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Archive pour le 21 février, 2011
Libye: démission du ministre de la Justice
Le ministre libyen de la Justice Mustafa Abdel-Jalil a démissionné de ses fonctions pour protester contre « l’usage excessif de la force contre des manifestants désarmés », a rapporté lundi le site Internet d’information pro-gouvernemental Qureyna. Le site ne fournit pas d’autres précisions. La contestation en Libye, qui concernait jusque là l’est du pays, touche depuis dimanche soir la capitale Tripoli, où des témoins ont signalé de violents affrontements entre forces de sécurité et manifestants. Lundi dans la journée, un incendie faisait rage au Palais du Peuple, où l’équivalent du Parlement tient plusieurs sessions par an, selon le site Qureyna qui n’a pas fourni d’autres détails. AP
Manifestations au Maroc: cinq morts et 128 blessés
A Al-Hoceima (nord du Maroc), les manifestations quoique pacifiques ont été émaillées de violences qui ont fait cinq morts. Si les manifestations de dimanche au Maroc ont été pacifiques et bien encadrées dans la plupart des cas, des troubles ont été plus violents que ce que les premières informations laissaient supposer. Selon un bilan dressé à la mi-journée, au moins cinq personnes ont été tuées et 128 blessées, dont 115 membres des forces de sécurité. «Les corps calcinés de cinq personnes ont été retrouvés à l’intérieur de l’une des agences bancaires incendiées par les fauteurs de troubles dans la ville d’Al-Hoceima» au nord du pays, a indiqué le ministre de l’Intérieur Taieb Cherkaoui qui a déclaré qu’une enquête était en cours.
Nouvelle manifestation des étudiants à Alger
Environ 500 étudiants ont de nouveau manifesté aujourd’hui à Alger face au bâtiment du ministère de l’Enseignement supérieur pour exiger l’abrogation d’un décret présidentiel qui dévalorise selon eux leur diplôme d’ingénieur d’Etat. Des participants disent avoir été frappés mais la police nie tout excès.
Le bâtiment officiel situé sur les hauteurs de la capitale était placé sous haute surveillance et des policiers en tenue anti-émeute formaient un cordon pour empêcher les étudiants de manifester sur la voie publique.
« Plusieurs camarades ont été matraqués par la police », a affirmé Halim Djenane, de l’école polytechnique de Bab-Ezzouar, en montrant des photos de visages en sang prises selon lui après la charge de la police sur les étudiants qui tentaient de forcer le cordon.
Une version contestée par le responsable de la police, qui assure que « les agents d’ordre public ont agi dans le strict respect de la loi pour empêcher l’occupation illégale de la voie publique ».
Ces étudiants en sont à leur cinquième rassemblement. Ils exigent du ministère l’abrogation pure et simple du décret présidentiel N°10-135 du 13 décembre 2010 relatif à la classification de leur diplôme. Ce texte, qui alimente la contestation depuis des semaines sur les campus, assimile les étudiants qui ont suivi leur cursus dans le système classique, soit cinq années d’études pour obtenir le diplôme d’ingénieur d’Etat, à ceux qui obtiennent un master au bout de quatre années dans le cadre du nouveau système LMD. AP
Photo Facebook
Pourquoi le FFS a regardé «le train» passer ?
Par Kamel Daoud, vice président de la LADDH
Vous ne vous êtes pas posé la question ? Et pourtant. Il a assisté à la première rencontre en faisant confiance à ceux qui y ont représenté la LADDH, le Snapap et les familles de disparus. Ils ont écouté aussi ceux qui ont poussé à la surenchère, ils ont vu arriver le RCD par différents canaux (y compris avec celle qui a essayé de pirater Amnesty), ils ont vu arriver des anciens ministres en mal d’une nouvelle virginité politique, et aussi des journalistes (dont on connaît l’autonomie) sans compter les taupes probables du DRS, et ils ont vite compris, parce que c’était cousu de fil blanc et, comme d’habitude, ils se sont méfié, la ficelle était trop grosse.
Quelques heures plus tard, ils ont poliment quitté la table de la CNCD. Les militants habitués à être à l’écoute des revendications de la population auraient du comprendre qu‘il y avait anguille sous roche. En plus organiser une marche dans la capitale, en plein état d’urgence, annoncée 3 semaines à l’avance, sans préparation, sans concertation sérieuse avec leur base, sans slogans préalablement définis, alors qu’on garde encore en mémoire la sauvage répression du printemps noir à l’entrée d’Alger. Et puis l’assassinat de Mohamed Boudiaf, 200 000 morts, les massacres, les exécutions sommaires, la torture, le couvre feu, comment peut-on oublier ? Nous ne sommes ni le premier novembre 1954, ni en octobre 1988.
Les militants de la démocratie, toutes générations confondues, sont maintenant endurcis : ils ont l’expérience et ils n’ont pas perdu leur lucidité. Ils savent combien il est difficile d’organiser une marche publique combien peut coûter cher une confrontation frontale avec le régime en victimes et aussi en acquis politiques. On n’a pas le droit de lancer une marche publique « la fleur au fusil » puis constater son échec. Maintenant il va falloir remonter la pente.
La suite des évènements a donné raison au FFS car nous ne sommes ni en Tunisie ni au Caire ni à Bahrein ni même en Libye. La rue a ses règles et aussi ses risques. En matière de lutte pour les droits de l’homme et la démocratie peut-être sommes nous plus près de nos frères de combat marocains que de nos frères arabes de l’Est.
