Témoignage: « …C’était tout sauf un hôpital »
Z.S pour « Algérie Politique »
Avec un groupe de malades, parmi eux des hospitalisés, je me suis présentée devant le bureau du chef de service- Bab Oued-OSTEO- pour lui demander de régler un problème du à la bureaucratie de son service…il s’est caché, puis quand on a commencé à gueuler, il s’est présenté, non pas pour régler le problème comme il disait, mais pour nous faire taire, »içi c’est un hôpital! ». On lui a répondu sèchement que c’était tout sauf un hôpital. Et pour cause. Nos rendez-vous datent tous du mois de juin, et c’est le dimanche 16- 10, dehors, il pleut, les malades attendent de 7 h jusqu’à 8h30 devant la porte fermée du service. Certains d’entre nous sont excédés et martèlent la porte avec les parapluies. C’est ainsi que l’unique porte du service fermée s’est ouverte pour les malades qui réussissent à entrer.
Certains employés en blouses blanches sont déjà enervés…ça commence bien, je sentais le souffre venir. A l‘intérieur les choses semblent fonctionner normalement dans tout le services, et nous discutons de tout et de rien…9h puis 10h30, le chef de service explique que les machines sont en panne depuis jeudi passé et qu’il a appelé un réparateur, et que ce dernier était pris dans un embouteillage. Mais, nous avons remarqué que certains malades sans rendez-vous sont passés à la radio accompagnés de leur connaissances en blouses. Cependant, avec bonne foi, nous avons accepté de reporter le rendez-vous à une semaine. Pour certains, il s’agit vraiment d’urgence, ils viennent du sud du pays ou des villes de l’est. Non seulement il y’eut mensonge sur l’état des machines mais en plus, le responsable s’est montré arrogant en nous remettant un rendez-vous pour une semaine et c’est à ce moment que le vrai rendez-vous serait remis à peut-être dans six autres mois.
A mon avis, il faut renforcer les hôpitaux pour le bien des malades indigents et pauvres surtout. Je ne m’inquiète pas pour les riches et les gens bien placés, parcequ’ils sont de toute façon prioritaires. Renforcer le secteur matériellement et “moralement”, car le personnel doit être humain et disposé à travailler, et surtout il doit faire moins de commerce avec ses positions au sein de l’administration. C’est trop facile de renvoyer une Directrice de clinique pour une raison aussi nulle. Mais ça c’est typiquement de chez nous.
PS/ Faites passer le message à Ould Abbas, qui sait, histoire d’en fouetter une. Je veux dire …une conscience.
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