26 octobre, 2010
La femme de César ne doit pas être soupçonnée
El Erg Echergui pour « Algérie Politique »
Nous avons gagné 6 points dans le déclassement dans la liste de la corruption, c’est un miracle ! Un pas de géant pour l’Algérie, dont la population est habituée à la corruption généralisée et où les corrompus assument moralement leurs actes sans rougir et surtout sans se sentir méprisés par le peuple. Ce seraient des droits qu’ils prennent à l’arraché, quel qu’en soit le prix. Le credo des responsables à tous les niveaux est le suivant: «Teddi neddi» (tu prends, je prends), point final. Dès lors, la course au pillage est lancée pour le plus grand plaisir des services de sécurité qui y voient le meilleur moyen de soumettre les responsables à leurs volontés.
Les opérations «mains propres» qu’ils lancent à l’occasion, tambours battants, sont de simples réactions de survie qui font suite à un déséquilibre des pouvoirs dont ils s’estiment vus lésés. La corruption des hauts responsables sert à ça et uniquement à ça. Elle serait le meilleur bouclier des services contre les tentatives de lui retirer le pouvoir anticonstitutionnel que les services ont accaparé. La corruption est la seule façon de maintenir les hauts cadres de l’Etat, les ministres et même les officiers supérieurs dans le statut de harki du système dont a parlé Sid Ahmed Ghozali dans une sortie médiatique déconcertante.