Et nous avons compris quand, au lendemain du flop de la seconde marche (plutôt le sit-in des flics), le FFS a annoncé qu’il soutient les revendications des étudiants. Un vrai combat politique vient de commencer.
« Maamar Kadhafi » de Kherrata change de prénom
Un citoyen de la commune de Kherrata dans la wilaya de Béjaia s’est rendu hier au service de l’état civil de sa commune pour changer son prénom. Le jeune s’appelle «Maamar Kadhafi», du nom du président libyen. Très touché par la mort de près de 200 libyens tués par la police du criminel Kadhafi, le citoyen de Kherrata a choisi un autre prénom «Benghazi », du nom de la ville libyenne où des citoyens ont manifesté contre le régime de Kadhafi. El Mouhtarem
Le député Meziane Belkacem nous écrit
Cher El Mouhtarem,
Je tiens sincèrement à vous exprimer mes sincères remerciements pour avoir rendu compte de cette rencontre tenue à la salle de délibération de l’APC d’Amizour parce que le centre culturel Malek Bouguermouh a été entièrement pillé et saccagé durant les «émeutes» de janvier 2011.
En effet, le samedi 19 février, j’ai participé à une rencontre-débat qui a duré de 10h jusqu’à 14h. Ont participé à cette rencontre des animateurs du mouvement associatif dans toute sa diversité, des «notables», des élus de l’APC d’Amizour de différentes tendances (Indépendants, FLN, FFS…), le chef de sûreté de Daira d’Amizour, le chef de brigade de Gendarmerie d’Amizour et le responsable de l’unité de la protection civile d’Amizour. Il y avait dans la salle quelques centaines de personnes.
La rencontre a commencé par de brèves interventions du P/APC d’Amizour, d’un élu FFS et de moi-même. Un large et merveilleux débat a été ensuite entamé avec l’ensemble des participants et sans aucune restriction. Les interventions ont porté principalement sur les dernières «émeutes» de janvier 2011 et la situation socio-économique de la commune d’Amizour. Le chômage, les besoins en logements sociaux, la corruption, la bureaucratie, la hogra, la situation politique nationale, les insuffisances dans l’intervention des services de sécurité, l’abus d’autorité des services de sécurité lors des barrages de contrôle (recours systématique au retrait du permis de conduire et de la mise en fourrière des fourgons de transport public et scolaire), la demande de présentation d’un bilan public de l’APC….etc ont été les points soulevés par les différents intervenants de tous âges, de différents horizons politiques, de différents niveaux scolaire et social.
Des dates ont été arrêtées pour structurer une coordination des associations de la commune d’Amizour, pour présenter le bilan de l’APC d’Amizour et d’initier des pétitions pour concrétiser certains projets structurants pour la commune. Des actions pacifiques (marches, sit-in) ont été aussi proposées.
A aucun moment, la phrase «le problème de l’Algérie n’est pas le pouvoir, mais ceux qui appellent à la révolte» n’a été prononcée ni par moi ni par aucun autre intervenant. Votre informateur vous a menti.
Enfin, je vous informe que j’ai eu l’honneur de participer à une rencontre similaire organisée par l’association de Boukhiama durant laquelle une soixantaine de personnes ont participé. D’autres rencontres-débats sont prévues par d’autres associations de villages et de quartiers au niveau de plusieurs communes de la wilaya et je suis invité à y participer. Je le ferai avec honneur et plaisir.
Dans ces moments de désarroi général, je me mets volontiers face à mes concitoyens pour débattre avec eux et personne ne m’en empêchera. Libre à tous les acteurs politiques de se livrer à cet exercice très très difficile de s’exposer aux critiques et requêtes de nos concitoyens.
Je respecte toutes les opinions y compris celles qui se permettent de me juger sans me connaître et qui sont injustement acerbes vis-à-vis de ma petite personne. J’ai milité honnêtement et naïvement pendant de longues années au RCD. J’ai été exclu en 2006 par son «patron» parce que j’ai refusé d’exécuter ses “instructions”. Aujourd’hui, je continue à militer selon les moyens qui restent en ma possession pour apporter ma modeste contribution au service exclusif de mes concitoyens.
MEZIANE Belkacem
Député Indépendant à l’APN
Hocine Aït-Ahmed: « La pratique citoyenne effective permettra la mobilisation patriotique de notre peuple »
Suite à la proposition de sortie de crise de monsieur Abdelhamid MEHRI, monsieur Hocine AIT AHMED a eu un entretien téléphonique avec lui et lui a adressé le message suivant : Cher frère Abdelhamid
Je veux t’assurer de l’importance et de l’intérêt que je porte à ta contribution. Elle représente, dans la crise actuelle, une initiative forte et pertinente. Je suis heureux, sans être vraiment surpris, de noter entre nous, des convergences essentielles, dans l’analyse politique de la situation du pays.
J’ai étudié avec une attention particulière tes propositions pratiques. J’y vois un moyen approprié de rendre, à nouveau possible, l’engagement citoyen des Algériennes et des Algériens. Je pense que la pratique citoyenne effective permettra la mobilisation patriotique de notre peuple.
J’espère moi aussi, comme tu le dis si bien, que le cinquantenaire de l’indépendance verra de nouveau le peuple algérien « fier de son passé et rassuré sur son avenir »
Nous travaillons au sein du parti pour impulser ce nouvel élan dont nous avons tellement besoin.
Avec mes salutations fraternelles
Hocine AIT AHMED