Tunisie: Election présidentielle dans deux mois
Après une journée historique et une soirée d’incertitude, l’ancien président tunisien Ben Ali, en fuite, s’est réfugié dans la nuit à Jeddah en Arabie Saoudite. C’est finalement le président du parlement, Fouad Mebazaa, qui assure l’intérim, avec pour mission d’organiser une élection présidentielle dans les 60 jours, rapporte Le Parisien.
Bravo au peuple tunisien frére !
Laakouba aux Algériens !
http://cestleclandoujdaquimatuer.centerblog.net
D’accord avec le jeune!
Dernière publication sur FICTIONS et FRICTIONS : Bruxelles ciblée, Bruxelle brisée, Bruxelles martyrisée...
Bonne nouvelle que des élections présidentielles se tiennent dans deux mois en Tunisie.Espérons seulement qu’elles se fassent dans la clarté et l’honnêteté.
Ben Ali accepté par les autorités saoudiennes alors que la France et Malte l’ont refusé!
Est-ce les États Unis qui ont fait pression sur le gouvernement saoudien pour accueillir ce dictateur ?
Chers freres et soeurs
le roi est denudé!
Arabie Seoudite qui recoit un des sanguinaires assassins de la planete.
Ces pays du golf qui soutiennent et protegent nos tyrans meme apres leur fuite!
IL FAUT FERMER CES AMBASSADES DU GOLF DES TERRES NORAF!
On se rappelle que le Shah d’ Iran a été reçu par Anouar Assadate sur injonction des États Unis.Benali reçu par l’ Arabie saoudite également sur la même injonction.Les États Unis et la France désirent garder intactes leurs relations avec le futur gouvernement tunisien qui viendrait après les futures élections.
Toujours les intérêts mis en avant, on s’en balance des morts qu’il ya eu pendant les émeutes!!
« Tunisie: Élection présidentielle dans deux mois », dites-vous.
D’après les informations diffusées, l’article 56 de la Constitution tunisienne, portant sur l’empêchement temporaire du président de la république d’exercer ses fonctions, a permis à l’ex-premier ministre Mohamed Ghanouchi, d’assumer temporairement l’intérim présidentiel. Sa mission est de mettre sur pied un gouvernement d’union nationale et d’organiser l’élection présidentielle, dans les six mois.
Tandis que l’article 57 de la même Constitution tunisienne, évoqué par le Conseil constitutionnel qui a constaté la vacation permanente de la présidence de la république, a permis, dès le lendemain, de rectifier le tir afin de confier cet intérim à l’ex-président de la chambre des députés, Fouad Mebazaa, avec pour mission de mettre sur pied un gouvernement d’union nationale, chargé de préparer l’élection présidentielle dans les deux mois.
Ainsi, d’intérim du président Ben Ali, Mohamed Ghanouchi est pressenti, par le nouvel intérim présidentiel constitutionnel, Fouad Mebazaa, au poste de premier ministre pour former un gouvernement d’union nationale et organiser l’élection présidentielle projetée.
Mais cette élection va donc donner à la Tunisie, un nouveau président de la république qui gouvernera sous le régime présidentiel déjà prévu sous le dictateur Ben Ali par la Constitution. Et non pas sous un régime parlementaire qui n’est pas encore inscrit dans cette Constitution nationale. C’est aussi voter ici, sous une loi électorale, probablement organique, donc constitutionnelle, comme la loi électorale algérienne portée par l’ordonnance du 6 mars 1997, comme « un fusil curviligne pour tirer dans les coins ». C’est également voter avec un fichier et un découpage électoral qui avaient permis au dictateur Ben Ali de se faire élire chaque fois avec un tôt qui dépasse les quatre vingt dix pour cent. D’autre part, tous les dirigeants et cadres responsables proches de Ben Ali sont-ils sincèrement convaincus qu’il ne peuvent et ne doivent plus tricher, ni tromper la volonté du peuple ?
Il y a là, me semble-t-il, comme un grave piège concocté contre la réelle alternance démocratique et contre le respect des droits de l’homme et de toutes les libertés, exigés par la sanglante et grandiose manifestation du peuple tunisien laquelle a entrainé, certes, la mise à l’écart, temporaire ou bien définitive, du président Ben Ali Zinelabidine.
On sait que la veille de son départ de Tunis vers Djedda, dans deux avions militaires escortés par des Libyens, Ben Ali avait pris le soin de dissoudre le parlement et limoger le gouvernement, après avoir révoqué le général Rachid Ammar, chef d’état major des forces terrestres qui aurait refusé de faire tirer ses soldats sur les manifestants civiles sans armes de guerre.
Ce déroulement des évènements me rappelle le scénario de la sanglante révolte populaire algérienne d’octobre 1988, où le général Nezzar Khaled, sans état d’âme, avait fait tirer à l’arme de guerre sur les manifestants. Le président de la république, Chadli Bendjedid en assuma publiquement l’entière responsabilité, ce qui lui avait permis d’obtenir un sursis de trois ans, avant d’être écarté de la présidence, et après avoir proclamé la dissolution de l’Assemblée nationale, suite au coup d’état militaire des urnes, en janvier 1992.
Le résultat de ce scénario élaboré par le service secret algérien et ses conseillers étrangers, ou service politique informel, ou encore police politique de la sécurité militaire, a abouti à la confiscation de la démocratie et à la domination du peuple algérien sous une façade démocratique pluraliste corrompue du sommet à la base de l’appareil de la RADP.
La vigilance des frères et sœurs de Tunisie doit être plus que jamais convoquée.
Il faut d’abord refonder la République sur le socle de la Constitution nationale en faveur de l’Etat de droit. Il faut ensuite s’assurer de la loyauté, de l’honnêteté et de la transparence des règles du jeu électoral et de ses conséquences à long terme, avant de baisser la pression organisée et la garde devant tout régime dictatorial qui a certainement fait des émules, comme chez nous en Algérie.
Il est vital de procéder méthodiquement, prudemment et avec une méfiance motivée et intelligente et une vigilance en éveil permanent.
Il convient donc, me semble-t-il, de commencer par l’instauration d’une Assemblée nationale constituante, autonome, représentative et souveraine, dont l’unique mission est d’élaborer la loi des lois, durable, c’est-à-dire la Constitution nationale ou « destour » qui définira clairement les aspirations du peuple tunisien ainsi que les régime et règles de jeu démocratiques, la primauté du droit, de l’État de droit, des libertés et des droits de la personne humaine.
En même temps, établir au préalable une charte de primauté de la justice indépendante et équitable, et de rejet de la violence, d’où qu’elle vienne et sous toutes se formes, laquelle pourrait surgir entres les différents éléments de la société. Charte à faire adopter par toutes les parties représentatives de la population, sans aucune exclusion, afin de permettre aux citoyennes et citoyens de choisir d’une façon objective individuellement et d’élire collectivement en dernier ressort.
Vive le peuple tunisien, vive la Deuxième république tunisienne démocratique et sociale, et vivent le Maghreb et l’Afrique des peuples libres et solidaires!