait pas couru le risque de se couper de sa terre natale et de sa grande famille. Quelle est cette vie luxueuse qu’il imposa à ses enfants en les privant de leurs racines ?
Mon Dieu, El Erg Echergui, c’est dur dur de plaider une cause perdue et l’on s’en rend compte en vous lisant livraer un plaidoyer-pro-Samraoui, assez indigeste je dois dire.
El Erg Chergui.Je suis heureux de constater qu’il existe encore des Algériens sereins, neutres, justes , intelligents et qui oeuvrent à réduire la portée du mensonge devenu une monnaie d’échange. En tout cas je suis de votre avis 5/5.
Une question me taraude l’esprit,elle concerne ceux qui, sans cesse, reviennent avec les mêmes arguments, les mêmes mots , ils veulent parvenir à quelle fin ?
Quel prestige, quel honneur, et quel objectif poursuivent ceux qui ne cessent d’attaquer sans raison plausible ? Pourquoi seulement lui? On sait pourtant qu’il y en a plusieurs et le dernier en date est Karim Moulai ?
Pourquoi on a peur de Samraoui mais pas du tout des autres ? A qui bénéficie la propagande orchestrée contre lui?
Une dizaine de personnes se relayent pour dire tous la même chose, elles poursuivent le meme objectif. Quel intéret ont ces gens pour agir ainsi? Répondre à ces questions c’est aborder la vraie raison de cet acharnement.
J’ai une toute autre idée des missions services de contre espionnage et d’espionnage , leurs missions ne sont elles pas de sauvegarder le territoire et l’Etat des risques que peuvent lui faire courrir les ennemis véritables de l’intérieur et de l’extérieur?
On regrette de constater que les notres on a l’impression qu’ils s’inspirent des plus mauvais exemples (Tunisie, Egype, Lybie,Iran , Chine et quelques autres ) et qu’ils s’attachent à combattre les inoffensifs et ceux qui ont une autre vision de la gestion du pays , pendant que les loups de l’intérieur et de l’extérieur dévorent cru l’Algérie et tout ce qu’elle a de valeur.
Honnetement les personnes qui veulent du bien pour l’Algérie, et qui de sucroit ont de l’expérience, une culture et une intelligence on devrait les encourager au lieu de tenter de les bannir à défaut de les tuer.
Aussi longtemps que l’on continue a exécuter les ordres sans réfflechir et en faisant abstraction de la loi et de la morale, on continuera à nous morfondre de nos résultats médiocres sur tous les plans. On a assez de ceux qui exécutent des ordres comme des moutons sans mesurer la portée morale de leur travail.
Ils se distinguent des autres par leur partie pris et leur arrogance.
Donc quand je lis un commentaire aussi mesuré et réfflechi que le votre , je me dis que tout n’est pas perdu dans mon pays.
Mohand
Khoya El Erg Echergui,
je viens de lire votre dernère contribution et je trouve que vous vous avancez un peu trop. Je m’explique:
Vous affirmez sur Samraoui que: » je ne pense pas qu’il eut un seul Algérien digne de ce nom qui eut voulu et l’eut aidé à s’approcher de la vérité comme l’a fait monsieur Samraoui ».
Cette affirmation à l’emporte-pièce montre que vous ne maitrisez pas du tout ce dossier car alors, vous auriez su que le mérite de la reprise de ce dossier revient exclusivement à Hichem Aboud et à lui seul.
Ce dernier n’a jamais varié dans ses propos et régulièrement accusé son cousin Rachid Hassani, qui n’est pas Mohamed Ziane Hasseni.Il a comparu deux fois devant les juges d’instruction et tenu les mêmes propos. Il sait tout de même qui est son véritable cousin, non ?
Quant à Samraoui, il serait trop long d’égrener ses déclarations toutes aussi contradictoires les unes que les autres.
