Le Président de l’APC de Sidi Moussa dans la wilaya d’Alger, Brahim Ben Mohamed, a révélé lundi au quotidien arabophone Wakt El Djazair www.wakteldjazair.com, que 13000 habitants (40% de la population de la commune de Sidi Moussa) ont fui la région en 1997 au lendemain du massacre de Rais.
«En 1987, la commune avait recensé 40.000 habitants, alors que lors du recensement de 1997, il ne restait que 27.000 habitants», a souligné le maire de Sidi Moussa. Et d’ajouter: « Au lendemain du massacre de Rais, des milliers de familles ont quitté la région d’autant plus que les autorités avaient décidé, dans le cadre de la lutte antiterroriste, de raser plusieurs quartiers réputés pour leur soutien aux groupes armés».
Ainsi, plusieurs quartiers: «Cité communale», «Ferme Reghdi», «Ouled Allal», «Gaid Kacem», «El Qaria», «El Harhar», «Hay Staifia» où «plusieurs habitations étaient piégées par des groupes terroristes», ont été totalement rasés, explique le maire.
Selon Ahcene Meddah, un représentant de la société civile, la cité Ouled Allal, où vivaient pas moins de 800 familles a été totalement rasée en 1997, «dans le cadre de la lutte antiterroriste». Aujourd’hui, ces familles rêvent de revenir dans leur cité.
Messaoud Tahar, membre associatif, a indiqué que le quartier «Gaid Kacem» a été également rasé sur décision des autorités en 1997. A l’origine le quartier était une femme, nationalisée en 1973, mais, après le départ des familles, l’ancien propriétaire l’avait récupéré par voie de justice. Poursuivi par les familles pour récupérer leurs terrains, le propriétaire a eu gain de cause. L’affaire se poursuit toujours…
Par ailleurs, le P/APC a indiqué que les habitants de sa commune n’ont bénéficié que de 140 logements depuis 1978 et que ses services ont recensé 750 baraques construites entre 2000 et 2007. El Mouhtarem
Photo Wakt El Djazair