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Archive pour le 28 novembre, 2010

Tombes de «France Maghreb»: la justice est saisie

cimetierejuifalgerie.jpgPar Jacques Davignac www.rue89.com
 
La justice devrait se pencher sur le cas de l’Association France-Maghreb, créée pour contribuer à l’entretien des tombes de Français en Algérie. Selon nos informations, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, a en effet décidé jeudi de saisir le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, afin de «contrôler l’utilisation des fonds publics» qui lui ont été versés. 
 
Le conseiller régional Stéphane Durbec (sans étiquette) avait attiré son attention sur les possibles malversations de cette association. Dans une lettre qui lui est adressée, Michel Vauzelle l’informe qu’il a saisi l’inspection générale des services administratifs de la région et qu’il a transmis au parquet le rapport de l’inspecteur général Robert Chauvin. 

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Syrie: une blogueuse devant la justice

tel.jpgUne blogueuse de 19 ans, emprisonnée depuis près d’un an, a été interrogée récemment par la Haute cour de sécurité de l’Etat à Damas, un tribunal d’exception, ont annoncé des organisations de défense des droits de l’Homme dans un communiqué.
Les ONG qui ont signé le communiqué, l’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme, la Ligue syrienne de défense des droits de l’Homme, et l’Organisation nationale des droits de l’Homme en Syrie, ont exprimé leur « extrême inquiétude ».
« Tal al-Mallouhi a été interrogée le 10 novembre par la Haute cour de sécurité de l’Etat (dont les jugements sont sans appel, NDLR) puis est retournée dans sa prison de femmes à Douma, près de Damas », ont-elles précisé dans le communiqué.  Elles ont déploré que la jeune fille n’ait reçu qu’une seule visite de sa famille, le 30 septembre dernier.

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Incapable de régler les problèmes internes du FLN, Si Affif se tourne vers l’extérieur !

boutefl.jpgDéputé de Mostaganem, membre du bureau politique du FLN, propriétaire de deux quotidiens- dont trois journalistes ont été licenciés arbitrairement- Abdelhamid Si Affif, connu  pour avoir ouvert le bal des opérations «doberman» contre les partisans de Ali Belflis en 2004, a accusé aujourd’hui, dans les colonnes du Jeune indépendant, le FFS d’avoir bloqué la «réintégration» du FLN à l’Internationale Socialiste. «Avant 1988, nous étions membre permanent. Aujourd’hui, nous avons décidé de réintégrer cette structure afin de défendre les causes nationales, comme la cause palestinienne ou la cause sahraouie», a affirmé le député le plus contesté du FLN. Le FLN n’a jamais été membre permanent de l’Internationale Socialiste, comme l’a affirmé SI Affif, dont le nom est mis au conditionnel (SI).

 

A la question de savoir qui bloque la «réintégration» du FLN à l’IS, Si Affif affirme : «Les partis marocain et israélien aident le FFS à bloquer notre processus de réintégration. Les Marocains savent très bien que nous défendons la cause sahraouie. C’est pour cette raison qu’ils tentent par tous les moyens de nous bloquer ».

 

Je ne vois pas pourquoi les Israéliens n’ont pas aidé le FFS à bloquer l’arrivée du FLN au pouvoir en Algérie, un parti qui a pourtant participé à la ruine de notre pays. Par ailleurs, tout le monde sait que c’est plutôt Bouteflika et non pas Hocine Aït-Ahmed qui a serré la main à Ehud Barak lors des obsèques du roi du Maroc, Hassen II.  El Mouhtarem 

Larbaâ Nath Irathen: C’est le maire du RCD qui ordonné la fermeture du lieu de culte chrétien !

eglise.jpg«Le procès s’inscrit dans une logique d’inquisition pour laquelle la justice est instrumentalisée et
la Constitution bafouée», a affirmé le RCD (lire El Watan).
L’instruction du procès des quatre citoyens de confession chrétiennea a été ouverte suite à une pétition signée par un groupe de citoyens de Larbaa Nath Irathen. « Une démarche sur la base de laquelle le maire de la localité avait notifié un ordre de fermeture du lieu de culte », a déclaré à El Watan, M. Yahou, poursuivi également pour «hébergement illégal d’une personne de nationalité étrangère». Poursuivis pour « ouverture de lieu de culte sans l’autorisation de la commission nationale des cultes autres que musulman », le procureur de la République, selon EL Watan, a requis une année de prison assortie d’une amende de 20 mille DA  à l’encontre des prévenus, originaires du village d’Ath Atteli. El Mouhtarem

Said Sadi à Toulouse: « Quand les tenants de la légitimité révolutionnaires seront enterrés, le jour se lèvera enfin… »

saidsadi.jpg« Algérie Politique » Correspondance particulière  

La ville rose a accueilli, le 19 novembre 2010, le leader du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Said Sadi pour présenter son livre: « AMIROUCHE: une vie, deux morts, un testament.»  