Et vous vouliez qu’avec ça on condamne un innocent. j’ai été estomaqué de lire les commentaires d’autres blogueurs qui ont glosé sur le fait que votre preux chevalier avait accusé un homme sur une simple déduction. J’ai consulté le site qui a publié l’intégralité de l’arrêt de la cour d’appel de paris et franchement votre Samraoui a vraiment été en difficultés. Il s’est donné en spectacle visiblement.
Je vous invite à lire cet arrêt et vous vous apercevrez, si vous êtes capable d’honnêteté que le mis en examen aurait du être blanchi en aout 2008, soit le meme mois de son interpellation, à partir du moment où Samraoui avait désigné une personne autre que lui sur les photos montrées par les journalistes de Mediapart, supposant parce qu’on lui avait dit qu’il s’agissait là du Directeur du protocole qu’il avait affaire à la même personne. Or ce n’était pas le cas.
Cela est proprement ahurissant: une personne a failli passer aux assises sur simple déduction de l’unique témoin à charge.
Ensuite, beaucoup sur ce site avaient dit qu’il était heureux que Hasseni soit jugé en France car ce n’était ni la justice de la nuit, ni le Tribunal d’El harrach. Soit.
Quand la cour d’appel avait rejeté sa demande de non lieu en 2008, tout le monde avait applaudi cette justice « indépendante et impartiale ».
Aujourd’hui, après une instruction menée strictement à charge, et en violation du principe de la présomption d’innocence, après des tests ADN et en écriture, une confrontation et j’en passe, le mis en examen est déclaré innocent, non pas comme vous l’affirmez, preuve de votre partialité, parce qu’il y a eu insuffisance de charges mais parce qu’il n’y en a eu aucune en plus de deux ans.
Alors, on crie à la raison d’État, on tente d’inverser le cours de la justice avec un article tonitruant de José garçon quelques jours avant le prononcé du verdict, et on tente d’en faire un verdict politique.
C’est honteux. Autant de mauvaise foi est une injure au combat que vous prétendez mener, enfin, si vous en menez un.
Que vous, ainsi que ceux qui s’expriment au mépris total du principe de la présomption d’innocence, s’efforcent d’avoir un peu plus de mesure dans leurs propos.
Mais vous aurez beau dire, une question lancinante demeure: celle du rôle exact de Samraoui dans l’assassinat de Ali Mecili.
Que pouvez-vous répondre à cela ?
Maintenant, comment savez-vous qu’El Mouhtarem a de cessé de publier les déclarations de Samraoui?
Il est vrai que Samraoui semble préférer le quotidien d’Algérie qui le publie régulièrement, mais je ne pense pas qu’El Mouhtarem ait usé de censure car il veille, et cela est visible, à la diversité des opinions.
Ce blog est envahi par des gens payés par l’Etat qui n’ont rien d’autre à faire que de la propagande à deux sous. Ils ont même le culot de critiquer avec douceur leur employeur.
Une armée d’internautes anonymes est déployée sur la toile et notament sur ce Blog. A partir de Paris et de certaines capitales européennes ils surveillent tout ce que l’ont dit et ils font leur dossier .La présence de cette armée de l’ombre nous indispose car elle défend des causes honnis et sales…Quel plaisir peut on tirer de cette sale besogne?
Nous avons vu ces derniers mois se développer une stratégie qui a secoué les branches pourries du pays, mais nous relevons une certaine déviation qui fait qu’on change de cibles …
Les personnes compétentes font faire un pas en avant et deux pas en arrière. Ils se fatiguent sans avancer .
On a détourné les bienfaits d’internet pour en faire un outil de propagande.
Il est aisé d’engager de jeunes diplomés qu’on oriente sur des actes et des taches inutiles et déshonorantes mais que ces derniers acceptent avec bonheur et joie. Ils sont contents d’etre les continuateurs d’une politique sécuritaire qui a ses limites sur le plan humain.C’est aussi un rêve de beaucoup d’ Algériens même si aucun ne l’avoue.
