El Erg Echergui pour « Algérie Politique »
En réponse au journaliste de Liberté, A. Ouali
Etre un relais du DRS et demander la nationalité française ?! Voilà un cas de dilemme cornélien qui va geler l’inspiration de Dilem. Dommage. Je pensais que seuls ceux qui détestent le DRS et son Etat fantoche et les laissés-pour-compte se réfugient derrière la nationalité française qui leur assure un semblant de dignité dans tous les sens du terme. Il faut croire que non. Chercher et demander la dignité ailleurs et se mettre au service de ceux qui la bafouent dans son pays natal relève quand même d’un comportement assez blizzard.
La nationalité française serait-elle une valeur refuge ? Le DRS ne serait plus fiable pour les journalistes à qui il permet d’exprimer dans les journaux « indépendants », leur soutien indéfectible à leurs thèses et publier sans états d’âme leurs articles hautement professionnels marqués par une grande rigueur et une neutralité à toute épreuve… Ils se prépareraient à toutes les éventualités.
Remarque, ce n’est peut-être pas aussi étonnant que ça. Le DRS a probablement besoin de relais étrangers d’envergure internationale, en France et dans les pays à forte concentration algérienne même si ces étrangers sont fichés depuis leurs naissance sur le territoire algérien… Car, ses soucis les plus sérieux seraient ailleurs qu’en Algérie qui est mises sous leurs bottes. Et qui mieux qu’un Français d’origine algérienne va jouer le rôle de bouclier et anesthésiant médiatique pour des gens qui sont responsables de centaines de milliers de morts et de milliers de disparus. Hna fi hna tout en étant chez les autres. L’acquisition de la nationalité française serait en fin de compte le meilleur moyen pour prouver son patriotisme algérien…
Et justement il va y avoir du pain sur la planche. L’affaire des moines de Tibhirine, tombe à point nommé pour un journaliste français qui veut reprendre du grand service et gagner encore des galons en Algérie.