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Archive pour le 7 février, 2011
L’heure du changement a-t-elle sonné en Algérie ?
Par Mohamed Salem SADALI , Secrétaire général du SATEF
Concernant la marche du 12 février, elle ne doit pas être perçue seulement comme une manifestation dans un boulevard de la capitale, mais comme le début de la marche d’un peuple vers la liberté, la dignité et le progrès social. Dans cette optique la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, ne peut prétendre être représentative du peuple algérien, nous devons nous faire tout petits devant l’ampleur des enjeux. Notre rôle et d’agir pour créer un rapport de force favorable au changement. Le moment venu, c’est au poids lourds politiques dans l’opposition et dans le régime d’assumer leurs responsabilités devant l’Histoire et devant la Nation.
S’agissant de la dernière réaction du pouvoir, il est clair qu’il tente, à travers des mesures en trompe l’œil, de désamorcer la situation, en attendant des jours meilleurs. En réalité, que vaut la levée de l’état d’urgence si l’espace public demeure confisqué et que les institutions de l’Etat dont l’Administration, la Justice et les services de sécurité, toujours imprégnées de la culture de l’état d’urgence, continuent à se placer au dessus des lois et conventions et pactes ratifiés par l’Algérie.
Que vaut une ouverture des médias quand un arsenal juridique (Charte pour la réconciliation, code de la presse, etc…) empêche toute expression libre ? Que valent aussi ces mesures si le jeu politique ne permet pas une alternance au pouvoir à travers des élections libres et honnêtes et si la négociation syndicale demeure, en dépit d’une représentativité avérée des syndicats autonomes, confisquée au seul profit de l’UGTA ? Ce que veut le peuple algérien, c’est un changement radical et une véritable démocratie. Le temps des subterfuges et des leurres est révolu, si en haut lieu cela n’est pas compris aujourd’hui, demain, ça risque d’être trop tard ! Quand la déferlante populaire s’est mise en marche, les réactions tardives ont toutes été vaines, Ceausescu, Ben Ali, Moubarak et bien d’autres l’on vérifié à leurs dépens.
Sadalisalem@yahoo.f
Algérie: Demander le départ de Bouteflika ne suffit pas
Par Yahia BOUNOUAR et Chafaa BOUAICHE, journalistes algériens
Le problème en Algérie aujourd’hui n’est plus Bouteflika. Il quittera, qu’il le veuille ou non, le pouvoir au plus tard en 2014, à l’issue de son 3ème mandat. De même, il est désormais exclu que son frère envisage de lui succéder. Cet acquis nous le devons aux peuples tunisiens et égyptiens. Notre problème est ailleurs.
Alors que la société bouillonne, que les initiatives se multiplient, l’armée et le DRS, encore une fois, comme si de rien n’était, se mettent à négocier, comploter, activer les uns et les autres pour nous imposer une autre façade politique civile tout en maintenant le système. Au nom de quoi et surtout de qui le DRS, encore une fois, discute t-il ? De quel droit se mêle t-il de la vie politique ?
Nous devons arracher aux militaires le droit de choisir nous mêmes les futurs dirigeants.
Il faut arrêter de détourner les gens des véritables problèmes. Au moment où un vent de liberté souffle sur la région, au moment où les peuples commencent à entrevoir la fin des régimes autoritaires et corrompus, on voit apparaitre «des nouveaux opposants» qui tentent de faire diversion en orientant exclusivement les revendications contre Bouteflika, en faisant volontairement l’impasse sur ceux qui l’ont ramené, imposé, et qui lui ont octroyé un troisième mandat au mépris de la constitution et de la volonté du peuple. Ce qu’ils ont fait avec Bouteflika, ils le feront avec d’autres si nous ne leur arrachons pas ce pouvoir qu’ils ont volé au peuple au lendemain de l’indépendance.
Alors soyons lucides: demander le départ de Bouteflika n’est pas suffisant si on ne demande pas en même temps, le départ de Toufik et la dissolution de la police politique.
http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-Demander-le-depart-de-Bouteflika-ne-suffit-pas–287.html