En Algérie, on choisit d’être politicier , gendarme, soldat , douanier etc … non par vocation de servir le citoyen et le pays , mais pour devenir comme les plus anciens , intouchables. Ce constat existe en Algérie mais aussi dans beaucoup de pays arabes ou le pouvoir permet tout et où on ne rend jamais compte.
On peut sans aucun doute s’engager à servir son pays et agir en conformité avec les us et coutùmes , les règles et les lois mais surtout avec une morale saine et infaillible.
Mais quelle est la proportion de nos Agents qui observent les régles les plus élémentaires sans doute pas beaucoup. Quand des Algériens s’échinent moyennant un salaire contre d’autres Algériens pour leurs opinions leurs idées et leur politique ce n’est pas un service public c’est un service au service d’individus.
C’est l’anarchie qui produit les injustices des plus invraisemblables.
Quand je lis certains commentaires de ces Agents ( qui se disent diplomates parce qu’ils officient à partir des locaux de nos représentations diplomatiques) j’enrage car quand l’Algérie est attaquée comme l’a fait un certain groupe de presse, ils ne disent rien, mais ils reunissent toutes leurs forces pour faire taire un Algérien quant il prend le parti de participer à la manifestation.
Ils ont tous 70 ans et plus;les principaux dirigeants de l’Algérie, qu’attendent ils ces pépés pour se retirer. Même s’ils ont eu le temps de caser leur copains, pour assurer la continuité et la releve, l’Algérie sera mieux sans eux.
Lorsqu’ils partiront peut être allons nous voir des plus jeunes recrus faire leur mea culpa pour sauver leur ame! En attendant supportons encore leurs bavardages et leurs chahuts; même ceux qui font cela pour le pain des enfants comme on dit. Espérons qu’ils prendront conscience que ce pain là est indigeste pour les hommes d’honneurs et ceux qui sont nés d’une union sacrée et saine.
Mohand
@ Taous
Je comprends bien que mon commentaire soit un peu indigeste à votre goût. J’aurais aimé sincèrement vous entendre dire autre chose que des jugements de valeur. Vous remarquerez certainement que je me suis gardé de porter un regard dévalorisant de votre commentaire; je n’ai fait qu’argumenter.
@Mohand
Merci pour votre soutien.
J’ai effectivement constaté qu’un certain nombre d’internautes soutiennent la thèse de l’homonymie avec des contributions bien structurées et documentées. Ils semblent suivre avec un intérêt soutenu et exclusif ce dossier. Il y a de quoi se poser des questions bien sûr. La nature du régime algérien et son lien étroit de l’affaire du diplomate ainsi qu’avec les services de renseignement et incitent, évidement, à des spéculations rationnelles et légitimes.
Le problème est que les « proHassani » les plus prolifiques et les plus assidus sur ce site sont d’abord des antiSamraoui puisqu’ils ternissent leurs analyses avec des insultes et des affronts contre le témoin à charge. Et c’est ce qui est bien curieux et bien déplorable. Si tous les sympathisants d’un mis en cause ou d’un inculpé insultent les témoins à charge, comment peut-on rendre un jugement juste. Au lieu de se limiter à plaider l’innocence de Hassani, qui a effectivement droit à la présomption d’innocence, et de démontrer les contradictions de Samraoui et/ou la légèreté de son témoignage, ils s’en prennent à lui de manière blessante et choquante qui rappelle la haine des Services et du pouvoir algérien contre lui. De sorte que le lien de ces intervenants avec de possibles « chargés de mission » est vite fait. Un observateur neutre et impartial ne doit insulter aucune des deux parties. L’intégrité morale et l’honneur de ces deux derniers doivent être préservés pour assurer un peu de crédibilité dans les débats sérieux et sereins. Du reste, il n’est pas interdit aux confrères du diplomate ou même des officiers militaires qui l’ont connu de venir contribuer sereinement dans le strict respect de toutes les parties avec leurs témoignages et de dire que Samraoui se trompe sur la personne.
