Algérie: 31 communes bloquées
Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a déclaré à l’APN qu’il y a 31 communes qui connaissent actuellement une situation de blocage à travers 18 wilayas du pays, pour plusieurs raisons, entre autres le retrait de confiance, des conflits entre les membres de l’APC ainsi que des poursuites judiciaires lancées à l’encontre de certains d’élus, rapporte El Watan.
« Algérie: 31 communes bloquées », dites-vous.
Sur un nombre qui dépasse les 1400 communes, on pourrait conclure que la gestion locale se porte bien et que l’exercice de la démocratie évolue démocratiquement.
Mais la réalité est tout autrement plus antidémocratique. Car le nouveau projet de code communal et wilayal abonde, un peu plus que le précédent code, dans la confiscation des prérogatives des élus locaux.
En effet, au nom de la décentralisation démocratique, annoncée fallacieusement, le pouvoir et son projet de code appliquent le contraire.
Ils favorisent plutôt la centralisation à travers la déconcentration du pouvoir décisionnel en faveur, non pas des élus représentants des électeurs et du peuple, mais des walis fonctionnaires représentants de l’Exécutif et du président de la RADP.
Ainsi, les délibérations, prétendues souveraines, des assemblées locales, ne sont pas exécutoires, ni si populaires que la trompeuse formule « par l peuple et pour le peuple ». Ces délibérations sont soumises automatiquement et légalement au rejet ou à l’approbation du fonctionnaire de l’État, monsieur le wali, qui est le maître à bord, incontesté et incontestable.
Légitime question de savoir à quoi serviront les élections, locales autant que les législatives, si non qu’à structurer la façade démocratique d’une RADP éminemment despotique et antidémocratique ?
Vive la Deuxième République Algérienne, et à bas la RADP, ! devons-nous crier et agir tous ensemble .
Des communes bloquées,des élus en cours de traduction devant les juridictions,tel est le bilan des gestions municipales!Où est le mal,comment l’extirper,comment accomplir son mandat électif dans la transparence ? Tant de questions posées et sans réponses sans une vie démocratique et des élections propres dans notre pays.Un code communal et wilayal non conforme à la réalité du terrain.La légitimité de l’élu remise en cause par le représentant local de l’administration centrale!Aujourd’hui,le premier magistrat de la commune ne sert plus à rien tant il ne lui reste plus aucune prérogative pour lui permettre d’appliquer le programme pour lequel il a été élu.Si par le passé,notre édile pouvait intervenir dans un espace néanmoins très réduit, en faveur de son administré, qu’en serait-il après l’application du nouveau code communal et wilayal, qui met en posture principale le secrétaire général dans la gestion des communes!A quoi servirait donc un Maire, et à quoi servirait une élection locale sinon qu’à dépenser beaucoup d’argent pour leurs tenues!Autant,revenir à l’ancienne méthode qui consistait à désigner et installer une Délégation Exécutive Communale (D.E.C. )
le legislateur qui a conçu le code communal de 1990 a cru a la democratisation de l’algerie,il a prevu toute forme de dysfonctinnement qui pourrait survenir.
aujourd’hui si les 31 communes demeurent toujours bloquées c’est parceque l’administration refuse d’appliquer la loi, chemini est le meilleur exemple.