Dans un article* publié par le site Le quotidien d’Algérie, intitulé « Djazaïr az-Zaaf wad-Dokha: L’Algérie malade de ses élites », l’auteur, Abdelhafid Larioui, a mis tous les responsables politiques algériens dans le même sac et s’est attaqué aux dirigeants de l’opposition notamment le président du FFS, Hocine Aït-Ahmed. Je publie la réponse du sociologue Laouari Addi à l’auteur (Source Le quotidien d’Algérie).
« Cet article participe de la confusion la plus totale. Il est nihiliste et participe de la démarche «tous pourris». Je retiens surtout les attaques mensongères et injustes contre Aït-Ahmed accusé de servir les desseins des militaires. Début janvier 1992, avant l’annonce de l’annulation du coup d’Etat, Nezzar a demandé une entrevue avec Aït-Ahmed pour lui demander s’il voulait être membre d’un comité d’Etat composé de Boudiaf et de BenBella. L’idée était que les trois ‘historiques’ vivants soient utilisés pour justifier l’annulation des élections. Aït-Ahmed a dit non à Nezzar, ajoutant que l’annulation des élections serait un coup d’Etat auquel il ne pourrait souscrire.
La manifestation monstre du 2 janvier 1992 du FFS était contre le pouvoir mais aussi montrait les potentialités d’une opposition légale au futur gouvernement islamiste issu des urnes. La position du FFS et de Aït-Ahmed a toujours été claire au sujet de l’annulation des élections. Aït-Ahmed avait des relations suivies avec le regretté Abdelkader Hachani en qui il voyait un islamiste crédible et politisé à la différence de Abbassi Madani qui a transformé l’islam en une tradition folklorique.
Dès 1994, Aït-Ahmed a participé à la première réunion de Sant’Egidio au côté du FLN, du FIS, du MDA… pour trouver une solution politique à la crise tout en se démarquant idéologiquement du FIS et du FLN. Une partie importante de l’article est consacré à Aït-Ahmed comparé de manière injuste à Bachir Boumaza.
Il faut savoir garder raison et s’informer avant de diffamer des gens. Je n’appelle pas cela un débat serein et équitable. » Lahouari Addi
*A la lecture de l’article que l’auteur (un islamiste ?) m’a envoyé, j’ai pris la décision de ne pas le publier. El Mouhtarem