L’objectif n’est pas d’incriminer Hassani à tout prix, mais de s’assurer par tous les moyens possibles qu’il n’est pas le commanditaire d’un crime crapuleux. L’enjeu est très important pour le destin de deux familles, l’une qui vit dans l’angoisse depuis deux ans et l’autre dans la douleur depuis 22 ans. Seul un jugement équitable et clair basé sur une enquête méthodique et minutieuse qui ne néglige aucun élément crédible qui puisse aider à l’identification du diplomate, une des deux familles va se sentir lésée par la justice et par la raison d’Etat.
@ Mohis
Votre défense de Hassani est assez bien présentée mis à part quelques dérapages déplorables. Je voudrais vous poser une question capitale si vous êtes, vous aussi, capable d’honnêteté…
Une question capitale
Selon vous, pourquoi le colonel Samraoui veut-il du mal au diplomate Hassani ? Quel serait son intérêt et quel objectif poursuit-il en accusant un innocent et en créant un drame au détriment d’un autre ? S’amuse-t-il, par oisiveté, à s’attirer la condamnation publique et à multiplier ses ennemis et ses détartreurs ? Ou bien veut-il se décrédibiliser devant l’opinion publique et par voie de conséquence frapper de nullité son témoignage à propos de la décennie rouge ? Joue-t-il au hara-kiri ? Vous l’avez traité de « félon », de « renégat », etc., mais honnêtement oseriez-vous le traiter de fou et de cynique ? Il n’y a que la haine aveugle qui puisse l’affirmer. Si vous n’arrivez pas à donner une seule raison valable autre que cette fadaise grotesque, alors il convient à traiter le problème sous un autre angle que la haine. La question vaut donc son pesant d’or et qu’il serait important pour n’importe quel juge d’en tenir compte, car elle démontre définitivement que son témoignage, à défaut d’être très précis, est de bonne foi. La subite rétractation de Samraoui au début de l’affaire, à mon avis, ne va pas changer beaucoup de choses.
Capitaine Hichem et Mystère Aboud
Concernant Aboud, puisque vous l’avez évoqué, le rôle qu’il a joué dans cette affaire n’est pas très clair pour moi. C’est en effet lui qui le premier a soulevé le dossier de l’assassinat de maître Mecili, et apparemment lui qui a encouragé Samraoui à livrer son témoignage. Une fois que ce dernier s’est trouvé sous les feux de la rampe, monsieur Aboud se retourne contre lui et le prend comme cible et le traite de tous les noms d’oiseaux et, cerise sur le gâteau, il l’accuse publiquement de complicité d’assassinat. Le scénario à tout l’air d’un piège diabolique tendu par Aboud à Samraoui. Je dis bien que c’est une vraisemblance et non un fait prouvé. Un observateur averti se doit d’examiner toutes les hypothèses à la loupe et suivre toutes les pistes plausibles. Il n’est pas normal que le capitaine Aboud soit choqué par le témoignage du colonel Samraoui et qu’il ait été totalement indifférent auparavant par le témoignage sur la même affaire de son supposé cousin Hassani. Aussi Il est très curieux qu’Aboud ait donné beaucoup moins de précisions sur son cousin et les témoins qui peuvent l’identifier de sorte que la localisation du commanditaire du meurtre relève d’une mission impossible : bizarrement après les aveux de son cousin, il perd ses traces…, un cousin à lui ! Dans ses accusations, il est resté dans le vague en incriminant seulement les généraux comme Belkheir, Betchine, sans aucune preuve vérifiable. Le plus aberrant et le plus intrigant dans « mystère Aboud », c’est qu’à la suite de la mort du général Belkheir, dans un des épisodes les plus kafkaïens de l’affaire Mecili, il s’est lancé dans une longue oraison funèbre émouvante (dans Echourouk du 13 février 2010) à la mémoire de son général. Dans ce vibrant hommage posthume, il salua la haute stature du général, témoigna de sa perspicacité et fit sa gloire tout en déplorant que Belkheir fût mal jugé par les citoyens… Après avoir soutenu pendant longtemps qu’il était le commanditaire direct de l’assassinat de Mecili et voué aux gémonies dans son livre « La mafia des généraux », il verse des larmes sur sa dépuoille. Pour un coup de théâtre, c’en fut un. Comment peut-on le croire encore ? Dès lors, tous les témoignages d’Aboud notamment l’identification de Hassani chez le juge seraient sujets à caution. La question devient ipso facto « qui accuse qui ? »
