27 décembre, 2010
Le salaire de «la peur»…
R.Z. pour « Algérie Politique »
« Le héros d’aujourd’hui est celui qui est capable de donner raison à la police. »
Jean-François Kahn
Les policiers n’ont pas eu besoin de descendre dans la rue pour revendiquer une augmentation de leur salaire. Ils n’ont pas eu besoin de se mettre en grève. Au contraire, nos flics ont bien bossé. Comme des dingues. Ils ont été rentables. La machine répressive, bien huilée, a bien fonctionné. Ils ont investi la rue pour empêcher, matraquer, bousculer, maltraiter, embarquer, humilier, vilipender. Se défouler sur de pauvres citoyens, enfin, torturer, si vous préférez. Tous ceux qui osent braver l’interdit pour défendre leurs droits, enseignants, médecins, militants des droits de l’homme, en savent quelque chose.
Nos flics, n’ont pas de syndicats. Ils ont un chef. Ce n’est pas un syndicaliste, loin s’en faut. Même pas un policier. C’est un gendarme et, par conséquent, un militaire. Il vient d’annoncer que les salaires de ses troupes vont être augmentés.
Quatre décrets exécutifs, dont deux relatifs aux statuts de la police et au régime indemnitaires viennent d’être signés par Ouyahia, après approbation, de Bouteflika. Ca n’a pas trop traîné, dites donc ! Aussitôt décidé, aussitôt approuvé. Chez nous, le militaire ne propose pas, il impose. Il ne demande pas, il ordonne et commande. Quand le militaire « commande », nulle place aux atermoiements… Et que ça saute ! La commande est arrivée plus vite que celle d’une pizza…
Le régime vient d’augmenter « sa » police. L’Etat policier se renforce de 50 pour cent… A cou sûr, il ne tardera pas à être doublé. C’est le salaire de la peur…