Il n’y a pas si longtemps, quand Saïd Sadi avait encore les faveurs des «Décideurs d’Alger», écumait, à l’heure de grande écoute, les plus prestigieux plateaux des télévisions françaises. Le 19 novembre 2010, un «obscure collectif algérien», de manière quasi incognito, avec, pour toute publicité, des appels téléphoniques hautement sélectifs à de potentiels auditeurs triés sur le volet, Saïd Sadi a fait une escapade à Toulouse où il a, dans une salle située à l’écart d’une banlieue de la ville Rose, fait la promotion de son dernier livre. 

Après avoir abordé l’histoire contemporaine algérienne de manière audacieuse et manichéenne,  par exemple, pour lui, l’historien algérien, Mohamed Harbi, a fait un effort colossal, notamment pour son travail consacré aux archives de la révolution algérienne,  mais: «C’est un militant politique et le neveu d’un général», a-t-il ajouté. 

L’invité a largement rappelé ses démêlés avec le pouvoir, ses séjours dans les geôles algériennes, sa participation en tant membre fondateur de la Ligue algérienne de droits de l’homme, mais il n’a soufflé mot sur son  rôle de rabatteur de premier plan des « Janviéristes » (putschistes de janvier 1992), ni tiré le bilan de l’éphémère participation de son parti au premier gouvernement de Bouteflika. 

Bien que Sadi ne regrette pas l’entrée de son parti au gouvernement en 2000, il n’en reste pas moins que désormais il vilipende toutes les initiatives de  la politique de Bouteflika, s’il y en a bien sûr. Il faut rappeler tout de même que son parti avait appelé à boycotter l’élection du 15 avril 1999 ayant porté Bouteflika à la tête de l’Etat,  la qualifiant à ce moment-là de la dernière fraude du siècle. 

Il a brossé un tableau peu reluisant de la situation générale d’une Algérie qu’il déclare à la fois dans un état  comateux et au bord de l’implosion. 

Après avoir rappelé  la répression des non-jeûneurs, des convertis au christianisme,  l’absence de tout projet d’investissement socio-économique pour la Kabylie,  il s’est interrogé sur la persistance du terrorisme dans la même région. Ne s’était-il pas farouchement opposé à toute forme de commission d’enquête nationale ou internationale sur les massacres de masses et sur les dizaines de milliers d’enlèvements et d’assassinats politiques durant les années 90 ? 

En effet, la médiatisation outrancière des procès  des non-jeûneurs ne vise-elle pas à susciter des sentiments de dénigrement à l’égard de la région? Or, a-t-il expliqué, il y a eu plusieurs affaires similaires dans les autres wilayas. Mais le régime a déployé ses moyens pour les étouffer. En revanche, il faut rappeler que les procès intentés aux non-jeûneurs sont en contradiction flagrante avec la constitution algérienne garantissant la liberté de conscience. 

Par ailleurs, en revenant sur l’arrêt du processus électoral de décembre 1991, Sadi avoue qu’une partie de l’armée était prête à composer avec les islamistes. Il cite à ce titre un commandant de la gendarmerie et l’actuel chef des forces terrestres. Il fallut, poursuit-il, la mobilisation des citoyens pour que les militaires interrompent le processus électoral. 

En somme, pour bâtir la démocratie en Algérie, il faudrait que la voix de la rue soit plus décisive que celle des urnes. Mais comment appellera-t-on cette République dans ce cas là ?  

Sadi fait porter tout le poids des malheurs de l’Algérie sur les épaules d’un seul homme, de Bouteflika, tout en se gardant de citer: « Les décideurs », que l’orateur doit sans doute bien connaître, qui ont grandement ouvert, à vie, les portes du palais d’el Mouradia à l’enfant terrible d’Oujda. 

L’orateur a parlé tantôt comme  un homme politique, tantôt comme un  historien et tantôt comme médecin et psychiatre. 

Comme médecin et psychiatre, il a déclaré: «… Ali Belhadj, l’un de mes anciens  compagnons de geôle, que je connais bien, est un homme délirant mais qui se bat pour ses convictions», a-t-il martelé.  Cependant, selon le même orateur, Bouteflika est : « … Sans projet politique, ni conviction, ni volonté aucune». 

Pour sortir de la crise,  le médecin et psychiatre a proposé  à son maigre auditoire de patienter, de laisser la biologie faire son œuvre. « …Quand les tenants de la légitimité révolutionnaires seront morts et enterrés, le jour se lèvera enfin et tout ira mieux pour les Algérien », a-t-il promis. 

Berthold Brecht a prédit: malheur et anéantissement aux  peuples qui lient leur sort à l’avenue de l’homme providentiel. En l’an 2010, voici Saïd Sadi qui invite les Algériens, qui vont bientôt manquer d’air pour respirer, à confier leur destin à  l’avenue du Mahdi.  

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