Une autre duplicité caractérise l’attitude d’Aboud. Le 14 juin 2001, au « Nouvel Observateur » (article facilement consultable sur Internet) et dans l’une de ses premières révélations, il affirma sans la moindre hésitation, que l’action de Hassani — le commanditaire qu’il désigna par « un ami pratiquement de la même tribu » avant de changer de version en disant, plus tard, qu’il était son « cousin », donc de la même tribu —, était dictée par le sentiment de vengeance et que s’il n’y avait pas ce sentiment, il n’aurait pas accepté la sale besogne à l’instar de tous les autres officiers du renseignement qui, précise-t-il, avait un code d’honneur et n’acceptaient pas les assassinats. Pour son cousin, il sut trouver une « mobile », mais pour Samraoui qui fait l’université contrairement à Hassani, il ne donnera aucune explication. Et comme le hasard fait bien les choses, ce même officier criminel entre en dissidence contre sa hiérarchie pour ses pratiques violentes… Trouvez, l’anomalie !
Dans le même article, on s’aperçoit rapidement que le capitaine Aboud connaissait beaucoup de choses sur le meurtre, avant même que Samraoui fût chargé d’organiser et de protéger la rencontre entre Hassani et Amellou. Le problème est de savoir quand il a été mis au courant du plan de son cousin. Est-ce avant ou après le crime ? La réponse serait qu’il fut au courant bien l’assassinat de Mecili, puisqu’en parlant des aveux de son cousin il ne fait aucune référence à Amellou ou à Samraoui. Si c’est le cas, sa responsabilité est très grande, puisque d’une part, il n’a pas tenté de dissuader son cousin d’abattre un innocent et il n’a pas averti la victime du danger imminent qu’il la guettait.
Hormis, le vrai quiproquo dans lequel Samraoui serait tombé la première fois, il a toujours gardé la même ligne de conduite. Malheureusement, on n’a pas lu dans les journaux ou dans les forums une explication claire de sa part sur cet épisode. Etait-ce un coup tordu ? Est-ce une erreur humaine liée à une précipitation ? C’est une question qui reste toujours posée ; Peut-être qu’un jour l’histoire fournira la réponse.
Insuffisance de preuve.
Lorsqu’on soupçonne qu’une arme de crime est cachée dans une maison. Il y a lieu de fouiller la maison de fond en comble. Il ne suffit pas de regarder seulement dans le salon, dans la cuisine ou la chambre à coucher. Il faut passer au peigne fin tout l’immobilier, examiner tous les coins et les recoins et enfin interroger toutes les personnes qui vivent dans cette maison. A ce prix seulement, on peut avoir la conscience tranquille et dire que le travail a été fait de façon professionnelle.
La seule preuve matérielle qui pouvait innocenter de façon formelle le faux Hassani est le vrai Hassani lui-même. A supposer qu’il y a une homonymie, comme ce dernier un lâche criminel, il ne va pas se débusquer pour les beaux yeux du diplomate.
Donc ils restent seulement des indices et des témoignages à recueillir dans cette enquête difficile. Jusque-là, tous les indices ont été négatifs, c’est tant mieux pour le diplomate s’il est innocent, mais pour son propre intérêt, l’Etat algérien et ses sbires ne doivent pas intervenir pour infléchir le jugement. Il gagnerait en probité en se livrant au test de reconnaissance que le colonel Samraoui a proposé au juge.
