3 novembre, 2010
Réarmer les Algériens contre le terrorisme après avoir rétabli la paix ?
Dans ses discours télévisés et ses meetings populaires, le président Bouteflika ne cesse de répéter que depuis son arrivée au pouvoir en 1999, il a réussi à rétablir la paix et la sécurité en Algérie. Son ancien ministre de l’Intérieur et des collectives locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a déclaré, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au lendemain d’un scrutin, que depuis que Bouteflika « ISTAWLA 3ALA LHOUKM FI 1999″ au lieu de « WELLA LALHOUKM », les Algériens ont retrouvé la paix et la sécurité.
La paix « revenue », le chef de l’Etat soumet à référendum la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en septembre 2005. Le document qui consacre l’impunité et impose l’amnésie sur la tragédie algérienne depuis l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, a été, selon les officiels, adopté par la majorité écrasante (écrasée) des Algériens.
En novembre 2010, soit 11 ans après que Bouteflika « ISTAWLA 3ALA LHOUKM », le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia, annonce au lendemain de la célébration du 56ème anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, que l’Etat va réarmer les populations pour lutter contre le terrorisme. Cette déclaration est un aveu d’échec pour les décideurs qui n’ont finalement réussi que la pacification de l’Algérie. El Mouhtarem