Pourquoi la liste des témoins potentiels fournie par Samraoui ne peut-elle pas être rendue publique comme l’a été l’intégralité de l’écoute téléphonique ? Et pourquoi le diplomate Hassani n’accepte-t-il pas de faire des apparitions et même des déclarations en public ? Pourquoi cette cachotterie ? Les personnes dont les noms se trouvent sur la liste peuvent apporter publiquement leur témoignage ? C’est aussi simple que ça lorsqu’on n’a pas des choses à cacher. Vu l’issue de cette affaire au goût amer, les témoins de la liste revêtent sans la moindre équivoque une importance considérable pour la famille de Mecili qui craint une fermeture définitive de ce dossier et la consécration de l’impunité. La dernière déclaration de maître Antoine montre bien le désarroi de la famille Mecili suite au non-lieu de Hassani. Leur souhait est de continuer les investigations. Sauf si on veut leur prêter une intention malsaine, cela prouve qu’il n’y a pas eu de preuve d’homonymie qui comble leur soif de la vérité. Il y a eu seulement insuffisance de preuves sur l’authenticité de Hassani qui a commandité et planifié le crime. Ce sont deux choses complètement différentes.
Vous parlez de deux ans d’enquêtes, comme si pendant toute cette période, il y eut des investigations de façon ininterrompue. La vérité est qu’il eut l’examen d’un petit nombre d’indices. La longueur de la durée dont aurait pâti le diplomate a d’autres causes. Parmi celles-ci, il y a lieu de citer le statut de réfugié de Samraoui, le mandat d’arrêt international qui l’empêchait à juste titre de faire le voyage à Paris (un accident est vite arrivé en France et ce n’est pas Mohis ou Taous qui vont verser des larmes sur lui…), les premières tergiversations de Hassani, le changement de juge, etc.
Le lien de Samraoui avec l’affaire Mecili
Vous avez posé une question pertinente sur le rôle joué par Samraoui, dans cette affaire. Etant un simple observateur (irrégulier) de cette affaire, j’ai lu que le colonel fut chargé d’encadrer Amellou pendant son séjour à Skikda, une ville qui faisait partie, en ce temps-là, du territoire opérationnel de Samraoui. Ce dernier avoua être un témoin oculaire de la remise, par Hassani au proxénète, d’une mallette contenant (8000 FF si ma mémoire est bonne). Après ce lourd aveu, une question saute aux yeux. Croyez-vous, Mohis, que si le colonel Samraoui était au parfum dès le début du crime et donc s’il était un vrai complice du meurtre, il oserait témoigner contre son « complice » Hassani en France et faire tout son possible pour l’arrêter ? Il faut être un fou pour le faire, car dès que le vrai Hassani eut été formellement identifié et mis sous les verrous, la première chose qu’il va faire, c’est de dénoncer Samraoui en tant que complice ? En somme, il fit tout pour tomber lui aussi dans les filets de la justice française. Nous voilà devant un autre hara-kiri de Samraoui alors qu’il subit toujours la pression du DRS et du pouvoir algérien.
Il est légitime de penser que le colonel a relativement la conscience tranquille de ce côté-là tant et si bien, qu’il a pris le risque d’aider la famille de Mecili à arrêter commanditaire du meurtre. Je pense que le fait que ce dernier fut témoin de l’argent et même s’il fut informé après coup, il n’est pas responsable du meurtre de maître Hassani. Il n’a participé à la décision ni à la planification, ni à l’ordre mission de ce crime crapuleux. Sa conscience n’est pas plus entachée que celle d’Aboud qui fut informé de la décision d’abattre l’avocat Mecili et n’a rien fait pour avertir la victime. Dans ce cas, lequel mérite le plus d’être accusé de complicité de crime ? Dans le cas où Aboud fut informé après coup du meurtre de Mecili, il était trop tard pour faire quoi que ce soit et il se retrouverait dans la même situation que Samraoui.